Située dans une jolie petite rue du 15ème arrondissement de Paris, la Villa Gabrielle est installée dans un appartement au rez-de-chaussée d’une maison avec jardin, un cadre d’exception au cœur de la capitale ! L’endroit offre une expérience immersive et personnalisée dédiée à l'art contemporain. Plus intime qu’une galerie d’art, la Villa Gabrielle vous fera entrer dans l’intime des artistes.
Un endroit plein de charme & de ressources
La Villa Gabrielle a plusieurs cordes à son arc, en plus d’être un endroit raffiné et très agréable pour découvrir les œuvres d’artistes, elle propose également des commandes artistiques sur-mesure et des services de curation et sourcing d'œuvres auprès des particuliers (collectionneurs d'art contemporain), des entreprises et des décorateurs.
La Galerie représente des artistes contemporains internationaux, émergents et établis qui s'inspirent tous de l'héritage de l'histoire de l'art . Lucie Charasson qui a créé cette Galerie, organise aussi des présentations à l’extérieur, comme à l'Hôtel de Crillon, avec la collection Fragments contemporains et collabore avec des marques renommées comme Métaphores (groupe Hermès) et Le Monde Sauvage (marque d' articles de décoration), et plusieurs collaborations d'envergure liées au monde du luxe sont prévues pour 2024-2025.
Un ADN exploratoire
Lucie Charasson© Galerie Villa Gabrielle.
Relier passé et présent pour créer des histoires uniques avec des collections d'art intemporelles entre inspiration archéologique ou renaissante et écriture contemporaine, voilà la ligne directrice de Lucie Charasson. À travers ses collections d'art, la galerie est une passerelle entre artistes, collectionneurs et amateurs d'art de sensibilité commune. Le souvenir antique, la réécriture de l’histoire de l’art et la sublimation abstraite constituent notre direction artistique.
Découvrir en ligne via ce lien la première collection d'art évolutive et voyageuse Fragments contemporains de la Galerie qui, avec d'autres œuvres cette année à venir en parallèle, va voyager avec de nouvelles expositions portant sur d'autres thématiques liées à l'histoire de l'art (notamment la Renaissance).
Sa formation en histoire de l’art et ses expériences professionnelles à Paris, Rome et New York (Villa Médicis, MET, Centre Pompidou, Galerie Paul Prouté, Institut français, etc.) ont permis à Lucie Charasson de construire son expertise en organisation d’expositions et de développer une relation privilégiée avec les artistes contemporains. Sa curiosité à découvrir et promouvoir des artistes émergents et plus confirmés est infinie.
Dernièrement, ses expériences en sourcing d’objets d’art et en curation d’espaces dans des maisons de luxe lui ont permis de collaborer sur des projets haut de gamme en architecture d’intérieur et de renforcer son goût pour la mise en scène et le design.
Avec sa nouvelle galerie-appartement, Lucie a souhaité créer un lieu de rencontre privilégié entre amateurs d’art et talents de demain, afin de les accompagner au mieux dans le développement ou l’enrichissement de leur collection personnelle.
Lucie Charansson est aussi une artiste, elle créé des œuvres au pastel qui s'inspirent des arts textiles, du vitrail et de la haute joaillerie. Elle a également initié des collaborations avec des marques de mode française qui ont choisi plusieurs de ses motifs colorés pour leur prochaine collection 2025 et des collaborations avec des entreprises de l'univers du luxe sont également en cours. Elle invite dans son travail autant d’iconographies et d’instantanés collectés au cours de ses voyages – le Brésil et l’Italie occupant une place centrale, et elle exposera durant la prochaine Paris Design Week.
Son portfolio artistique
Collection d'art Fragments contemporains
© Galerie Villa Gabrielle Wonderland Photographie.
L’exposition « Fragments contemporains » est une invitation à voyager dans l’imaginaire archéologique du fragment entre passé, présent et futur. Plus d’une trentaine de créations de huit artistes internationaux, trois œuvres majeures exposées précédemment au musée du Louvre(1), une collection évolutive avec de nouvelles oeuvres régulièrement intégrées. Imprimées sur marbre ou céramique, les sculptures photographiques de Dune Varela se présentent comme des leurres de vestiges gréco-romains sortis d’un musée lapidaire imaginaire et une mise en abyme de la destruction et du temps. Un écho particulier se laisse entendre avec le langage visuel de l’athénienne Katerina Charou qui nous transporte instantanément dans cet espace pélagique des îles grecques avec ses éclats de mer sur marbre et ses paysages du Péloponnèse sérigraphiés sur plexiglas. L’artiste franco-égyptienne Marina Mankarios bouleverse notre lecture des formes antiques avec ses moulages de têtes recomposées et fragmentées quand le duo Studio Iconographia détourne les images iconiques de l’histoire de l’art pour interroger sa part féminine enfouie.
Une autre problématique s’érige en écho : quels fragments laisserons-nous aux archéologues du futur ? Aux plaques muséales de Lou Motin, sorties d’un musée d’histoire naturelle d’un avenir lointain, répondent les blocs en béton de Jules Goliath qui nous projettent dans des architectures de lieux abandonnés que l’on cherche à parcourir mentalement, entre vision dystopique et piranésienne. Spécialement composés pour la collection, les poèmes de l’ukrainienne Pauline Karassiova crient la destruction et la ruine contemporaine en écho à la guerre dans son pays: ce n’est plus le temps qui détruit une civilisation, c’est la violence des hommes.
Morceau d’un objet brisé ou déchiré, le fragment est par essence lié à la mémoire. Tout ce que nous savons des mondes antiques provient de fragments physiques et narratifs qu’il nous faut décrypter. Tout fragment est porteur d’un secret, d’une énigme et « témoigne d’une unité disparue, à laquelle il permet de rêver, tout en invitant à méditer sur le passage du temps »(2). Les œuvres sélectionnées dans cette collection proposent une relecture de ces ruines réelles ou fantasmées en inventant des fragments d’une contre-histoire antique ou des fictions visuelles qui questionnent l’archéologie future. Le rêve, le souvenir de la Grèce éternelle, la pensée de la disparition et les architectures en ruine – d’hier et de demain – sont au cœur de cette collection d’art où toutes les ressources expressives du fragment s’expriment. Les matières utilisées sont très diverses – marbre, béton, asphalte, plâtre, scorie de métal, verre, plexiglas, vidéo etc. – et interrogent la relation entre l’image représentée et la symbolique du support. Entre visions oniriques et dystopiques, les œuvres exposées questionnent les notions de vestiges simulés et interrogent nos rapports face à notre disparition et les traces que nous laisserons.
Cartes Mythologiques dessinées de Benjamin Carteret
© Galerie Villa Gabrielle Benjamin Carteret.
Archéologue de mythes, l’artiste et écrivain Benjamin Carteret s’inscrit dans la lignée des aèdes historiques avec ses cartes mythologiques. Comme eux, il a traversé́ la Grèce pour chanter des hymnes homériques et autres textes antiques dédiés aux dieux anciens. Pour l’artiste, les sites archéologiques du monde grec ont été́ bâtis à l’origine non pas sur du marbre ou des pierres mais sur la voix et les mots des poètes qui en avaient glorifié les mythes primordiaux. Les architectes de l’époque ont assez cru leur en pouvoir pour édifier ensuite en ces lieux des édifices sacres honorant l’histoire qui s’y était potentiellement déroulée des siècles avant. Comme l’artiste l’explique « c’est parce que les aèdes ont chanté́ Apollon et sa naissance à Délos que l’on a construit ici son sanctuaire pour l’y honorer. Tous ces bâtiments ont été́ crées par les mots, c’est l’essence de la parole performative ». Et les cartes mythologiques de Benjamin Carteret vont à dessein naitre à leur tour de cette parole performée.
Refusant de croire en un monde moderne dédivinisé, l’artiste a donné́ vie à ce projet cartographique en réaction avec l’affirmation de Heidegger selon laquelle « les dieux se sont enfuis ». Pour les faire revivre, l’artiste entreprend un grand tour dans toute la Grèce en 2021 pour aller prier les dieux à voix haute, de sanctuaire en sanctuaire. Du palais de Cnossos à celui de Phaistos en Crète, Benjamin Carteret part ensuite sur l’île de Cythère pour aller à Délos, Athènes, Eleusis, Mycènes, Epidaure, Delphes puis Brauron pour n’en citer que quelques-uns.
Fruits d’une performance chantée sous forme de prière, ces cartes sont envisagées comme des vestiges de son passage sur les différents sites. Entre récit de voyage et quête mystique, ces cartes mythologiques sont un appel à la reliance aux dieux oubliés et à la désacralisation de ces lieux mythiques.
L’artiste va d’abord dans les sanctuaires sélectionnés pour faire l’effort du voyage et l’expérience du lieu. Le premier acte artistique qui marque cette exhumation est le chant à voix haute de la légende née sur le site. L’archéologue de mythe leur redonne toute leur force en les prononçant à nouveau à l’endroit même où ils sont apparus. Benjamin Carteret va ensuite capturer l’essence du lieu par un polaroid du site qui historiquement condensait l’espace le plus sacré. Ces polaroids font office de première trace de la performance accomplie. La troisième étape est la cartographie du mythe ramené́ à la surface. Dessinant d’après des relevés archéologiques et des plans topographiques, l’artiste remplace les rives, les montagnes, les déclivités de terrains, les murs des sanctuaires et les colonnes par les textes du mythe lui-même. Visuellement, les phrases deviennent collines ou murs, les mots dessinent des îles, des forêts ou des temples. Une fois le mythe cartographié sur le papier, la carte devient la relique de cette performance et d’un voyage symbolique en terre hellénique.