Le 28 juillet prochain La Poste émet un timbre à l’effigie de Gisèle Halimi, célèbre avocate et icône du féminisme, à l’occasion de la cinquième année de sa disparition il y a cinq ans. Ce timbre imprimé à Boulazac, en Dordogne, fera ainsi parti des 500 millions de timbres issus des carnets de timbres de correspondances et du programme philatélique.

Le combat de toute une vie

© La Poste création originale C215 d'après photo © Giancarlo Botti/GAMMA RAPHO et mise en page Mathilde Laurent.  

Gisèle Halimi (1927-2020) est née à Goulette, en Tunisie, dans une société patriarcale affirmée, alors qu’elle se nomme à l’époque Zeiza Taïeb. Sa famille, judéo-arabe, a déjà préparé pour elle une voie toute tracée, qui lui offre, pour respecter la tradition, moins d’importance qu’un garçon. La rebelle qui sommeille en elle n’hésite pas, du haut de ses 10 ans, à faire une grève de la faim dans le but de contester le fait qu’elle doivent servir à table son père et ses frères. Ce geste iconoclaste lui offre sa première victoire féministe, puisqu’elle gagne le droit de ne plus servir les hommes de sa famille. 

C’est en France que Gisèle Halimi, licencié en droit et en philosophie, entame ses études de droit, puis en 1949 elle devient avocate au barreau de Tunis. Elle s’illustre dans une lutte anticolonialiste, et se bat pour l’indépendance de la Tunisie et de l’Algérie en 1956, la même année elle revient à Paris où elle s’installe et poursuit sa carrière d’avocate.  

Elle s’illustre dans de grands procès qui participent à changer les mentalités ou les lois. En particulier en 1960, dans l’affaire Djamila Boupacha, l’avocate défend cette militante du FLN,  torturée par l’armée française. Bien sûr le procès emblématique de Bobigny, en 1972, lors duquel elle défend Marie-Claire Chevalier, une mineure jugée pour avoir avorté à la suite d’un viol, à contribuer à la dépénalisation de l’avortement en France. Gisèle Halimi fut aussi élue députée de l’Isère en 1981 et elle a poursuivi son engagement en politique et dans diverses causes sociales, elle milite notamment dans l’association Choisir la cause des femmes qu’elle fonde avec Simone de Beauvoir. Elle s’engagera également contre les crimes de guerre américains au Vietnam, mais aussi en faveur des militants basques de l’ETA pendant la dictature franquiste, et elle défendra la cause du peuple palestinien. Elle a encore écrit une quinzaine de livres, dont « Djamila Boupacha » et « Fritna ».

Gisèle Halimi demeure une figure majeure du féminisme, de la défense des droits humains et de la lutte contre l’injustice, dont les combats continuent d’inspirer.

Les infos techniques

© La Poste création originale C215 d'après photo © Giancarlo Botti/GAMMA RAPHO et mise en page Mathilde Laurent. 

Création : C215 
Impression : héliogravure 
Format du timbre : 30 x 40,85 mm 
Présentation : 15 timbres à la feuille 
Tirage : 594 000 exemplaires Valeur faciale : 1,39 € Lettre Verte 
Conception graphique timbre à date : Mathilde LAURENT 

Le timbre sera vendu en avant-première les vendredi 25 et samedi 26 juillet à :
PARIS Le Carré d’Encre
ouvert de 10h à 19h
13 bis rue des Mathurins
75009 PARIS (Oblitération jusqu’à 17h).

À partir du 28 juillet 2025, il sera vendu dans de nombreux bureaux de poste, par abonnement ou par correspondance à Philaposte Service Clients Commercial Z.I Avenue Benoît Frachon, BP 10106 Boulazac, 24051 PÉRIGUEUX CEDEX 09, par téléphone au 05 53 03 19 26 et par mail sav-phila.philaposte@laposte.fr au Musée de La Poste, 34 boulevard de Vaugirard, 75015 Paris sur réservation auprès de votre buraliste et sur le site Internet www.laposte.fr À partir du 29 juillet 2025, il sera vendu à la boutique « Le Carré d’Encre ». 

Le site de référence de l’actualité philatélique :  www.lecarredencre.fr.

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