Comme Ulysse, nous vous invitons à faire un beau voyage de Athènes vers Santorin, puis de Mykonos vers Paros. Bleues et blanches, ces îles offrent un spectacle toujours renouvelé. ATTITUDE Luxe vous fait découvrir les « incontournables », mais aussi des lieux qui nous ont touchés et éblouis. Si vous aimez les croisières, la mer Egée offre également des excursions sur des eaux cristallines. Embarquement immédiat pour un pays, promesse d’une odyssée inoubliable.

      


ATHENES : De l’Acropole au centre-ville vibrant d’énergie

En quittant l’aéroport Eleftheros, je ressens immédiatement un art de vivre joyeux et extraverti en voyant le flot continu de personnes qui arrivent ou qui repartent d’Athènes. La capitale de la Grèce, berceau de la civilisation occidentale, me salue d’un « Kalimera » souriant, et je découvre avec émotion le métissage de ses bâtiments, les petites lumières qui s’allument sur les pentes de Plaka et une ville festive et animée. Mon hôtel est un édifice ultra contemporain qui porte bien son nom : New Hotel Athènes. Situé à deux pas de la place Syntagma et de Plaka, je vais vite me rendre compte qu’il est le point de départ facile et idéal pour plonger dans la ville. Appartenant au groupe Yes ! Hotels, - young, enthusiastic and seductive -, je suis projetée dès le lobby dans une véritable oasis urbaine avec ses arbres et ses tissus colorés. Mais, à 23 heures, je suis heureuse de m’installer dans ma chambre, un Studio de trente mètres carrés particulièrement artistique avec ses anciennes cartes postales sur Athènes et son mobilier en bois naturel. Le projet hôtelier avec ses soixante-dix neuf chambres et suites, un Bar et un restaurant panoramique a été mené par le duo de designers très primés Fernando et Umberto Campana en partenariat avec des étudiants en architecture de l’université de Thessalie. La salle de bains habillée de miroirs dorés est audacieuse et évoque bien entendu la flamboyance des rayons du dieu soleil.

    


Au réveil, le ciel est bleu sur Athènes, et depuis mon balcon, j’aperçois les jolis toits arrondis de l’église russe Sotira Lykodimou et la place Syntagma. La journée débute par un copieux petit-déjeuner dans le Lobby Bar. Le lieu imaginé par Manhattan Project est spectaculaire avec d’immenses troncs composés de bois recyclés autour desquels s’articule le Bar. De vieux meubles ont été cassés et sont devenus des objets décoratifs comme la grande Echelle ou la Chaise à journaux. Les fauteuils sont drapés de tissus texturés et de petites tables d’appoint proviennent de l’ancien logo de l’hôtel. Le NEW Hotel est à l’image d’Athènes au charme intemporel et au passé historique. L’Acropole que je rejoins en quelques minutes à pied en est la parfaite illustration.

      


Pour découvrir à votre rythme l’Acropole et sa promenade archéologique, je vous conseille d’acheter un billet jumelé (il donne accès à la plupart des sites) et d’arriver sur le site dès 8 heures. Sur une colline qui surplombe Athènes, l'Acropole (ville haute en grec), inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO, est non seulement un site emblématique mais aussi le berceau de la démocratie grecque. C’est au milieu du IVème siècle avant Jésus-Christ que la cité atteint son âge d’or sous le gouvernement de Périclès ; c’est lui qui fait construire les principaux monuments de l’Acropole comme Les Propylées, entrée monumentale destinée à impressionner, le sublime Parthénon, dédié à la déesse Athéna avec sa magnifique colonnade, ou encore l’Erechthéion et ses six caryatides. Je suis bouleversée par le Théâtre de Dionysos et l’Odéon d’Hérode Atticus. En suivant la promenade archéologique, je pénètre dans l’Agora antique où je ressens encore la vie trépidante de la ville ; dans la Stoa d’Attale, long portique, un musée présente certains objets du quotidien comme les jetons ou ostraka utilisés pour voter ! Enfin, un peu plus loin et hors des sentiers battus, le cimetière et l’allée des tombeaux concluent en beauté ce voyage dans l’Antiquité.
Au pied de l’Acropole, je viens d’entrer dans le plus vieux quartier d’Athènes, Plaka tellement pittoresque et animé. Dans les ruelles étroites et colorées avec ses maisons fleuries, cohabitent des magasins de souvenirs, d’artisanat ainsi que de nombreuses tavernes. Ne manquez pas la rue Adrianou, l’une des plus emblématiques. Pour le déjeuner, il faut bien sûr goûter les spécialités grecques comme le saganaki, un fromage de brebis à l'huile, les délicieux mezzes traditionnels ou les keftedes, des boulettes de viande hachée. A côté de la place Monastiraki, les brocanteurs envahissent les rues et leur activité évoque l’ancien bazar ottoman.

    
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Dîner avec vue sur l’Acropole

De retour au New Hotel, j’ai rendez-vous au septième et dernier étage pour un dîner au Art Lounge. Depuis quelques années, les rooftops ont essaimé dans Athènes pour profiter de soirées loin de l’agitation et pour trouver un peu de fraicheur. Sur la terrasse du Art Lounge, les vues à 360 degrés sur la ville, la colline du Lycabette et sur l’Acropole sont imprenables et spectaculaires. Une nouvelle fois, la décoration est très inspirée par les arts avec ses deux mille livres d’art, ses larges fauteuils comme emmitouflés dans de la toile de parachute et ses immenses lustres coniques dorés. Mais, l’endroit est avant tout idéal pour déguster la carte du Chef Babis Kountouris qui aime mixer recettes traditionnelles grecques et nouvelles techniques culinaires. On a aimé son crabe bleu grec parfumé à la pomme verte, au jus de céleri avec une pointe de caviar, son agneau préparé avec des artichauds et du fromage crétois graviera ou encore une daurade marinée au citron. Pour accompagner ces plats, je recommande de déguster avec modération un délicieux vin pétillant grec Amalia brut de la région Arcadie dans le Péloponnèse et une larme de liqueur de Mastic, l’un des plus fameux spiritueux grecs au goût anisé.

     
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Avant de quitter Athènes pour Santorin, un petit tour par la Place Syntagma s’impose. Elle est un peu incontournable surtout au moment de la relève de la garde. L’imposant bâtiment abrite depuis 1924 le Parlement, avant d’avoir été résidence royale. Après un café à l’Hôtel de Grande-Bretagne, je déambule dans Kolonaki, le quartier où se côtoient boutiques chics et ambassades. Athènes propose évidemment de nombreux musées, et j’ai choisi naturellement le Musée d’Art cycladique, parfaite introduction à mon périple dans les Cyclades, dont la civilisation a été florissante entre 3300 et 2000 avant J-C. Comme flottant derrière des vitrines en verre, des statues en marbre surprennent par leur pureté et le mystère qui s’en dégage. Bien que retrouvées pour la plupart dans des tombes, on ne connaît pas le rôle exact joué par ces figurines ou idoles. Très stylisées et de de forme humaine féminine, elles sont planes, plutôt géométriques, et leurs bras croisés sur la poitrine les ont fait comparer à des violons. Le moment est bien choisi pour rejoindre Santorin, à la rencontre de la culture cycladique, qui, avec les civilisations minoenne et mycénienne, fait partie des trois cultures majeures de la civilisation dite égéenne.

 
©y.skoulas


SANTORIN : La plus romantique des îles volcaniques

Pour rejoindre Santorin dans le sud de la mer Egée, je choisis la mer comme l’ont fait des millions d’explorateurs avant moi. Je veux vivre le même choc en approchant de l’immense cratère effondré dans la mer. La compagnie Seajets propose des liaisons dans toutes les îles et relie Athènes à Fira, capitale de Santorin en cinq heures. Cela peut sembler long à première vue mais, le voyage passe vite, confortablement installée dans la classe Platinium, où l’on peut lire ou rêver à sa guise. Des rochers et de petites îles défilent devant moi quand, tout à coup, j’aperçois les falaises de Santorin saupoudrées du blanc immaculé des villages de Fira et de Oia. A la suite d’une éruption volcanique en 1630 avant J-C, l’île qui était alors circulaire s’est effondrée et sa caldeira (cratère volcanique géant) s’est retrouvée submergée et cernée par des falaises. Je suis accueillie sur le quai par les équipes de l’Hôtel NOŪS Santorin, une adresse du groupe Yes ! Hotels. Entièrement rénové, l’hôtel se trouve dans le quartier de Mesaria à l’écart de l’agitation, et le chemin par lequel on accède à l’hôtel, bordé par deux cascades lui confère beaucoup de sérénité. Ici, l’espace et le minimalisme se conjuguent pour créer une sorte de sanctuaire holistique.

   

Dans les chambres et suites, parmi les plus grandes de l’île, le parti pris décoratif met l’accent sur un choix d’œuvres d’art réalisées par des artistes grecs et par l’utilisation de matériaux locaux tels que le bois, la céramique ou encore la pierre de lave. La Pool Suite a un charme fou avec une chambre et un salon séparé, une splendide salle de bains et une très jolie piscine privée. La végétation alentour - lauriers, agapanthes, figuiers -, est sublimée par le bleu de la mer Egée.

 

Parmi les pépites d’un voyage, s’offrir un massage fait partie de mes moments préférés. Le NOŪS Spa incarne tout ce que j’aime : Sérénité, détente et élégance. Conçu comme un espace troglodyte dans la veine de l’architecture de Santorin, le Spa se compose de cinq cabines de soins, d’un hammam, d’un sauna et d’une piscine intérieure et extérieure. Parmi les massages, je recommande le relaxant à base d’huile d’amande douce fabriquée par The Naxos Apothecary. Et pour couronner notre première journée à Santorin, nous choisissons de rejoindre à pied le joli centre de Mesaria. La nuit est tombée et les terrasses résonnent de musique et de rires. La table du restaurant Postalia est une vraie institution avec ses tables en bois bleu et blanc et ses photos de famille. Le patron prend lui-même les commandes et s’assoie à votre table pour faire connaissance. La Grèce est décidément le pays de l’hospitalité et de la bonne humeur.

    


Croisière dans le cœur du volcan

Le départ s’effectue depuis le minuscule port de Ammoundi Bay. Le catamaran « Black Pearl » appartient à la compagnie Santorini Yachting Club qui organise des croisières privées ou semi privées, à la demie journée ou à la journée. Nous partons pour un voyage de cinq heures avec le capitaine Yannis et son équipage composé de Thanos et de Georges. Ensemble, nous allons circuler du nord au sud dans la caldeira de Santorin qui mesure douze kilomètres. Les falaises qui se détachent dessinent une palette noire, blanche, orangée ou verte à la verticalité impressionnante. Les plages aussi portent des noms colorés : Red beach, White beach ou encore Black beach et la plupart sont seulement accessibles en bateau. Elles évoquent le passé volcanique de l’île, qui, ne l’oublions pas, connait toujours dans les profondeurs de la mer Egée une petite activité sismique. Vers 13 heures, les équipes du Black Pearl dressent la table et nous allons nous régaler d’un délicieux kebab, de poulet grillé accompagnés d’une salade grecque et de feuilles de vignes. Vers 14 heures, alors que le soleil est au zénith, ils dardent ses rayons sur les villages de Fira et de Oia dont les façades blanches deviennent encore plus éblouissantes. Le temps est comme suspendu et chacun de nous reste ému devant tant de beauté.

   

A la table de l’Hôtel NOŪS Santorin

Sur la terrasse du restaurant Elio’s, le soleil se couche dans un feu d’artifice de couleurs vives. Le dîner promet d’être un spectacle et un délice puisque c’est le chef multi- récompensé Ari Vezené qui est aux commandes. Grec et américain, ce chef s’inspire de sa double nationalité pour cuisiner une grande variété de viandes. Pour Elio’s, il a développé le très gourmand concept de « italian american chophouse ». Ce soir-là, mon filet mignon de bœuf parfumé à l’ail et au laurier accompagnés de tomates confites et de pommes de terre au romarin n’a rien à envier aux autres recettes !

     

En route pour Imerovigli sur la côte ouest

Après les avoir admirés depuis la mer, il est temps d’entrer dans ces villages blancs. Sur la route, le paysage est minéral et la végétation a du mal à éclore. Pourtant, Santorin produit du vin et de grande qualité sur un sol volcanique mais riche en minéralité. Habituée aux vignes qui grandissent en hauteur, je suis surprise de découvrir des ceps qui poussent à même le sol sans tuteur et en cercle pour se protéger du vent. Un peu plus loin, une petite église et son dôme bleu se dresse seule au milieu d’un paysage de roches noires. Nous arrivons enfin à Finikia, où les voitures n’entrent pas. Toutes les livraisons se font donc à pied dans un dédale de ruelles pentues et de maisons troglodytes toutes blanches. Une centaine de personnes y passent l’été et rentrent à Athènes en hiver. Comme c’est pittoresque…
Oia, lui, vibre de fiançailles et de mariages car il paraît, que la petite ville offre le plus beau coucher de soleil. Je croise d’ailleurs des couples d’amoureux avec de grandes gerbes de roses rouges dans leurs bras. Dans les pierres, les histoires se mélangent et racontent le passé de ces îles : Façades vénitiennes, chapelles, maisons troglodytes et hôtels de luxe qui ont imaginé des piscines comme suspendues au-dessus de la caldeira. Malgré les foules qui déambulent, le charme et la magie des ruelles restent intacts tandis que la mer Egée scintille de bout en bout. Je vous conseille d’aller jusqu’à la forteresse vénitienne d’où le point de vue est exceptionnel !

    
©helenefeltin                                                            ©p.merakos

 

C’est dans le paysage éblouissant de la caldeira de Santorin que l’Hôtel Andronis Concept Wellness Resort a ouvert, en parfaite symbiose avec son environnement. Imaginé comme un village au cœur duquel poussent un potager et des vignes, le resort joue la carte du dépouillement maximal mais le charme opère immédiatement. La réception est un immense atrium qui laisse circuler la lumière, les parfums et le vent. Notre hôte nous offre une limonade parfumée au gingembre, une tradition ici. Nous découvrons que les ruelles de l’hôtel, qui desservent les différents lieux de vie du resort, sont peintes en ocre comme à Finikia quelques heures plus tôt. Les vingt-huit suites et chambres sont installées sur des paliers à flanc de colline, à l’image des cultures encore pratiquées sur l’île. Un long couloir troglodyte mène aux suites et aux chambres qui portent les jolis noms de Ethos, Pathos, Heroes, Euphoria, … Mais, la vraie surprise se tient dans notre Cosy suite dont la piscine surplombe la caldeira : Elle s’étend devant moi ainsi que le village de Imerovigli, et je reste contemplative devant cette mer à peine de vue et à toutes ces variations de bleus !

   


En fin de soirée, je recommande d’aller faire quelques brasses dans la piscine principale de l’hôtel qui offre elle aussi de jolies vues sur l’ile d’Anafi. Et pour ceux qui aiment la méditation, la petite grotte et sa source chaude pourraient bien déclencher chez certains des pensées philosophiques en écho à la caverne de Platon.

   



Toutes les saveurs de la Méditerranée au restaurant Throubi

Aux fourneaux, le Chef Charalampos Koukoudakis orchestre des recettes héritées de la cuisine grecque et des principes du bien-être. Il fait son marché tous les matins dans le potager qu’il a créé pour le le resort. Le menu dégustation qu’il a imaginé ce soir-là est présenté par Margarita, sommelier qui pratique un excellent français. Elle nous parle des vendanges 2024, très précoces en raison d’un été très chaud, et recommande pour accompagner notre dîner un vin de la cuvée Nassitis dont les vignes sont plantées à trois cent cinquante mètres d’altitude. La dégustation débute par un bar délicieusement parfumé aux carottes et au citron, puis, c’est la traditionnelle tarte couronnée d’un savoureux Xigalo, fromage de chèvre et de brebis de Crète, suivie par une morue Aliada et des betteraves, recette traditionnellement servie chaque 25 mars, pour célébrer le 25 mars 1821, date de l’Indépendance de la Grèce face à l’empire ottoman. Et pour clôturer ce festin, le chef nous sert une panna cota à l’orange et au miel. La cuisine grecque mérite bien qu’on l’appelle gastronomie grecque !

    
                                                                                                                          ©helenefeltin      


Toujours plus de bleu et de blanc

Pour notre dernière journée à Santorin, nous partons explorer le centre de l’île plus silencieux et plus sauvage. Et pour commencer, direction le monastère Profitis Ilias pour la vue que l’on nous promet. Une fois encore, mon cœur s’accélère face à ce panorama époustouflant. La mer Egée s’étend à perte de vue dans une profusion de bleus tandis que sur les pentes du monastère résiste le célèbre vignoble de Santorin. Un peu plus loin, le village de Pyrgos mérite le détour : Les ruelles forment un véritable labyrinthe où il est agréable de se perdre tandis qu’à chaque coin de rue ou presque dominent les coupoles des quarante églises du villages. Le village d’Emborio quant à lui est bien gardé par une ancienne forteresse vénitienne et huit moulins alignés sur une crète.

Première étape dans les Cyclades, Santorin, seule île sur un volcan, éblouit avec ses bleus, ses maisons blanches, ses églises et ses inénarrables couchers de soleil. Elle reste une incontournable, mais vous verrez que Mykonos et Paros ont-elles aussi des atouts magnifiques et préservés. Rendez-vous la semaine prochaine.

    
©helenefeltin      


SEAJETS

La compagnie exploite le plus vaste réseau mondial de navires à grande vitesse et opère plus de quatre cents liaisons entre Le Pirée, Rafina, la Crète et les Cyclades. Elle offre le moyen de transport le plus rapide, fiable, sûr et confortable pour passer d’une île à une autre. Choisissez la classe Platinium pour un voyage plus agréable et luxueux.

 

www.yeshotels.gr

www.andronis.com

www.santoriniyachtingclub.com

www.seajets.com


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