Le Musée de la Romanité, à Nîmes, vient d’ouvrir sa nouvelle exposition temporaire, qui, pour la première fois depuis son inauguration en juin 2018, explore le lien entre l’Antiquité et le monde actuel, mettant en valeur ses collections archéologiques et s’inscrivant dans une démarche artistique contemporaine liée au digital. Oliver Laric est l’artiste qui a été choisi pour illustrer cette approche. Ce sculpteur autrichien s’inspire de la statuaire gréco-romaine antique pour en proposer des ré-interprétations, notamment grâce aux technologies digitales.
Olivier Laric, Hermaphrodite endormi, ©Olivier Arquès.
De l’antiquité au numérique
Le Musée de la Romanité, en collaboration avec Carré d’art, musée d’art contemporain de la ville de Nîmes, qui fête ses 30 ans cette année, présente le travail d’Oliver Laric. Ce dernier propose une quinzaine de sculptures originales et plusieurs autres productions numériques, inspirées d’œuvres des collections permanentes du Musée de la Romanité et plus généralement de l’héritage antique de Nîmes.
La visite de l’exposition débute par la présentation d’Oliver Laric, de son travail et de sa démarche générale, en mettant à la disposition du public un ensemble d’œuvres réalisées dans la dernière décennie. Plusieurs vidéos montrent comment son travail a été une source d’inspiration jusque dans des canaux inhabituels. Clips musicaux, reportages ou encore publicités sont ainsi nées de l’exploration inattendue des scans par d’autres créateurs. Cet espace rend compte de la progression de l’artiste dans son approche de la sculpture ancienne et dans son travail de réinterprétation grâce à la production, spécialement pour cette exposition, de nouvelles impressions 3D. Parmi celles-ci, la statue d’Hermanubis des musées du Vatican et la statue d’un hermaphrodite allongé reconstruite à partir d’un dessin conservé au British Museum.
Dessin original de l'Hermaphrodite endormi, conservé au British Museum ©Mildred Forman.
De l’antiquité au numérique
Le Musée de la Romanité, en collaboration avec Carré d’art, musée d’art contemporain de la ville de Nîmes, qui fête ses 30 ans cette année, présente le travail d’Oliver Laric. Ce dernier propose une quinzaine de sculptures originales et plusieurs autres productions numériques, inspirées d’œuvres des collections permanentes du Musée de la Romanité et plus généralement de l’héritage antique de Nîmes.
La visite de l’exposition débute par la présentation d’Oliver Laric, de son travail et de sa démarche générale, en mettant à la disposition du public un ensemble d’œuvres réalisées dans la dernière décennie. Plusieurs vidéos montrent comment son travail a été une source d’inspiration jusque dans des canaux inhabituels. Clips musicaux, reportages ou encore publicités sont ainsi nées de l’exploration inattendue des scans par d’autres créateurs. Cet espace rend compte de la progression de l’artiste dans son approche de la sculpture ancienne et dans son travail de réinterprétation grâce à la production, spécialement pour cette exposition, de nouvelles impressions 3D. Parmi celles-ci, la statue d’Hermanubis des musées du Vatican et la statue d’un hermaphrodite allongé reconstruite à partir d’un dessin conservé au British Museum.
Dessin original de l'Hermaphrodite endormi, conservé au British Museum ©Mildred Forman.
Olivier Laric, propositions de restitution scan de la statue de L’Enfant au chien (Ier s. ap. J.-C.) du Musée de la Romanité ©Olivier Arquès.
L'imagination se joue des attaques du temps
La seconde partie du parcours est dédiée à la présentation des œuvres produites à partir des collections du Musée de la Romanité spécialement pour l’exposition nîmoise. Oliver Laric a choisi de se concentrer sur un ensemble de statues et statuettes en pierre fragmentaires qui ont donc perdu une part de leur intégrité physique du fait des attaques du temps.
En collaboration avec les équipes scientifiques du musée, il a élaboré différentes hypothèses permettant d’imaginer ce à quoi ces statues pouvaient ressembler à l’origine. Si l’essentiel des œuvres présentées est issu des collections du Musée de la Romanité, l’artiste a également pris le parti d’étendre le propos de l’exposition à d’autres pièces, conservées dans d’autres musées, mais toujours reliées à celles de la collection nîmoise. À l’image de « L’enfant au chien » dont quatre tirages seront réunis pour la première fois : celui présenté dans les collections permanentes du musée et trois variantes conservées à Ravenne (Italie), Athènes et au Rijksmuseum de Leyde (Pays-Bas).
Dans cet espace, Oliver Laric se focalise par ailleurs sur l’étude en sculpture des formes humaines et animales jusqu’à aborder la thématique de l’hybridité, à travers notamment les figures de Cupidon, de Neptune ou du dieu Pan. Afin de permettre aux visiteurs de comprendre la progression de la création, un ensemble de vidéos en time-lapse rend compte des différentes étapes de ce travail de sculpture digitale.
Au croisement de l’art numérique et de l’archéologie, cette exposition est l’occasion pour le Musée de la Romanité de rappeler la fascination qu’exerce l’Antiquité gréco-romaine sur les artistes d’aujourd’hui et de consacrer l’idée d’un patrimoine antique universel et accessible à tous.
L'imagination se joue des attaques du temps
La seconde partie du parcours est dédiée à la présentation des œuvres produites à partir des collections du Musée de la Romanité spécialement pour l’exposition nîmoise. Oliver Laric a choisi de se concentrer sur un ensemble de statues et statuettes en pierre fragmentaires qui ont donc perdu une part de leur intégrité physique du fait des attaques du temps.
En collaboration avec les équipes scientifiques du musée, il a élaboré différentes hypothèses permettant d’imaginer ce à quoi ces statues pouvaient ressembler à l’origine. Si l’essentiel des œuvres présentées est issu des collections du Musée de la Romanité, l’artiste a également pris le parti d’étendre le propos de l’exposition à d’autres pièces, conservées dans d’autres musées, mais toujours reliées à celles de la collection nîmoise. À l’image de « L’enfant au chien » dont quatre tirages seront réunis pour la première fois : celui présenté dans les collections permanentes du musée et trois variantes conservées à Ravenne (Italie), Athènes et au Rijksmuseum de Leyde (Pays-Bas).
Dans cet espace, Oliver Laric se focalise par ailleurs sur l’étude en sculpture des formes humaines et animales jusqu’à aborder la thématique de l’hybridité, à travers notamment les figures de Cupidon, de Neptune ou du dieu Pan. Afin de permettre aux visiteurs de comprendre la progression de la création, un ensemble de vidéos en time-lapse rend compte des différentes étapes de ce travail de sculpture digitale.
Au croisement de l’art numérique et de l’archéologie, cette exposition est l’occasion pour le Musée de la Romanité de rappeler la fascination qu’exerce l’Antiquité gréco-romaine sur les artistes d’aujourd’hui et de consacrer l’idée d’un patrimoine antique universel et accessible à tous.
Portrait d’ Olivier Laric, ©Vinciane Verguethen
Qui êtes-vous, Olivier Laric ?
Né à Innsbruck, en Autriche en 1981, actuellement l’artiste vit et travaille à Berlin. En 2006, il co-fonde le blog VVORK, haut lieu de débat sur l’art numérique, où sont publiées ses premières œuvres. Diplômé en 2007 de l’Université des Arts appliqués de Vienne, il s’illustre dans le courant artistique dit « post-internet ».
Entre 2009 et 2012, à travers une série de vidéos évolutives baptisées Versions, il interroge particulièrement le principe de mutabilité des images en ligne. Il participe en 2009 à la 53ème Biennale de Venise dans une exposition collective au sein du nouveau Pavillon Internet. *Il est invité par la suite à la Sécession de Vienne en 2016, à la Kunsthalle de Winterthur l’année suivante, et aux biennales d’Art contemporain de São Paulo en 2018 et de Séoul en 2021. En 2021 et 2022, Olivier Laric a réalisé de nombreuses expositions personnelles à Lisbonne, Berlin, Shangai, Amsterdam, Aquila en Italie, Porquerolles, Trévise, Luxembourg ...
Qui êtes-vous, Olivier Laric ?
Né à Innsbruck, en Autriche en 1981, actuellement l’artiste vit et travaille à Berlin. En 2006, il co-fonde le blog VVORK, haut lieu de débat sur l’art numérique, où sont publiées ses premières œuvres. Diplômé en 2007 de l’Université des Arts appliqués de Vienne, il s’illustre dans le courant artistique dit « post-internet ».
Entre 2009 et 2012, à travers une série de vidéos évolutives baptisées Versions, il interroge particulièrement le principe de mutabilité des images en ligne. Il participe en 2009 à la 53ème Biennale de Venise dans une exposition collective au sein du nouveau Pavillon Internet. *Il est invité par la suite à la Sécession de Vienne en 2016, à la Kunsthalle de Winterthur l’année suivante, et aux biennales d’Art contemporain de São Paulo en 2018 et de Séoul en 2021. En 2021 et 2022, Olivier Laric a réalisé de nombreuses expositions personnelles à Lisbonne, Berlin, Shangai, Amsterdam, Aquila en Italie, Porquerolles, Trévise, Luxembourg ...
Olivier Laric, scans de Cupidon au chien, ©Olivier Arquès.
À partir de la fin des années 2010, il développe une production artistique matérielle mais toujours ancrée dans l’art digital qui interroge le caractère d’unicité de l’œuvre d’art. Grâce au Scan 3D, il réalise des copies numériques d’œuvres historiques, issues de musées ou de collections privées, et se confronte ainsi aux problématiques posées par la pratique de la copie, de la réinterprétation sérielle et du remix d’œuvres originales. À l’heure où les nouvelles technologies permettent la reproduction à l’infini des images et leur circulation presque incontrôlable à travers le monde, Oliver Laric interroge aussi la notion de propriété intellectuelle en mettant à disposition certains de ses modèles digitaux en Open Source sur sa plateforme : threedscans.com. D’autres artistes digitaux peuvent ainsi les télécharger et les retravailler à leur tour, en toute indépendance et sans le moindre contrôle institutionnel. À travers cette démarche, Oliver Laric replace les œuvres au sein d’un continuum créatif que la succession des répliques est susceptible d’enrichir sans cesse.
Son travail est conservé dans plusieurs collections publiques dont : Nouveau Musée National de Monaco - MuMOK, Vienne - Stedelijk Museum, Amsterdam - Institut d’art contemporain, Boston - Cleveland Museum of Art - Walker Art Center, Minneapolis - Fondation Galeries Lafayette, Paris - Sammlung Philara, Düsseldorf - KAI 10 I Arthena Foundation, Düsseldorf. Il est représenté par les galeries Tanya Leighton (Berlin), Pedro Cera (Lisbonne) et Widauer (Innsbruck).
À partir de la fin des années 2010, il développe une production artistique matérielle mais toujours ancrée dans l’art digital qui interroge le caractère d’unicité de l’œuvre d’art. Grâce au Scan 3D, il réalise des copies numériques d’œuvres historiques, issues de musées ou de collections privées, et se confronte ainsi aux problématiques posées par la pratique de la copie, de la réinterprétation sérielle et du remix d’œuvres originales. À l’heure où les nouvelles technologies permettent la reproduction à l’infini des images et leur circulation presque incontrôlable à travers le monde, Oliver Laric interroge aussi la notion de propriété intellectuelle en mettant à disposition certains de ses modèles digitaux en Open Source sur sa plateforme : threedscans.com. D’autres artistes digitaux peuvent ainsi les télécharger et les retravailler à leur tour, en toute indépendance et sans le moindre contrôle institutionnel. À travers cette démarche, Oliver Laric replace les œuvres au sein d’un continuum créatif que la succession des répliques est susceptible d’enrichir sans cesse.
Son travail est conservé dans plusieurs collections publiques dont : Nouveau Musée National de Monaco - MuMOK, Vienne - Stedelijk Museum, Amsterdam - Institut d’art contemporain, Boston - Cleveland Museum of Art - Walker Art Center, Minneapolis - Fondation Galeries Lafayette, Paris - Sammlung Philara, Düsseldorf - KAI 10 I Arthena Foundation, Düsseldorf. Il est représenté par les galeries Tanya Leighton (Berlin), Pedro Cera (Lisbonne) et Widauer (Innsbruck).
Commissariat
Nicolas de Larquier, conservateur en chef du Musée de la Romanité Cécile Carrier, spécialiste de la sculpture et de l’iconographie de l’Antiquité romaine au Musée de la Romanité. Exposition réalisée en collaboration avec Alik Kadoum, Fedir Boitsov, Iustinian Funie, Chris Chappell et Samuel Poirier.
Informations pratiques
Exposition « Mémoire vive - Oliver Laric » jusqu’au 31 décembre 2023
Musée de la Romanité
16 boulevard des Arènes
30000 Nîmes
04 48 21 02 10
www.museedelaromanite.fr
Tous les jours de 10 h à 19 h
Tarif plein : 9 €, Réduit : 6 €, Enfants de 7 à 17 ans : 3 €, Gratuit jusqu’à 7 ans, Forfait famille : 21€ (2 adultes - 2 enfants).
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Carole Grouésy