Enfin, nous y sommes. Le printemps s’est installé dans la Capitale avec sa ribambelle d’expositions et de nouveautés. Le collectionneur Jacques Doucet s’invite chez Nissim de Camondo ; l’exposition Félins au Muséum national d’Histoire naturelle nous fait rugir de plaisir. ATTITUDE Luxe a déniché pour vous l’adresse idéale pour profiter des beaux week-ends de mai : L’Hôtel de Berri invite à un séjour chic et parisien … académique et peu académique. Suivez le guide !

     



Hôtel de Berri : Dans les murs d’Elsa Schiaparelli

Le 18-22 rue de Berri dans le huitième arrondissement parisien étonne à première vue avec son jardin suspendu au dernier étage d’une monumentale façade en métal et en verre, qui rappelle les immeubles de bureaux des années 70. Prenez le temps de la détailler en descendant de votre taxi car elle a été conçue par l'architecte et urbaniste Maurice Novarina. Les amateurs d’histoire de la mode eux vont se rappeler qu’à cette adresse s’élevaient trois hôtels particuliers dont celui d’Elsa Schiaparelli, célèbre créatrice de mode et icône des années 1930. Dès le lobby, le ton est donné : Une adresse chic et parisienne, mais surtout, un monde onirique et décalé dans lequel le décorateur Philippe Renaud a multiplié les oxymores esthétiques. Troisième établissement des frères Dokhan - qui possèdent déjà le Dokhan's, le Belgrand et le Metropolitan, tous les trois dans le XVIème -, l’Hôtel de Berri, 5 étoiles, est membre de la Luxury Collection de Marriott.

     


L’hôtel rend hommage aux plus grands noms des arts décoratifs du XXème siècle et s'appuie sur son passé lié à la mode et à l'élégance. La décoration de Philippe Renaud nous embarque dans une folle histoire : Des sols à damier, des statues et bustes de plâtre dignes des ateliers de moulage du Louvre côtoient des fauteuils tendus de peaux de bêtes, des moutons à longs poils. Ici et là, on devine une allusion à Giacomestti, Jean-Michel Frank, Madeleine Castaing, Henri Samuel, ou encore David Hicks, mais aussi, à Jeanne Lanvin, Marie-Laure de Noailles, Coco Chanel et bien sûr à Elsa Schiaparelli. Cette adresse où l’art règne en maitre est comme un théâtre où chacun peut se créer des souvenirs personnels inoubliables.

      

L'Hôtel de Berri abrite soixante-quinze chambres, dont trente-cinq suites, toutes avec une personnalité différente et des surfaces allant de vingt-cinq à cent vingt-cinq mètres carrés. Ma suite (104) est tendue de velours vert et impressionne avec son majestueux lit à baldaquin et ses fauteuils en tapisserie. Les fenêtres ouvrent sur un grand jardin ambiance jungle, comme il en existe peu dans Paris. A l'ère de la maison connectée, toutes les chambres proposent les derniers équipements domotiques : Apple TV, accès à la plateforme Netflix, enceintes Focal ou encore contrôle de la lumière, de la température, du son ou des rideaux dans la chambre par iPad. Pratique quoique l’on devienne rapidement tributaire de cette tablette multifonctionnalité ! La salle de bains en marbre avec sols chauffants, aromathérapie Skinjay, toilettes Toto, produits d'accueil signés Sothys assurent un confort et une expérience hors du commun.

      


Un verre au Bizazz ?

Inspiré d'une expression de Diana Vreeland, socialite et journaliste de mode américaine, pour qualifier « le chic fou, l'énergie d'une femme », le Bar Le Bizazz ouvre sur un immense jardin arboré et touffu. Une nouvelle fois, la décoration surprend avec sa large cheminée, ses bustes et autres plâtres académiques ou pas, ses blocs de faux marbre empilés en guise de piliers, ses canapés bouton d'or ou encore ses fauteuils poilus ou en soie parme. Un piano anime la soirée tandis que je déguste un délicieux thé au jasmin. Le temps est comme suspendu…

      


Doucet et Camondo : Une passion pour le XVIIIème siècle

Après un délicieux petit-déjeuner, j’ai le choix entre les boutiques de la rue du Faubourg-Saint-Honoré et du Triangle d’Or (Champs-Élysées, avenue George-V, avenue Montaigne), à deux pas de l’Hôtel de Berri, ou la découverte d’une nouvelle exposition. Je choisis la culture et m’offre ce matin dix minutes de marche pour rejoindre le Parc Monceau, élégant jardin entouré de luxueux hôtels particuliers, dans le huitième arrondissement. En bordure du parc, se trouve le musée Nissim de Camondo dans une demeure aristocratique du XVIIIème siècle construite de 1911 à 1914 par le collectionneur passionné, Moïse de Camondo. C’est ici qu’est présentée par les Arts Décoratifs et l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) une exposition consacrée à la riche collection d’œuvres d’art du XVIIIème siècle constituée par Jacques Doucet. Homme aux multiples facettes, grand couturier, fondateur de la première bibliothèque d’art et d’archéologie publique en France et d’une bibliothèque littéraire, Jacques Doucet (1853-1929) est aussi l’un des plus importants collectionneurs de son temps. Parmi ses plus belles acquisitions, citons des œuvres de Matisse, Picabia, Modigliani, Klee, Duchamp ou encore Constantin Brancusi et surtout Les Demoiselles d’Avignon. Une sélection de dessins, photographies et documents d’archives conservés à l’INHA retrace l’histoire de ce prestigieux patrimoine et dévoile les décors éphémères de l’hôtel particulier situé rue Spontini que Doucet fait spécialement édifier pour accueillir cet ensemble de tableaux, dessins, sculptures, meubles et objets d’art du XVIIIe siècle. Elle met en lumière les œuvres ayant appartenu à Jacques Doucet, conservées notamment au musée Nissim de Camondo, tissant ainsi des liens entre ces deux grands collectionneurs.

      


Félins, de l’antiquité à nos jours

Changement de registre au Muséum national d’Histoire naturelle où se tient la nouvelle exposition de ce printemps 2023 : Félins ! De tous temps, ils ont fasciné ! Tendre compagnon ou prédateur, on les admire ou on les craint. Rappelez-vous la peinture « L’homme sur le tigre » du Douanier Rousseau. L’humain cherche depuis longtemps à domestiquer les félins, pour preuve la sépulture d'un jeune homme et d’un chat, inhumé face à lui, il y a neuf mille ans à Chypre, bien avant les représentations familières d’Égypte. Incroyable ! Cette exposition nous plonge dans cette vaste et belle histoire, celles des trente-huit espèces de félins qui peuplent la Terre. Qu’il soit tigre, lion, chat ou panthère, découvrez leurs capacités et explorez leurs relations avec les humains. Apprenez aussi combien ces mammifères sont très vulnérables à cause de la chasse, du fort taux de mortalité des petits, des collisions routières ou encore du trafic et commerce illégal. Nouveauté en avril : Lancement du concours « C’est mon chat » et d’un jeu. Via les réseaux sociaux et une plateforme dédiée, les internautes peuvent ainsi partager une photo, une vidéo ou un poème dédié à leur animal préféré. Les contributions sont ensuite intégrées à la fin de l’exposition, où les visiteurs peuvent élire la participation qu’ils préfèrent. Enfin, j’aime beaucoup la nouvelle BD documentaire de la collection « Bestioles » consacrée au lynx. Dans cet album, on suit l’histoire d’un lynx bien déterminé à trouver la femelle de sa vie.

    


Le Japon en version fusion au restaurant Hokusai

Et pour couronner cette splendide journée, je vous invite au Japon. Direction la Place de Mexico, dans le restaurant Hokusai au sein de l’Hôtel Le Metropolitan, a Tribute Portfolio Hotel, Marriott Bonvoy. Du nom du célèbre peintre japonais, le restaurant Hokusaï met à l’honneur le Japon en version fusion. Le chef et sa brigade, qui œuvrent dans une cuisine ouverte face à la salle, revisite avec modernité la cuisine nippone et célèbre les beaux produits de saisons. Ils vous invitent ainsi à vivre une véritable expérience gustative équilibrée et haut de gamme où chaque bouchée promet une explosion de saveurs. Au menu, quelques classiques de la cuisine japonaise, des rolls signatures mais également des plats savoureux revisités et travaillés autour des saveurs typiques.
Dans le prolongement de cette expérience, des cocktails signature à base de Saké sont à découvrir. La carte a été dessinée par l’illustrateur et aquarelliste Hippolyte Romain grand connaisseur de la culture du pays du Soleil Levant. La décoration du lieu signée François Champsaur est élégante et design, zen et épurée à l’image de l’hôtel, lui-même très japonisant. Pour les amoureux de déambulation nocturne, il est facile après dîner de poursuivre son voyage dans un Paris By Night tout en élégance et en histoire : Le Metropolitan Hotel est en effet tout près des jardins du Trocadéro, de la Tour Eiffel, des Champs-Élysées, ou encore de l'Arc de triomphe.

    

www.marriott.com

www.hotellemetropolitanparis.com

www.mnhn.fr

www.madparis.fr