Désirée, le nouveau spectacle de noël des grandes écuries du château de chantilly
La magie du spectacle de Noël du musée vivant du Cheval de Chantilly et de sa Compagnie équestre attire chaque année, sous le dôme des Grandes Écuries du Château de Chantilly, un public familial qui se fidélise : plus de 25 000 spectateurs ont assisté aux aventures de Berylune et son miroir magique en 2022. Cet hiver, place à Désirée dans une mise en scène adaptée à ce lieu unique et à la cavalerie du musée.
Les 15 & 17 mars à Strasbourg et le 19 mars à Mulhouse, l’Opéra national du Rhin présente la comédie musicale Candide tiré du conte philosophique de Voltaire. La mise en scène proposée est un texte pour récitant conçu pour les versions de concert. Elle est confiée au jeune chef Samy Rachid qui emmène Lambert Wilson, les artistes de l’Opéra Studio de l’OnR et l’Orchestre symphonique de Mulhouse dans un réjouissant voyage en absurdie.
L’Opéra national du Rhin à Strasbourg reçoit la soprano colorature Patricia Petibon du 18 au 26 février 2023. Cinq représentations exceptionnelles racontent un monodrame poignant écrit par Jean Cocteau porté au rang de tragédie lyrique grâce au génie musical de Francis Poulenc.
« Soy de cuba », le spectacle de danse est à nouveau au casino de paris
Ce spectacle est un condensé de joie, de rythmes endiablés et de chorégraphies trépidantes, porté par un orchestre dynamique. Il est un peu difficile de rester sur son fauteuil en regardant cette troupe talentueuse envahir la scène !
Soirée danse la 30 mars en live à la Fondation Cartier
Ce soir, à partir de 18h00 jusqu’à minuit, une Performance en live-streaming est proposée par la Fondation Cartier Paris sur son site internet ainsi que sur celui de Performa à New-York - (de12h à 18h sur la côte Est des États-Unis.) Sur une proposition de Trajal Harrell, imaginée pour et dans l’exposition Sarah Sze, De nuit en jour, actuellement à la Fondation Cartier.
Le Bourgeois Gentilhomme ou La dernière comédie ballet de Molière et Lully
A l’Opéra Comique de Paris, du 28 septembre au 8 octobre, nous aurons le plaisir de découvrir un nouveau Bourgeois Gentilhomme mis en scène par Jérôme Deschamps et orchestré par Marc Minkowski. Dialogues, musique et danses apportent de la légèreté et de la poésie à cette cérémonie turque burlesque.
Créé au Château de Chambord le 14 octobre 1670, Le Bourgeois Gentilhomme fut la dernière comédie-ballet de Molière et Lully.
Bérénice de Racine, au théatre de la Reine Clothilde
"Sais-je combien le ciel m'a compté de journées ?
Et de ce peu de jours, si longtemps attendus,
Ah malheureux ! combien j'en ai déjà perdus !
...Mais il ne s'agit plus de vivre, il faut régner." < br>
Au Lido de Paris, les Bluebell Girls nous font toujours rêver !
Si je vous dis « Lido », que voyez-vous ? A quoi pensez-vous ? Un cabaret mythique. Les plus belles filles du monde. Des tableaux étourdissants. Des plumes et des costumes éblouissants. Un dîner inoubliable avant le spectacle « Paris Merveilles » signé Franco Dragone,… Suivez ATTITUDE Luxe cette semaine dans une ode à Paris, un hommage à la ville lumière.
Du 20 février au 1er mars 2020, l’Opéra Comique de Paris nous invite à la représentation de La Dame Blanche, opéra-comique en trois actes, sur un livret d’Eugène Scribe d’après Walter Scott.
Crée en 1825, La Dame blanche fut le premier titre de l’Opéra Comique à atteindre 1000 représentations et connut un succès mondial et durable. Il séduisit Rossini, Wagner et Weber, et inspira même à Hergé la fin du Trésor de Rackham le Rouge.
Une comédie musicale haute en couleur et en émotion : Ghost, au théâtre Mogador
La comédie musicale Ghost, qui se joue actuellement au Théâtre Mogador, reprend la ligne conductrice du film culte éponyme, écrit par Bruce Joel Rubin et réalisé par Jerry Zucke. Sorti en 1990 et incarné à l’écran par Demi Moore, Patrick Swayze et Whoopi Goldberg. La version musicale, interprétée par une équipe de chanteurs/danseurs/comédiens formidables, une orchestration très qualitative et des effets scéniques particulièrement réussis est à découvrir sans plus tarder.
Saison lyrique à l’Opéra-Comique avec Hercule Amoureux
Hercule aime la jeune Iole mais, il est l’époux de Déjanire. Lole est en outre aimée de leur fils Hyllus. De Vénus, qui favorise l’amour, ou de Junon, qui protège la fidélité, qui l’emportera ? Partition scintillante, Hercule Amoureux « Ercole Amante » de Francesco Cavalli sera donné à l’Opéra Comique à Paris du 4 au 12 novembre prochain par le chef d’orchestre Raphaël Pichon et, Valérie Lesort et Christian Hecq à la mise en scène.
Sur la scène du théâtre Antoine, Richard Berry se glisse dans la peau de cinq ténors du barreau et (re)plaide de grandes affaires judiciaires, véritables marqueurs de notre société et de son état. Avec fougue et mordant, le comédien fait vibrer, qu'il soit partie civile ou avocat de la défense, sa fibre d’orateur et interpelle nos consciences. Un moment de théâtre captivant qui manque, peut-être, un tout petit peu de nuance.
Le potentiel érotique de ma femme, amusante et absurde bluette
Le ton est léger. Les répliques fusent. Les situations cocasses et totalement burlesques s’enchaînent. Adaptant le roman fantasque de David Foenkinos, Sophie Accard s’amuse avec espièglerie et signe un spectacle agréable, touchant, qui séduit par sa fraîcheur malgré quelques petites baisses de régime. Une friandise théâtrale parfaite pour une rentrée divertissante tout en douceur.
Le temps est à l’a canicule, les rayons du soleil dardent rageusement au dessus de nos tête. Pas de panique, poussez les portes du théâtre de la Bruyère et laissez-vous emporter par l’univers loufoque, bariolé et lumineux de la première comédie musicale d’Hervé Devolder. Créée en 2002, cette parodie séduit par sa fraîcheur, ses airs entrainants et ses interprètes tous plus "attaqués " les uns que les autres. Une friandise à déguster sans modération tout l’été !
Quand la passion s’émousse, les mots deviennent froids, cliniques. Les gestes d’amour laissent place à l’habitude, à la tendresse, puis à plus rien. Les doutes, la suspicion s’installent en lieu et place de l’admiration. En adaptant la pièce de Gérard Savoisien, qui scrute ce moment de bascule, Arnaud Denis signe un spectacle touchant où, aux côtés de Christophe de Mareuil tout en retenue, Anne Bouvier explose littéralement. Captivant !
Judith Magre, lumineuse Actrice au Poche Montparnasse
Un regard rieur, cajoleur, une voix envoûtante, singulière, Judith Magre conte une vie hors norme, celle d’une divine comédienne, d’une femme qui cache derrière des pirouettes, des non-dits, ses fêlures, ses blessures secrètes. Prenant possession du texte de Philippe Minyana, que la mise en scène enveloppante de Thierry Harcourt souligne avec élégance, elle est l’Actrice sublime et ensorcelante.
L’oiseau vert, fable foutraque pour enfants pas sages *
Convoquant tous les subterfuges de la Comedia dell’arte, Laurent Pelly insuffle une vie haute en couleur à cette farce noire de Carlo Gozzi. S’amusant des mélanges de styles voulus par l’auteur, modernisant la langue, l’ex-directeur du Théâtre national de Toulouse invite à une féerie drôle et cynique qui enchante sans pour autant ensorceler à trop forcer le trait. Un beau voyage en fantasmagorie.
Le quatrième mur, une Antigone œcuménique contre la barbarie guerrière
Une voix envoûtante retrace l’aventure folle de monter Antigone d’Anouilh au cœur d’un Beyrouth criblé de balles en réunissant des comédiens issus de tous les courants religieux. Mais la guerre rattrape le projet, le conte vire au cauchemar. Confrontant la beauté des uns à l’indicible violence des autres, Julien Bouffier signe un uppercut théâtral tiré du torturé roman de Sorj Chalandon. Vibrant !
Comédiens ! le théâtre, un amour fou entre fantasme et réalité
Au théâtre, les passions sont exacerbées, les sentiments intensifiés, les doutes avivés. En s’intéressant aux coulisses d’un spectacle provincial qui monte à la capitale après la Seconde Guerre mondiale, Samuel Séné signe une mise en abîme drôle et cruelle du métier d’acteur. Porté par trois comédiens d’exception, ce drame musical transcende l’art vivant et touche en plein cœur. Bouleversant !
L’éveil du printemps ou les tourments sombres, violents de l’adolescence
Tout est gris, radical. Il n’y a pas d’échappatoire. L’innocence, la fraîche et libre éclosion des émois amoureux à l’adolescence doivent être broyées, fracassées contre la rigidité du monde borné et sans fantaisie des adultes. S’emparant de la tragédie enfantine de Wedekind, Clément Hervieu-Léger signe une mise en scène froide, sans concession, qui souligne la noirceur âpre de cette satire sociale brillante et lucide d’une société corsetée dans des principes d’un autre âge. Bravo !
L’affaire Courteline, un pot-pourri jouissif de l’esprit satirique du célèbre dramaturge
Ça défouraille à tout-va. Ça brocarde les petites manies de la bourgeoisie autant que celles des fonctionnaires ou des ouvriers. De sa plume bien sentie, Georges Courteline croque avec un humour noir, ravageur, le portrait sans concession de ses contemporains et signe des pièces courtes savoureuses que la mise en scène virevoltante et colorée de Bertrand Mounier souligne avec ingéniosité. Bravo !
Patio Flamenco, La caliente andalouse enflamme le Gymnase
Regard pénétrant, ténébreux, cheveux et barbe noir jais, Rubén Molina prend possession de la petite scène du Théâtre du Gymnase. Gestes précis, cassés, mouvements rapides, cadencés, il livre à travers sa danse transcendantale une histoire vibrante de l’Espagne, un hommage passionnel à la culture arabo-andalouse. Accompagné d’une guitare et d’une danseuse à la voix d’or, il embrase les sens. Époustouflant !
L’autre Phèdre intensément ressuscitée au Français
Le feu de la passion brûle dans son cœur, empoissonne son esprit qui cède peu à peu à une folie dévorante, dévastatrice. Phèdre, femme fatale, sacrifiée sur l’autel de la paix, donne libre court à ses pulsions pour mieux se perdre dans l’abîme de l’inceste. Avec force troublante et émotion à fleur de peau, Louise Vignaud redonne vie à cette héroïne antique et offre à Jennifer Decker, un rôle à la mesure de son talent. Bouleversant !
Claudel, une évocation en clair-obscur de la célèbre sculpteuse
Cheveux hirsutes, mains burinées, maculées de glaise, Camille Claudel, la virtuose, la maudite, renaît sous la plume de l'Australienne Wendy Beckett. Pour cette énième plongée dans les méandres cérébraux de cette artiste d'exception, l'accent est mis sur un jeu chorégraphique hypnotique où ses sculptures prennent vie. Un moment singulier qui ne fait, hélas, que survoler une existence hors du commun.
Les bijoux de pacotille, à la recherche tout en délicatesse de parents trop tôt disparus
Le cœur vibrant de Céline Milliat-Baumgartner bat un peu plus furieusement, un peu différemment du nôtre. Marquée, beaucoup trop, au fer rouge du deuil, elle nous plonge avec tendresse, poésie et humour dans les bribes heureuses, nostalgiques de ses souvenirs d'enfant. Délicatement mis en scène par Pauline Bureau, ce seul-en-scène sur la résilience est un cri féroce, sensible à la vie.
La collection, un inquiétant Pinter au théâtre de Paris
Une silhouette singulière, longiligne, hante le plateau. Sourire narquois, regard inquisiteur, elle impose sa présence dérangeante cherchant dans l’âme de chacun sa noire vérité. S’appropriant cette pièce en un acte d’Harold Pinter, Thierry Harcourt scrute avec finesse les fausses vérités, les petits mensonges qui fissurent les couples et esquisse un portrait sombre, amer des amours possessives.
Les répliques acerbes, drôles, assassines, fusent et claquent comme des fouets balles. Face à un immense tableau blanc, les émotions exacerbées, les rancœurs enfouies et les incompréhensions de plus en plus fréquentes vont mettre à mal une amitié de plus de 30 ans. Reprenant 25 ans après sa création la pièce culte de Yasmina Reza dans sa mise en scène originelle, le trio Darroussin, Fromager et Berling fait des étincelles.
Le jeu de l’amour et du hasard, un marivaudage diantrement bien ficelé par Catherine Hiegel
Ça badine pas mal à Paris. Dans un jeu de chassé-croisé amoureux des plus délectables, damoiselles et damoiseaux s’amusent, se charment et se séduisent. S’emparant de la plus célèbre pièce de Marivaux, Catherine Hiegel nous entraîne dans un pas de deux plaisant sans pour autant révolutionner le genre et signe un divertissement délectable où brillent sans partage les étoiles de Laure Calamy et Vincent Dedienne.
J’étais dans ma maison …, gynécée en perdition au Français
Une mélopée de mots scandés résonne sous la voûte du Vieux-Colombier. Tantôt litanie, tantôt ritournelle, la musique de Lagarce captive et nous entraîne au plus prés de cinq cœurs de femmes éplorées qui vivent dans l’attente du retour du fils, du frère prodige. Souligné par la mise en scène cadencée de Chloé Dabert, le texte du dramaturge français prend vie porté par cinq comédiennes virtuoses.
C’est l’histoire d’un amour fou, d’une passion absolue. C’est le conte fantasque d’une famille hors norme. En adaptant le roman à succès d’Olivier Bourdeaut, Victoire Berger-Perrin nous invite à un pas de deux, de trois virevoltant, une ronde euphorisante que la lumineuse Anne Charrier éclaire avec une grâce bouleversante. Une gourmandise à savourer sans tarder.
D’elle à lui, le fol récital de l’incroyable Emeline Bayart
Réunissant en son sein les femmes amoureuses, qu'elles soient gouailleuses, amoureuses, jalouses ou naïves, Emeline Bayart nous invite à une redécouverte tendre et drôle des chansons à texte qui ont fait les beaux jours du siècle dernier. Présence éblouissante, mimiques inénarrables, la comédienne-chanteuse charme et ensorcèle. Laissez vous séduire par ce petit bijou d’humour et de fantaisie.
Feydeau(x), le maître du boulevard tout en fougue et jeunesse
Les répliques fusent avec vivacité. Les quiproquos s’enchaînent avec une rapidité déconcertante. S’imprégnant des pièces de jeunesse de Feydeau, Thierry Harcourt nous invite avec malice à découvrir la plume juvénile et pétillante du maître du boulevard. Porté par de jeunes comédiens pétulants et fort talentueux, cet ensemble de saynètes enchante par sa vitalité hilarante, sa sincérité touchante.
Viva Momix Forever, féerique ballet en trompe l’œil au TCE
Pour célébrer en beauté les fêtes de fin d’année, le théâtre des Champs Elysées nous invite à d’étonnants jeux de lumière, de surprenantes illusions d’optique, savamment orchestrés par la troupe américaine Momix, dirigée par Moses Pendleton. Bien que les effets visuels prennent le pas sur la chorégraphie, ce vagabondage disparate dans une succession d’univers surréalistes, fantastiques, a de quoi séduire petits et grands.
C’est un souffle glacial, funeste, qui s’insinue sous les ors de la salle Richelieu. Pas de grands vents, pas de tonitruant tonnerre, mais une tempête sourde, tapie au plus profond de l’âme, du crâne du déchu Prospero, qui déchaîne ses rancœurs, ses passions. Au baroque de cette tragi-comédie shakespearienne, Robert Carsen préfère le dénuement, le plus total, le plus sec, pour en dévoiler la beauté poétique, mortifère. Un moment de théâtre singulier, aride, sublimé par la troupe du Français.
La Fresque, l’élégant et épuré conte chorégraphique de Preljocaj
Tout en douceur et délicatesse, Angelin Prelocaj s’empare d’un conte chinois médiéval où fiction et réalité se mêlent avec une tendre et envoûtante malice. Dans un style des plus épurés, il signe un ballet magiquement lent et féeriquement hypnotique qui séduit autant les grands que les petits. Une fable dansée saisissante à voir en famille en ces fêtes de fin d’année.
Tout est beau. Tout est froid. Derrière la glace immaculée des rapports familiaux, l’épure élégante du décorum, l’indicible fait jour. Une zébrure, fêlure de l’enfance, craquèle le vernis trop rutilant du patriarche et libère la juste et corrosive parole du fils prodige. Mixant habilement théâtre et cinéma, tout en évitant l’écueil du copier-coller, Cyril Teste rend hommage à l’œuvre culte de Vintenberg en signant une adaptation somptueusement polaire. Mortifiant !
Ceux qui restent, la voix vibrante des enfants du Ghetto
Revenues de l’enfer de la guerre, de la persécution, échappées de justesse à l’insurrection du ghetto de Varsovie, deux voix, celles d’un jeune garçon et de sa cousine, s’élèvent dans le silence assourdissant d’une mémoire commune que beaucoup aimerait ne pas voir ressurgir. Ravivant des plaies enfouies, David Lescot libère une parole trop longtemps tue qui touche en plein cœur. Bouleversant !
Les trois sœurs, ballet scénique envoûtant et mortifère d’une génération désespérée
Utilisant le même procédé scénique que pour Ibsen Huis, l’un des coups de cœur du dernier festival d’Avignon, Simon Stone nous entraîne dans le quotidien si banal, si commun, des Trois sœurs de Tchekhov, nous immerge dans l’enfermement oppressif, dépressif et pourtant si vital, de cette famille vouée au malheur, à la déshérence. Conservant l’essence de l’œuvre originelle, le metteur en scène australien perd en mélancolie slave ce qu’il gagne en vitalité funeste.
La leçon de danse, douce romance au pays des névroses
Deux âmes blessées, deux corps solitaires, se jaugent, se cherchent, se percutent par un hasardeux concours de circonstances. Empruntant les codes de la comédie romantique, Mark St Germain signe une pièce beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît sur les rapports humains que la mise en scène et l’interprétation d’Andréa Bescond et Eric Métayer soulignent avec finesse et intelligence. Magique !
L’Avare, une version conviviale et divertissante signée Jean-Philippe Daguerre
Revenant aux sources de la farce burlesque de Molière, avec la gourmandise et la simplicité qui le caractérise, Jean-Philippe Daguerre monte un Avare façon théâtre de tréteaux des plus sympathiques. Sans fioriture, allant à l’essentiel, il signe un spectacle rythmé, drôle et vivant qui séduit petits et grands. Une friandise savoureuse et douce aux parfums d’antan à partager en famille.
Les fourberies de Scapin diablement bien troussées au Français
Cheveux hirsutes, visage et geste de pantomime, voix de velours roublarde, Benjamin Lavernhe se glisse avec virtuosité dans la peau de Scapin, valet bouffon et facétieux. Pris dans ses drolatiques rets, saisi par sa présence lumineuse, on est totalement happé par son jeu fougueux que la mise en scène virevoltante de Denis Podalydès souligne avec drôlerie et malice. Hilarant !
Les Vibrants ou le théâtre comme thérapie aux maux de l’âme
Estropiés, défigurés, des milliers de soldats ont vu leur vie, leur destin brisés par la guerre de 14-18. Afin de leur rendre hommage, Aïda Asharzadeh s’est penchée sur le destin d’une de ces gueules cassées. Mêlant habilement estime de soi et immersion dans le monde d’illusion qu’est le théâtre, elle signe un texte bouleversant que la très esthétique mise en scène de Quentin Defalt souligne magnifiquement. Poignant !
Le dernier jour d’un condamné, plaidoyer humain et vibrant contre la peine de mort
Face à la mort, le cœur palpite. Les battements s’accélèrent. Affranchie de toute contrainte morale, la conscience libère la parole qui coule tel un flot torrentiel, vibrant, livrant une vision inhumaine des tortures psychologiques infligées aux condamnés à mort. En s’emparant du texte manifeste de Victor Hugo, Jean-David Lesné signe une pièce bouleversante, un brûlot puissant que la mise en scène ciselée de François Bourcier et le jeu habité de William Mesguich soulignent impeccablement.
Les particules élémentaires, Houellebecq exalté par la fougue de Gosselin
Au roman monstre de Houellebecq, il fallait toute la verve juvénile, l’audace insouciante du fascinant Julien Gosselin. S’appropriant le texte noir de l’écrivain qui allie cynisme et humanisme, le jeune metteur en scène, de moins de 30 ans, en fait une matière chorégraphique, dramatique où le soufre devient romance, l’immonde réalité poétique. Un choc atomique, électrique, une leçon de vie.
La nostalgie des blattes, fable humaniste et méchamment drôle sur le naufrage d’un monde aseptisé
Les mots fussent, féroces, aigris, diablement caustiques. Les répliques assassines font mouche, les saillies drolatiques sont du miel terriblement savoureux, diantrement hilarant. Porté par deux fascinantes comédiennes, qui prennent un malin plaisir à jouer les vieilles médisantes, les odieuses acariâtres, le texte acide, âpre et piquant de Pierre Notte, dénonçant les dérives conformistes d’une société froide et clinique, s’envole et nous envoûte. Bravo !
Le dernier cèdre du Liban ou la quête enragée d'une identité
Il y a des fureurs qui masquent des blessures profondes. Il y a des souffrances intimes que l’absence, l’abandon semblent rendre inapaisables. Et puis, il y a ce moment de bascule, où une confession change tout, explique l'inexcusable. De sa plume rageuse, ciselée, Aïda Asgharzadeh nous entraîne au plus près de ce parcours initiatique, qui mène de la haine au pardon, de l’adolescence à l’âge adulte. Un moment de théâtre intense porté par deux comédiens virtuoses.
Toute entière Vivian Maier, qui êtes vous ? ou l’évocation troublante d’une femme discrète
Au-delà des photographies qui ont fait la renommée post mortem de cette gouvernante borderline, Guillaume Poix nous entraîne dans une quête introspective au plus prés de ses pensées et nous plonge dans les méandres d’une âme tourmentée. Totalement habitée par son personnage, Aurélie Edeline est Vivian Maier jusqu’à la schizophrénie. Époustouflant !
O-Dieux, une immersion totale et impartiale au cœur du conflit israélo-palestinien
Trois voix de femme s’élèvent dans le fracas de la guerre, dans le bruit assourdissant des explosions. Chacune, riche de sa culture, de son héritage, de sa religion, évoque le conflit israélo-palestinien, ses positions, son regard sur ce conflit sans fin. Sans jugement, Stefano Massini conte, par le truchement de la lumineuse Marie-Cécile Ouakil, le destin tragique de trois êtres pris à leur corps défendant dans une tourmente mortifère. Bouleversant !
Olympia ou la mécanique des sentiments, une fable lyrique et fantastique sur fond de mythe promothéen
Dans une atmosphère très XIXe siècle, qui n’est pas sans rappeler l’univers de Frankenstein ou Docteur Jekyll et Mister Hyde, un jeune et brillant savant esseulé cherche à créer la compagne parfaite. S’inspirant des œuvres fantastiques d’E. T. A. Hoffmann, Vanessa Callico et Jerôme Boudin-Clauzel signent un conte lyrique entre onirisme et fantasmagorie que la mise en scène baroque de William Mesguish souligne avec virtuosité. Une fantaisie opératique fascinante !
Scena madre*, ballet itératif entre fiction et réalité
Les scènes se répètent à l’envi, s’étoffent, se rembobinent. Les corps se cherchent, se trouvent, s’étreignent et se repoussent. Les phrases pêle-mêle sont assénées, redites formant une sorte de litanie inspirée du jeu des cadavres exquis. Brouillant les pistes, s’affranchissant des codes, Ambra Senatore esquisse une pièce chorégraphique espiègle, déroutante et surréaliste. Une fantaisie insolite et hypnotique !
Emma Dante surprend, interloque et décontenance comédiens et spectateurs dans une histoire sans paroles, âpre, crue et féroce. Forçant les consciences, obligeant chacun à poser son regard sur la nudité de l’autre, sur la nature profonde de l’être humain, elle surprend et saisit un auditoire abasourdi, conquis. Au-delà des clichés, des normes, Bestie di Scena est un cri déchirant d’amour à l’humanité malgré ses perversions, ses avilissements, ses asservissements. Un ballet des corps bouleversant !
A l’heure où les dés de la destinée sont jetés, où tout est joué, une voix solitaire, trop longtemps tue, s’élève. Elle conte son quotidien, ses espoirs, ses rêves, ses premières fêlures, ses blessures mortelles. De cet ultime souffle de vie, la plume vibrante, ciselée de Solenn Denis en fait un grand et tragique cri d’amour que l’interprétation éblouissante, incarnée d’Erwan Daouphar souligne magistralement. Un bijou théâtral poétique, glaçant !
Adieu Monsieur Haffmann, un huis-clos oppressant au temps de l’occupation
Deux hommes, une femme, un Paris à feu et à sang, un Juif qui se terre pour éviter les rafles, un marché odieux, abject, sont le sel noir de ce huis clos sous haute tension. De sa plume ciselée, acérée, Jean-Philippe Daguerre signe un texte intense, vibrant sur la nature des rapports humains exacerbés par la guerre, l’occupation, que sa mise en scène souligne avec finesse et doigté. Un huis-clos psychologique bouleversant, passionnant !
Une Antigone zen et distanciée dans la cour des papes
Tout est calme, volupté. Rien ne vient rompre la quiétude des lieux, la surface de l’eau qui recouvre le sol de la scène. Ni la fureur de Créon, ni les bravades d’Antigone ne viendront briser la douce harmonie qui règne dans la cour du Palais des papes. En revisitant le mythe tragique de Sophocle, Satoshi Miyagi invite à un voyage immobile, hypnotique dans l’art japonisant du théâtre. Déconcertant !
Juste la fin du monde, cinglante et acide confrontation familiale
Les mots se chevauchent, trébuchent, se relèvent et frappent, mais jamais en plein cœur. Les non-dits, les sentiments inexprimés, masquent à tout jamais les vérités enfouies de cette famille aimante et désunie. Porté par la mise en scène épurée de Jean-Luc Mouveaux, ce huis-clos doux-amer, ciselé par la plume vive de Jean-Luc Lagarce, confronte les peurs de chacun, les amours filiales et fraternelles qui surgissent à contretemps. Une jolie réussite !
Grand Finale, l’hypnotique et frénétique transe mortifère d’Hofesh Schechter
Son saturé, musique assourdissante, énergie désespérée des corps en perdition nous entraînent au cœur de cette fresque poétique, de cette œuvre sombre, qui esquisse par touches, la noire beauté d’un monde désenchanté au bord de l’explosion. De son écriture vive, précise, Hofesh Schechter décrit magnifiquement l’urgence de nos sociétés, leur ultime souffle vital. Un moment intense, une danse bouleversante à éprouver et savourer au plus vite.
Cendrillon, fable noire et drolatique pour petite-fille neurasthénique
Loin du conte populaire et édulcoré de Perrault et de la version « pastellisée » proposée par Disney, Joël Pommerat réinvente le mythe de Cendrillon en se plongeant dans les affres de l’enfance confrontée à la mort et au poids de la culpabilité. Espiègle, malicieux, il signe une fable contemporaine poignante et drôle, aux faux airs de parcours initiatique. Une fantaisie trash, hilarante.
Les Flottants, le conte noir et absurde des amours perdues
Les mots, tel un torrent furieux, coulent. Les assertions frappent incongrues, singulières. Les situations ubuesques, décalées charment et ensorcellent. Portée par des comédiens épatants, la fable noire de Sonia Nemirovsky nous emporte dans le tourbillon impétueux de son écriture acide que la mise en scène lumineuse de Bertrand Degrémont, transcende. Une friandise aigre-douce fort savoureuse.
L’ombre de Stella : Les confessions intimes, acides d’une vieille dame
Plongeant dans ses souvenirs, une dame de compagnie marquée par les ans, amie intime d’une star controversée du XXe siècle, livre dans un long monologue âpre, drôle, leurs secrets les plus intimes, leur vie commune entre amour et haine. Se glissant dans la peau de cette gouailleuse de l’ombre, guidé par la mise en scène sobre, ciselée de Thierry Harcourt, Denis D’Arcangelo expose en pleine lumière toute l’étendue de son talent. Épatant !
Une voix claire, douce, rageuse, s’élève contre les évangiles, les croyances ancestrales. Elle hurle sa vérité de mère meurtrie à la face de ce monde cruel qui lui a enlevé son fils. C’est le cri déchirant, vibrant d’une femme devenue iconique malgré elle, enfermée dans sa douleur et restée trop longtemps dans un silence coupable. C’est le souffle destructeur, Le Testament de Marie, mère de Jésus que nous livre, dans une interprétation magistrale, intense, une Dominique Blanc humaine, bouleversante.
Le Horla, captivante et saisissante descente aux enfers
Les mots de Maupassant, inquiétants, hallucinants, prennent vie sur la scène du théâtre Michel. Ils nous saisissent, nous happent et nous entraînent dans ce tourbillon mortifère, dans ce chemin sinueux et trouble qui mène à la folie. La mise en scène sobre, ciselée, de Slimane Kacioui, et le jeu habité, vibrant, de Florent Aumaître donnent à entendre toute la modernité de cette fable fantastique. Un intense et bouleversant moment de théâtre.
Dépensière, ogresse assoiffée du sang du peuple, c’est l’image de soufre et de stupre que les pamphlets ont laissée d’elle à la postérité. Le travail minutieux d’Evelyne Lever, sur la correspondance privée de Marie-Antoinette, dévoile la femme au-delà des apparences. L’écriture vive de la dernière Reine de France, soulignée par la sobre mise en scène de Sally Micaleff et le jeu nuancé de Fabienne Périneau, révèle sa vraie nature vibrante et sacrificielle.
Soudain l’été dernier, huis clos sous haute tension à la lisière de la folie
Les mots, que l’on voudrait étouffer, s’insinuent dans le monde fantasmé d’une mère en deuil, fissurent l’image idéalisée d’une famille au bord de l’explosion et libèrent l’esprit d’une jeune fille, brisée par un événement indicible. S’inspirant de l’esthétisme du film de Mankiewicz sans le copier, Stéphane Braunschweig brouille les pistes et signe une pièce troublante aux confins de la folie.
L’empoisonneuse, la vengeresse, Lucrèce Borgia mise en scène par Denis Podalydès, revient sous les ors du Français, magnifiée par une nouvelle distribution, imperceptiblement plus flamboyante, plus humaine. Les présences habitées et vibrantes de la sublime Elsa Lepoivre et du lumineux Gaël Kamilindi sont pour beaucoup dans la beauté bouleversante de cette reprise. Une réussite à (re)découvrir au plus vite.
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