Voguer au fil du Nil, c’est plonger dans un livre d’histoire qui conte l’Égypte éternelle. Pour savourer pleinement cette expérience magique, embarquez avec Mireille Gignoux à bord de la dahabiya Reines. Outre les temples incontournables, ce petit bateau traditionnel permet, à quelques privilégiés, de découvrir également des sites presque confidentiels.

Ramsés II, drapé d’or
Visuel © Mireille-Gignoux, Le Naos Temple de Ramses, à Abou Simbel.
Chaque 22 février, dès 5h30 du matin, dans un silence quasi-religieux, les visiteurs se postent devant l’entrée du grand temple d’Abou Simbel, à la façade parée de quatre colosses représentant Ramsès II. Très vite, les premiers rayons du soleil se glissent dans le sanctuaire jusqu’au saint-des-saints, le naos, 60m plus loin. Assises sur une banquette de pierre, les statues d’Amon, de Ramsès et de Rê-Horakhty (divinité solaire) se drapent d’une lumière dorée durant 24mn, alors que celle de Ptah, dieu des ténèbres, reste dans l’obscurité.
Ce phénomène, qui coïncide avec le jour de l’ascension au trône de Ramsés II, se répète le 22 octobre, jour de sa naissance. Orchestré par les architectes du temple, cet éclairage devait symboliquement inscrire le pharaon dans un cycle de perpétuelle régénération. Ancrés dans les croyances religieuses, les rituels de renaissance étaient essentiels pour assurer la survie de l’âme dans l’au-delà, mais aussi pour maintenir l’ordre cosmique et la fertilité de la terre, comme le racontent bas-reliefs et hiéroglyphes dans les temples qui jalonnent le Nil.
Visuel © Mireille-Gignoux, Le Naos Temple de Ramses, à Abou Simbel.
Chaque 22 février, dès 5h30 du matin, dans un silence quasi-religieux, les visiteurs se postent devant l’entrée du grand temple d’Abou Simbel, à la façade parée de quatre colosses représentant Ramsès II. Très vite, les premiers rayons du soleil se glissent dans le sanctuaire jusqu’au saint-des-saints, le naos, 60m plus loin. Assises sur une banquette de pierre, les statues d’Amon, de Ramsès et de Rê-Horakhty (divinité solaire) se drapent d’une lumière dorée durant 24mn, alors que celle de Ptah, dieu des ténèbres, reste dans l’obscurité.
Ce phénomène, qui coïncide avec le jour de l’ascension au trône de Ramsés II, se répète le 22 octobre, jour de sa naissance. Orchestré par les architectes du temple, cet éclairage devait symboliquement inscrire le pharaon dans un cycle de perpétuelle régénération. Ancrés dans les croyances religieuses, les rituels de renaissance étaient essentiels pour assurer la survie de l’âme dans l’au-delà, mais aussi pour maintenir l’ordre cosmique et la fertilité de la terre, comme le racontent bas-reliefs et hiéroglyphes dans les temples qui jalonnent le Nil.

Tel un pharaon sur sa barque sacrée
Visuel © Le Pont de la Dalabiya Reines - Les Voyages de Pharaon.
L’excursion jusqu’à Abou Simbel conclut de façon spectaculaire un voyage-croisière en Égypte, qui débute souvent à Louxor. Pour remonter le fleuve-roi, nous avons choisi la dahabiya Reines, propriété de l’agence Les Voyages de Pharaon, qui navigue depuis octobre dernier.
Cette embarcation traditionnelle en bois de 55m de long, dotée de 10 cabines doubles de 21m² chacune, conjugue prestations haut de gamme, ambiance cosy et slow life. Entièrement climatisée, décorée dans un style néo-victorien, qui évoque l’opulence d’une époque révolue, elle accueille 20 passagers, chouchoutés par 24 membres d’équipage parlant français. La promesse d’une croisière intimiste, dont le ton est donné dès l’arrivée à Louxor. Reines est amarrée sur la rive ouest, à l’écart des bateaux de 60 à 80 cabines, dont les moteurs vomissent des nuages de fumée.
Visuel © Le Pont de la Dalabiya Reines - Les Voyages de Pharaon.
L’excursion jusqu’à Abou Simbel conclut de façon spectaculaire un voyage-croisière en Égypte, qui débute souvent à Louxor. Pour remonter le fleuve-roi, nous avons choisi la dahabiya Reines, propriété de l’agence Les Voyages de Pharaon, qui navigue depuis octobre dernier.
Cette embarcation traditionnelle en bois de 55m de long, dotée de 10 cabines doubles de 21m² chacune, conjugue prestations haut de gamme, ambiance cosy et slow life. Entièrement climatisée, décorée dans un style néo-victorien, qui évoque l’opulence d’une époque révolue, elle accueille 20 passagers, chouchoutés par 24 membres d’équipage parlant français. La promesse d’une croisière intimiste, dont le ton est donné dès l’arrivée à Louxor. Reines est amarrée sur la rive ouest, à l’écart des bateaux de 60 à 80 cabines, dont les moteurs vomissent des nuages de fumée.

Karnak, gigantesque puzzle archéologique
Visuel ©Mireille-Gignoux, Karnak.
Sur la rive est, l’ancienne Thèbes, capitale de l'Égypte au Moyen et au Nouvel Empire, est le premier temps fort avec ses deux temples Karnak et Louxor, inscrits sur la liste du patrimoine de l’Unesco.
Dès 8h du matin pour éviter la foule et la chaleur, on arpente Karnak, musée à ciel ouvert, élevé à la gloire de la triade thébaine, le dieu Amon-Rê, son épouse Mout (déesse-vautour) et leur fils Khonsou (dieu lunaire). Etiré sur 2km², ce site XXL illustre la démesure pharaonique, telle l’impressionnante salle hypostyle aux 5000m² hérissés de 134 colonnes.
Visuel ©Mireille-Gignoux, Karnak.
Sur la rive est, l’ancienne Thèbes, capitale de l'Égypte au Moyen et au Nouvel Empire, est le premier temps fort avec ses deux temples Karnak et Louxor, inscrits sur la liste du patrimoine de l’Unesco.
Dès 8h du matin pour éviter la foule et la chaleur, on arpente Karnak, musée à ciel ouvert, élevé à la gloire de la triade thébaine, le dieu Amon-Rê, son épouse Mout (déesse-vautour) et leur fils Khonsou (dieu lunaire). Etiré sur 2km², ce site XXL illustre la démesure pharaonique, telle l’impressionnante salle hypostyle aux 5000m² hérissés de 134 colonnes.

Louxor, le harem d’Amon
Visuel © Mireille,Gignoux, Louxor.
Moins spectaculaire, Louxor, gardé par deux colossales statues de Ramsès II et un obélisque, se découvre en fin d’après-midi. La lumière moins crue permet alors de décrypter sur les bas-reliefs le déroulement de la fête de l’Opet.
Chaque année, au second mois de la crue, les barques sacrées de la triade thébaine, portées par les prêtres, remontaient, jusqu’à Karnak, l’allée bordée de 700 sphinx. Le dieu venait y rejoindre sa parèdre (Mout) pour des épousailles divines destinées à fertiliser à nouveau le pays.
Visuel © Mireille,Gignoux, Louxor.
Moins spectaculaire, Louxor, gardé par deux colossales statues de Ramsès II et un obélisque, se découvre en fin d’après-midi. La lumière moins crue permet alors de décrypter sur les bas-reliefs le déroulement de la fête de l’Opet.
Chaque année, au second mois de la crue, les barques sacrées de la triade thébaine, portées par les prêtres, remontaient, jusqu’à Karnak, l’allée bordée de 700 sphinx. Le dieu venait y rejoindre sa parèdre (Mout) pour des épousailles divines destinées à fertiliser à nouveau le pays.

La vallée des Rois
Visuel ©Mireille Gignoux, la Vallée des rois.
Sur la rive opposée, la Thèbes ouest, considérée comme le domaine d’Osiris, dieu de l’au-delà, abrite des sépultures royales. Dans la montagne rocailleuse, les pharaons du Nouvel Empire, de Thoutmôsis Ier à Ramsès XI, ont creusé 64 « demeures d’éternité » (contrairement à leurs prédécesseurs inhumés dans des pyramides).
En raison des dommages causés par leur surexploitation touristique, le billet d’entrée permet d’en visiter trois sur la dizaine ouverte par roulement. Par exemples les tombeaux de Ramsés 1er, Merenptah (fils de Ramsés II), et Ramsés III. On pénètre dans chaque tombe par un corridor souterrain jusqu’à la chambre funéraire, qui conserve un sarcophage en granit. En chemin, on traverse différentes salles aux parois décorées de fresques colorées, inspirées des textes sacrés qui guident l’âme du défunt.
Visuel ©Mireille Gignoux, la Vallée des rois.
Sur la rive opposée, la Thèbes ouest, considérée comme le domaine d’Osiris, dieu de l’au-delà, abrite des sépultures royales. Dans la montagne rocailleuse, les pharaons du Nouvel Empire, de Thoutmôsis Ier à Ramsès XI, ont creusé 64 « demeures d’éternité » (contrairement à leurs prédécesseurs inhumés dans des pyramides).
En raison des dommages causés par leur surexploitation touristique, le billet d’entrée permet d’en visiter trois sur la dizaine ouverte par roulement. Par exemples les tombeaux de Ramsés 1er, Merenptah (fils de Ramsés II), et Ramsés III. On pénètre dans chaque tombe par un corridor souterrain jusqu’à la chambre funéraire, qui conserve un sarcophage en granit. En chemin, on traverse différentes salles aux parois décorées de fresques colorées, inspirées des textes sacrés qui guident l’âme du défunt.

Un temple à l’allure contemporaine
Visuel ©Mireille Gignoux, le temple Deir el Bahari.
De l’autre côté de la montagne, presque insérée dans la paroi rocheuse, se découpe l’architecture symétrique de Deir el Bahari, le temple funéraire de la reine Hatchepsout, représentée avec une barbe et coiffée du némès.
Dévorée d’ambition, elle s’était arrogé le titre de pharaon à la mort de son mari Thoutmôsis II. Après 20 ans de règne, quelques bas-reliefs, sur lesquels elle figurait, ont été martelés, notamment par son beau-fils qui lui a succédé.

Les Colosses de Memnon
Visuel ©Mireille Gignoux - le Dalabiya Reines.
Non loin de là, au milieu des cultures, se dressent deux statues de 18m de haut (21m à l’origine) qui marquaient l’entrée d’un temple disparu d’Aménophis III.
Depuis 1998 « la mission des Colosses de Memnon », dirigée par l’archéologue arméno-allemande Hourig Sourouzian, mène des fouilles et d’importants travaux de restauration. Parmi les mécènes, elle compte Christian Louboutin, qui s’est engagé après avoir découvert que son père biologique était un Égyptien.

Une table appétissante
Visuel © Le Pont de la Dalabiya Reines- Les Voyages de Pharaon.
Après cette étape thébaine, où affluait tout l’or du pays depuis le Moyen Empire, Reines largue les amarres. Le bateau, à la coque d’acier habillée de bois, glisse sur le grand miroir paisible grâce à un pousseur latéral. Ni bruit de moteur, ni effluves de gas-oil sur le pont avant, où l’on prend place pour un déjeuner buffet ou un barbecue selon les jours. Le soir, les agapes ont lieu dans l’élégante salle à manger à la vaisselle raffinée.
Le chef cuisinier Yasser élabore spécialités égyptiennes et françaises avec des produits frais agrémentés d’épices. Cet appétissant défilé de plats s’achève avec les desserts du chef pâtissier Ahmed, qui séduisent même si l’on n’est pas un bec sucré.
Visuel © Le Pont de la Dalabiya Reines- Les Voyages de Pharaon.
Après cette étape thébaine, où affluait tout l’or du pays depuis le Moyen Empire, Reines largue les amarres. Le bateau, à la coque d’acier habillée de bois, glisse sur le grand miroir paisible grâce à un pousseur latéral. Ni bruit de moteur, ni effluves de gas-oil sur le pont avant, où l’on prend place pour un déjeuner buffet ou un barbecue selon les jours. Le soir, les agapes ont lieu dans l’élégante salle à manger à la vaisselle raffinée.
Le chef cuisinier Yasser élabore spécialités égyptiennes et françaises avec des produits frais agrémentés d’épices. Cet appétissant défilé de plats s’achève avec les desserts du chef pâtissier Ahmed, qui séduisent même si l’on n’est pas un bec sucré.

Un guide à la passion communicative
Visuel ©Mireille Gignoux, temple de Ramses, à Abou Simbel.
Peu à peu la vie s’organise à bord. Entre deux escales, on succombe aux délices du farniente sur le pont, en dégustant le traditionnel karkadé, boisson aux fleurs d’hibiscus. On goûte une pause fraîcheur dans le jacuzzi, en contemplant le paysage. Ici une felouque déploie sa voile blanche, là un pêcheur ramasse ses filets, plus loin un fellah s’affaire dans son champ, à côté quelques ânes trottinent, chargés de fagots.
La tête remplie d’images et de dynasties qui s’entrechoquent, on tente de digérer la leçon d’histoire auprès de Shérif Adel. Notre guide égyptologue francophone relate avec enthousiasme l’épopée de cette civilisation et ses énigmes, émaillant son récit d’anecdotes. Il avoue même que ses réponses évoluent au gré de la science et des découvertes. Il est vrai que l’égyptologie n’a que 250 ans et il reste encore beaucoup à découvrir.
Visuel ©Mireille Gignoux, temple de Ramses, à Abou Simbel.
Peu à peu la vie s’organise à bord. Entre deux escales, on succombe aux délices du farniente sur le pont, en dégustant le traditionnel karkadé, boisson aux fleurs d’hibiscus. On goûte une pause fraîcheur dans le jacuzzi, en contemplant le paysage. Ici une felouque déploie sa voile blanche, là un pêcheur ramasse ses filets, plus loin un fellah s’affaire dans son champ, à côté quelques ânes trottinent, chargés de fagots.
La tête remplie d’images et de dynasties qui s’entrechoquent, on tente de digérer la leçon d’histoire auprès de Shérif Adel. Notre guide égyptologue francophone relate avec enthousiasme l’épopée de cette civilisation et ses énigmes, émaillant son récit d’anecdotes. Il avoue même que ses réponses évoluent au gré de la science et des découvertes. Il est vrai que l’égyptologie n’a que 250 ans et il reste encore beaucoup à découvrir.

Un accostage privilégié
Visuel ©Mireille-Gignoux - le Dalabiya Reines.
Au réveil, le quatrième matin, Reines est amarrée dans un décor bucolique, où abondent canne à sucre, bananiers, palmiers-dattiers. Seules les petites unités à faible tirant d’eau peuvent accoster près du site d’El Kab, colline truffée de tombeaux rupestres de notables du Nouvel Empire.
Elle abrite notamment celui de Paheri, nomarque (gouverneur) et scribe sous Thoutmosis III, aux peintures relatant des scènes agricoles. A côté celui de son grand père, Ahmès-fils d'Abana, chef des rameurs du roi, évoque les campagnes militaires qui ont conduit à l’unification de l’Egypte.
Visuel ©Mireille-Gignoux - le Dalabiya Reines.
Au réveil, le quatrième matin, Reines est amarrée dans un décor bucolique, où abondent canne à sucre, bananiers, palmiers-dattiers. Seules les petites unités à faible tirant d’eau peuvent accoster près du site d’El Kab, colline truffée de tombeaux rupestres de notables du Nouvel Empire.
Elle abrite notamment celui de Paheri, nomarque (gouverneur) et scribe sous Thoutmosis III, aux peintures relatant des scènes agricoles. A côté celui de son grand père, Ahmès-fils d'Abana, chef des rameurs du roi, évoque les campagnes militaires qui ont conduit à l’unification de l’Egypte.

Un temple dégagé par Mariette
Visuel ©Mireille Gignoux, Edfou, le temple d'Horus.
Changement de décor à Edfou, bouillonnante localité, sillonnée de calèches pour rejoindre le temple dieu faucon Horus. Cet édifice ptolémaïque de grès, inspiré du style pharaonique, abrite une reconstitution de la barque sacrée d'Horus (l’originale est au Louvre).
On s’amuse à tenter de déchiffrer des hiéroglyphes relatant le combat d’Horus contre son oncle Seth, qui avait assassiné son père Osiris. Une légende largement développée lors du son et lumière déambulatoire.
Visuel ©Mireille Gignoux, Edfou, le temple d'Horus.
Changement de décor à Edfou, bouillonnante localité, sillonnée de calèches pour rejoindre le temple dieu faucon Horus. Cet édifice ptolémaïque de grès, inspiré du style pharaonique, abrite une reconstitution de la barque sacrée d'Horus (l’originale est au Louvre).
On s’amuse à tenter de déchiffrer des hiéroglyphes relatant le combat d’Horus contre son oncle Seth, qui avait assassiné son père Osiris. Une légende largement développée lors du son et lumière déambulatoire.

Encore un titre de pharaon usurpé
Visuel ©Mireille Gignoux, Spéos d’Horemheb à Gebel Silsileh.
Egalement accessible uniquement aux petites embarcations, la carrière de Gebel Silsileh fournissait un grès de qualité pour la construction des temples de Haute-Egypte.
Diverses inscriptions expliquent les techniques d’extraction et de transport. A côté, parmi les sanctuaires creusés dans la roche, le spéos d’Horemheb n’est pas un édifice funéraire, mais une chapelle construite de son vivant. D’origine modeste, scribe, puis général ambitieux, il usurpa le titre de pharaon. Pour acquérir la légitimité qu’il n’avait pas, il s’est fait représenter sur les bas-reliefs avec le téton d’Isis dans la bouche.
Visuel ©Mireille Gignoux, Spéos d’Horemheb à Gebel Silsileh.
Egalement accessible uniquement aux petites embarcations, la carrière de Gebel Silsileh fournissait un grès de qualité pour la construction des temples de Haute-Egypte.
Diverses inscriptions expliquent les techniques d’extraction et de transport. A côté, parmi les sanctuaires creusés dans la roche, le spéos d’Horemheb n’est pas un édifice funéraire, mais une chapelle construite de son vivant. D’origine modeste, scribe, puis général ambitieux, il usurpa le titre de pharaon. Pour acquérir la légitimité qu’il n’avait pas, il s’est fait représenter sur les bas-reliefs avec le téton d’Isis dans la bouche.

Kom Ombo, la période gréco-romaine
Visuel ©Mireille-Gignoux - le temple d'Horus.
Posté sur une colline, le double temple ptolémaïque de Kom Ombo domine le Nil. Celui de gauche est dédié au dieu Horus. Un bas-relief montre Marc-Aurèle offrant des instruments chirurgicaux pour guérir la cécité d’Horus. Selon une ancienne croyance, le don de l'empereur aurait permis de guérir la cataracte de la divinité et sauver le monde d'une catastrophe sans précédent. Le temple de droite est dédié au dieu Sobek, à tête de crocodile. A côté, un petit musée expose des crocodiles momifiés, retrouvés sur place.
Les rives verdoyantes ont cédé peu à peu la place à un décor aride. On savoure les dernières heures de navigation, porté par la poésie du Nil, envoûté par la lumière hypnotique du désert.
Visuel ©Mireille-Gignoux - le temple d'Horus.
Posté sur une colline, le double temple ptolémaïque de Kom Ombo domine le Nil. Celui de gauche est dédié au dieu Horus. Un bas-relief montre Marc-Aurèle offrant des instruments chirurgicaux pour guérir la cécité d’Horus. Selon une ancienne croyance, le don de l'empereur aurait permis de guérir la cataracte de la divinité et sauver le monde d'une catastrophe sans précédent. Le temple de droite est dédié au dieu Sobek, à tête de crocodile. A côté, un petit musée expose des crocodiles momifiés, retrouvés sur place.
Les rives verdoyantes ont cédé peu à peu la place à un décor aride. On savoure les dernières heures de navigation, porté par la poésie du Nil, envoûté par la lumière hypnotique du désert.

Le temple de l’Amour
Visuel ©Mireille Gignoux, Temple de Philae.
Bien que très urbanisée, Assouan garde un certain charme, notamment depuis la terrasse de l’hôtel Old Cataract, où Agatha Christie aimait prendre ses quartiers. Y prendre un verre au couchant offre une autre vision magique du Nil. Les derniers rayons enflamment les flots piquetés de felouques, les dunes dorées en toile de fond.
Autre incontournable, le temple de Philae, dédié à Isis, déesse de l'amour. Selon la légende contée à Edfou, Osiris aurait été tué par son frère Seth, qui aurait dispersé son corps dans tout le pays. Isis aurait récupéré les restes de son époux et lui aurait donné une nouvelle vie en le momifiant, pour qu’il devienne le dieu des morts.
Commencé sous Ptolémée II, en amont de la première cataracte, ce temple était à demi-immergé lorsque l’on ouvrait les vannes du premier barrage. Condamné à disparaître, avec la construction du Haut Barrage, il fut sauvé sous l’égide de l’Unesco. Découpé en 40 000 blocs, il fut déplacé entre 1972 et 1980 sur l’île d’Agilkia. Il renferme des témoignages égyptiens, grecs, romains et même des croix coptes.
Visuel ©Mireille Gignoux, Temple de Philae.
Bien que très urbanisée, Assouan garde un certain charme, notamment depuis la terrasse de l’hôtel Old Cataract, où Agatha Christie aimait prendre ses quartiers. Y prendre un verre au couchant offre une autre vision magique du Nil. Les derniers rayons enflamment les flots piquetés de felouques, les dunes dorées en toile de fond.
Autre incontournable, le temple de Philae, dédié à Isis, déesse de l'amour. Selon la légende contée à Edfou, Osiris aurait été tué par son frère Seth, qui aurait dispersé son corps dans tout le pays. Isis aurait récupéré les restes de son époux et lui aurait donné une nouvelle vie en le momifiant, pour qu’il devienne le dieu des morts.
Commencé sous Ptolémée II, en amont de la première cataracte, ce temple était à demi-immergé lorsque l’on ouvrait les vannes du premier barrage. Condamné à disparaître, avec la construction du Haut Barrage, il fut sauvé sous l’égide de l’Unesco. Découpé en 40 000 blocs, il fut déplacé entre 1972 et 1980 sur l’île d’Agilkia. Il renferme des témoignages égyptiens, grecs, romains et même des croix coptes.

Un sauvetage titanesque
Visuel ©Mireille Gignoux, interieur du Temple de Néfertari, à Abou Simbel.
Dix ans avant Philae, les temples d’Abou Simbel, menacés eux-aussi par les eaux du Haut-Barrage, ont été transférés 65m plus haut sur la rive gauche du lac Nasser. Un sauvetage titanesque orchestré par l’Unesco entre 1964 et 1968. 3000 personnes ont œuvré pour remonter ces deux temples encastrés dans des rochers de grès roses.
A côté du grand temple de Ramsès II, dont les bas-reliefs illustrent sa victoire sur les Hittites à la bataille de Qadesh, le petit temple est voué au culte de Néfertari. Son épouse favorite est déifiée sous les traits d'Hathor, déesse de l'amour, de la beauté et de la maternité. En façade, les deux statues de la Reine sont coiffées d’une perruque surmontée de cornes de vache enserrant le disque solaire. Elles sont encadrées par des statues du Monarque, leurs enfants à leurs pieds.
Visuel ©Mireille Gignoux, interieur du Temple de Néfertari, à Abou Simbel.
Dix ans avant Philae, les temples d’Abou Simbel, menacés eux-aussi par les eaux du Haut-Barrage, ont été transférés 65m plus haut sur la rive gauche du lac Nasser. Un sauvetage titanesque orchestré par l’Unesco entre 1964 et 1968. 3000 personnes ont œuvré pour remonter ces deux temples encastrés dans des rochers de grès roses.
A côté du grand temple de Ramsès II, dont les bas-reliefs illustrent sa victoire sur les Hittites à la bataille de Qadesh, le petit temple est voué au culte de Néfertari. Son épouse favorite est déifiée sous les traits d'Hathor, déesse de l'amour, de la beauté et de la maternité. En façade, les deux statues de la Reine sont coiffées d’une perruque surmontée de cornes de vache enserrant le disque solaire. Elles sont encadrées par des statues du Monarque, leurs enfants à leurs pieds.

Informations pratiques
Visuel ©Mireille Gignoux, la Vallée des rois.
Les Voyages de Pharaon
20 Rue des Fossés Saint-Bernard
75005 Paris
Tél. : 00 33 (0)1 43 29 36 36
www.voyages-pharaons.com
Croisière Royale 8 jours-7 nuits alternativement au départ de Louxor ou d’Assouan.
Le forfait inclut le vol au départ de Paris, la pension complète et l’excursion en véhicule climatisé jusqu’à Abou Simbel.
Pour éviter un fastidieux aller-retour d’environ 7h, il est préférable d’opter pour l’excursion 2jours/ 1 nuit dans un hôtel avec piscine à Abou Simbel, et son et lumière.
Informations des lecteurs : Dans le cadre de la nouvelle loi encadrant le travail des influenceurs, mais aussi des journalistes et tous ceux qui sont présents sur les réseaux sociaux, nous vous informons que cet article n'a pas donné lieu à rémunération. La marque a permis à Mireille Gignoux de tester cette croisière, puisque notre politique éditoriale est de proposer à nos lecteurs des articles sur des lieux, évènements et produits que nous avons testés en amont.
Mireille Gignoux