Mon voyage aurait pu commencer par l’un des nombreux passages que notre capitale a sus préserver. Par exemple, celui des Panoramas ? J’aurais fermé les yeux, et comme par enchantement, transportée par un tapis volant, j’aurais atterri au cœur du Ve arrondissement, dans le quartier animé de Belvaros, à Pest, le centre économique et politique de celle qu’on appelle la Perle du Danube. Bienvenue à Budapest !

Trépidante Budapest

Cette expérience, je l’ai presque vécue, tant l’éblouissement a été grand en entrant dans le hall de l’hôtel Parisi Udvar, aménagé dans un bâtiment historique du XIXe, à la splendide façade néo-gothique. À l’origine, il s’agissait de la Maison Brudern. Celle-ci avait été conçue pour accueillir une galerie marchande, inspirée justement du Passage parisien des Panoramas, pour être un lieu de flânerie destinée à la bonne société hongroise. En 1906, le destin la transforme en siège de la Caisse centrale d'épargne, avant d’être nationalisée par le régime communiste et transformée en appartements.

Que serait devenue cette belle endormie, dégradée au fil des décennies, si elle n’avait pas été entièrement rénovée par le groupe Hyatt. Après un chantier de réhabilitation conséquent démarré en 2019, c’est désormais un splendide hôtel 5 étoiles de 110 chambres, inauguré en 2023. Que votre budget vous permette ou non d’y séjourner, l’adresse mérite une étape, au moins pour un verre à son bistrot ou pour un repas, dans son restaurant. D’autant que c’est l’un des 21 arrêts, du bus touristique Hop On-Hop off, une solution pratique, lors d’un bref séjour pour avoir un aperçu de cette trépidante capitale cinq fois plus grande que Paris. Le Danube sera votre repère pour distinguer la ville haute (Buda) avec son château perché sur la colline, de la ville basse.

Ainsi transportée d’un passage à un autre, dans le hall-cathédrale de ce palace, aussi majestueux que flamboyant, de 20 mètres de haut - son ascenseur serait, dit-on, le premier de Budapest -, j’ai voulu m’immerger dans l’histoire et remonter le temps afin de mieux comprendre l’âme de ce pays, si proche – seulement à 2 h 30 d’avion – et en même temps, si différent de notre culture. Les premières impressions, une fois sortie de l’hôtel : étourdissant trafic dans un bruit de sirènes et klaxons ! De toutes parts, ça grouille, vibre et bouge. Dans de larges avenues, circulent bus, anciens tramways remis en activité, voitures et taxis jaunes, comme à New York (!). Comme partout : gare aux couloirs de cycliste !


Les sites d'exception

Visuels : Musée des Beaux Arts

Magnifique moment, que celui de la remontée de l’avenue Andrassy, l’avenue chic et la plus longue aussi, qui mène jusqu’à la Place des héros où se trouvent de part et d’autre, le musée des Beaux-Arts où j’ai fait une longue halte : car outre ses magnifiques collections des grands maîtres européens des primitifs jusqu’aux artistes de la fin du XVIIIe, le bâtiment en lui-même est une splendeur.

En face, se dresse le musée d’art moderne que je n’ai pas eu le temps de parcourir. Puisqu’en effet, il est impossible de tout visiter lors d’un premier séjour, j’ai privilégié les chocs, ceux de l’Histoire, avec deux visites très fortes, celle de La Maison de la Terreur et de la Synagogue, la plus grande d’Europe, après celle de New York.

À mon sens, ces deux lieux offrent la meilleure introduction pour appréhender ce pays, marqué par deux régimes totalitaires, le nazisme puis le communisme.



La basilique Saint-Étienne

Visuels :  Le Parlement éclairé et à droite le dôme de la basilique
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Autre monument à ne pas manquer lors d’un premier séjour : la basilique Saint-Étienne de style néo-classique. Émotion garantie, avec en prime l’ascension du dôme (ascenseur possible ou sinon prenez votre souffle avant d’emprunter les 364 marches !).

Enfin, c’est à la nuit tombée que j’ai arpenté les ruelles de Buda et notamment le quartier des pêcheurs. C’est ici, que je vous recommande de vous rendre pour avoir la plus belle vue de Pest et notamment celle sur le Parlement.

Attention : extinction des lumières à 23 heures !





La tradition des bains


Visuels :  les bains et dessous l'entrée des bains

Que serait Budapest sans la tradition de ses bains et ses sources souterraines d’eau chaudes ? Sans hésiter, j’ai opté pour le charme suranné de ceux du Gellert. Si l’hôtel mythique est actuellement fermé pour travaux, les bains fonctionnent et ne désemplissent pas. Le lieu est resté magique : le temps semble ici suspendu.

Conseil pratique : prévoir un bonnet (obligatoire dans la piscine intérieure, sinon gare aux coups de sifflet du maître-nageur !), une paire de tongs et une serviette. (Sinon, il ne vous restera qu’à en acheter une, en souvenir sur place, pour l’équivalent de 15 euros !) À propos, au cas où vous ne le sauriez peut-être pas, il n’y a pas eu de passage à l’euro en Hongrie, la monnaie est le forint (1 euro équivaut environ à 394,75 HUF) ! La carte de crédit est acceptée partout mais le « cash », comme en Autriche, est fortement appréciée.


 

Direction le Café New-York



Comme dans toute capitale, les adresses de restaurants branchés et traditionnels ne manquent pas, franchir les portes du célèbre Café New York est un passage obligé : effet waouhh en entrant dans l’immense salle, sur deux niveaux et l’ambiance musicale (violons, cymbalum et accordéon).

Si les selfies sont le geste - pour ne pas dire, le fléau ! - le plus partagé par les touristes de la planère entière, ici plus qu’ailleurs, tout le monde s’en donne à cœur joie dans ce décor rococo. Tant pis pour les clichés, la magie opère, si l’on sait s’imprégner d’histoire et de littérature pour écouter l’âme de ce lieu, fréquenté au XIXe par les intellectuels.




Souvenirs, souvenirs...


Hélas ! Trop tard pour m’accorder un peu de shopping et surtout pour faire quelques dégustations du réputé foie gras hongrois dans les Halles Centrales. J’aurai juste eu le temps d’acheter quelques petits sachets du fameux paprika, l’épice nationale, dans l’une des nombreuses boutiques à souvenirs. Le taxi m’attend pour me conduire à l’aéroport ! À moins que tout cela ne fut qu’un rêve… d’un passage parisien aux portes du Parisi Udvar. 

Pour me consoler, de retour chez moi, j’ai ressorti de mes boîtes à trésors, un objet qui désormais prend ton son sens :  le Rubik’s Cube de ma jeunesse. Imaginez que cela fait tout juste 50 ans que cette invention a vu le jour. Depuis, je me suis fait le pari de retourner illico presto à Budapest, si je réussissais ce casse-tête inventé par l’architecte hongrois Ernö Rubik. Il l’avait conçu pour ses étudiants en 1974. Ce n’est pas gagné…



Informations pratiques

Pour préparer votre séjour : visithungary.com

Conseils pratiques sur place : acheter la Budapest Card pour bénéficier de la gratuité des transports en commun, des croisières sur le Danube en journée et le soir (Compagnie Legenda), de certains musées et pour d’autres de réductions ! 

Pour faciliter vos déplacements : télécharger l’appli Budapest GO pour avoir les temps de distances en temps réel. Mon guide coup de cœur et valeur sûre pour un court séjour : le Cartoville Budapest. Pour les thermes parmi les plus fameux : Szechenyi Gellert et Rudas.

Liens vers les établissements et musées cités : Hôtel Parisi UdvarNew York Café ; Maison de la Terreur Synagogue de Budapest Musée des Beaux-Arts ; Basilique Saint-Etienne.

Et si vous souhaitez vous appuyez sur une agence de voyages, agence Les Planéteurs : le top du conseil en matière d'hôtels !
 Visuels © Florence Batisse-Pichet


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