Alors que l’avion d’Oman Air amorce sa descente, le paysage qui se dessine est blanc et bleu. Blanc comme Mascate, la capitale du Sultanat d’Oman et bleu comme le Golfe d’Oman. En effet, cette semaine, ATTITUDE Luxe vous convie à un voyage exceptionnel au pays de Sinbad le marin. Nous vous ferons découvrir The Chedi, hôtel légendaire d’Oman, l’Anantara Jabal Al Akhdar au cœur des monts Hajjar et quelques magnifiques sites omanais. Faites vos valises !
 

  


JOUR 1

The Chedi Muscat : Une légende vivante

Le vol de nuit Paris- Mascate dure à peine sept heures. Pourtant, il est toujours très agréable d’être attendue à l’aéroport et de dépasser les formalités douanières rapidement. C’est ainsi que l’hôtel The Chedi Muscat, Leading Hotels of The World, conçoit d’accueillir ses clients. Prise en charge par une voiturette, je m’installe pour quelques minutes puis, me rafraichis dans le salon Primeclass Arrival Lounge. Mon chauffeur me souhaite la bienvenue « Marhaba » et m’accompagne jusqu’à une limousine. Le trajet qui dure environ trente minutes permet de découvrir la ville blanche de Mascate : Avec ses jolies maisons de cinq ou six étages maximum, la Capitale d’Oman offre un visage élégant et humain. Tout à coup, les plages apparaissent et la voiture s’engouffre dans l’allée du Chedi.
Classé Meilleur Hôtel & Resort dans la prestigieuse Golden List du célèbre magazine américain Condé Nast Traveller en 2023, The Chedi Muscat est une adresse emblématique qui fête cette année son vingtième anniversaire, sans avoir pris une ride. L’entrée de l’hôtel dans un grand bâtiment blanc est composée d'arches et de dômes, comme un grand palais omanais. 
En pénétrant dans le lobby, je suis séduite par le silence, l’odeur de l’encens et par la décoration inspirée des tentes bédouines. Le plafond plissé et les lanternes colorées évoquent les Mille et Une Nuits. En plus d’un large sofa circulaire symbolisant l’arbre où se réunissent les bédouins, la pièce est habillée de petits salons individuels et d’une décoration inspirée d’un mélange de culture asiatique et arabe.

  

Au cœur d’un jardin de neuf hectares au bord de la mer, The Chedi se caractérise par son architecture dépouillée et immaculée, mélange des lignes traditionnelles locales. Il a été désigné par l’architecte Jean-Michel Gathy, connu pour ses réalisations mariant l’architecture, le design intérieur et le paysage. Ici, il s’agit d’harmonie entre les bâtiments, les villas, les jardins et les plans d’eau imaginés dans un style sobre et zen. Les jardins réalisés par l’architecte paysagiste Karl Princic forment une symétrie parfaite avec les trois piscines. Je remonte tranquillement une allée bordée d’arches, de canaux inspirés des falajs locaux et de topiaires parfaitement dessinés jusqu’à un magnifique bassin où se reflète ma Villa.


   


Toute blanche, entourée d’eau, elle incarne l’élégance tranquille. Avec ses quatre-vingt mètres carrés, ma villa dispose d’une chambre spacieuse avec un joli plafond orné d’une coupole, d’une magnifique salle de bains en terrazzo avec une baignoire creusée dans le sol et d’une douche à l’italienne. Les produits d’accueil sont signés Aqua di Parma pour mon plus grand bonheur. Le salon ouvre sur une terrasse arrosée par une petite fontaine et arborée de palmiers. La décoration est à l’unisson avec le reste de l’hôtel : Sol noir, murs blancs et bois de teck. Pas de porte, la villa est ouverte et traversée par les rayons du soleil. Sur mon lit, je trouve un mot doux calligraphié en arabe et traduit en anglais, qui me souhaite « Good heath » (bonne santé). Quelle délicate attention !


  


Pour les clients résidants dans les villas et dans les chambres club, The Chedi a développé un concept de Club Lounge avec un espace dédié. On y sert le thé dans l’après-midi et le soir, un apéritif avec de délicieux canapés. Ce Club possède une belle Bibliothèque où l’on peut se détendre en lisant ou en écoutant de la musique.

   

Il est l’heure de dîner, comme l’expriment les oiseaux qui chantent dans les jardins. Ce soir, j’ai rendez-vous à la Cabana de la Serai Pool, l’une des trois piscines de l’hôtel entouré d’un beau jardin. Conçu comme un labyrinthe où sont disposés des transats face à la mer, il est un lieu de détente absolu. Je m’installe en terrasse et consulte la carte du restaurant qui propose aussi bien des nouilles asiatiques, qu’une large variété de poissons, de fruits de mer, et des plats plus épicés issus de la cuisine indienne.

    

JOUR 2

Aujourd’hui est un grand jour car je pars à la rencontre de Mascate et de son histoire. Mais, pour bien commencer cette journée, je vais prendre mon petit-déjeuner à The Restaurant, la table principale de l’hôtel. Le buffet rend hommage aux cuisines du monde d’entier et à Oman avec ses nombreux fruits et dattes succulents. Le patio du restaurant est calme et permet de se réveiller tout en douceur. A travers la longue colonnade blanche qui l’entoure, je distingue le bleu du ciel et de la mer. La journée s’annonce chaude et ensoleillée.
A environ une trentaine de minutes du Chedi, je rejoins le village de Mutrah où l’histoire de Mascate a commencé.

    

C’est ici dans cette jolie baie, depuis le port de Mutrah qu’Oman est devenu le carrefour bouillonnant des échanges entre l’Afrique de l’Est, le Proche-Orient, l’Inde et l’Occident. Le Sultanat d’Oman, comme on l’appelle aujourd’hui, a d’abord été peuplé par les Magans autour de trois mille ans avant Jésus Christ. Connus pour leur maitrise de la navigation maritime, ils ont exporté le précieux encens vers la Chine, la Mésopotamie, la Grèce et Rome. Tour à tour dominé et envahi par les Perses, les Arabes, les Portugais et les anglais, Oman doit attendre l’arrivée du Sultan Qaboos le 23 juillet 1970 pour se stabiliser, devenir le Sultanat d’Oman et connaître un immense développement. En 2020, le Sultan Haitham bin Tariq prend les rênes d’un pays moderne, tolérant et accueillant avec une diversification économique solide. Petit producteur de pétrole, Oman se lance aujourd’hui de nouveaux défis dont celui de développer le tourisme.
Contrairement à la nouvelle Mascate qui s’étend sur plus de soixante-dix kilomètres de littoral maritime, Mutrah vit blottie entre son port et ses montagnes d’ophiolites noirs un peu austères. Promenez-vous sur la corniche pour admirer les boutres traditionnels à côté des deux immenses yachts du Sultan de cent cinquante mètres de long. Le souk mérite lui aussi un détour avec ses ruelles tortueuses et ses marchandises locales. Avant de partir, cherchez du regard le brûle-encens royal de couleur blanche perché sur la colline en face du Fort de Mutrah.

   


Changement de décor, puisque je vous emmène maintenant dans la Mascate historique où se trouve le palais du Sultan. Mascate dont le nom voudrait dire « mouillage » abrite ici deux anciens forts portugais Al Mirani et Al Jalali qui ont défendu la ville par le passé. En remontant l’allée qui conduit au palais Al Alam, arrêtez-vous devant la porte monumentale de la résidence du Sultan. Mélange d’architecture indienne et arabe, le palais est très fleuri et démesuré. Prenez le temps de regarder sur la grille principale l’emblème du Sultanat qui est composé d'une dague kandjar superposée sur deux épées croisées. Enfin, une visite au Musée National est incontournable : Ses galeries racontent de manière thématique, l’histoire maritime, Oman, les traditions, l’Islam et l’ibadisme pratiqué en Oman.

      


Déjeuner au Bait Al Luban

Au dernier étage d’une demeure modeste de Mutrah, se cache une table omanaise exceptionnelle. En poussant la lourde porte en bois, je pénètre dans un décor traditionnel omanais avec sa grande salle conçue comme un Alsablah où se réunissaient les familles dans les anciennes maisons omanaises. On s’assoie par terre et l’on se cale avec des coussins à rayures multicolores. Le déjeuner débute par un délicieux jus d’hibiscus ou de tamarin avant de se poursuivre par des recettes typiquement omanaises délicatement parfumées. Je vous recommande le Manshab ou thon rouge et son riz cuits dans un mélange de lait et jus de noix de coco, de cardamome et de cannelle. Un délice absolu !!! Et pour aller au bout de ce repas omanais, terminez s’il vous plait par un café omanais parfumé au safran, à la cardamome et à l’eau de rose.

        


Farniente au bord des piscines du Chedi

De retour au Chedi, mon petit paradis terrestre, rien de tel qu’un plongeon dans une piscine pour faire oublier les trente-deux degrés ambiants. The Chedi a réalisé mes rêves les plus fous : En plus d’une plage privée, l’hôtel propose trois piscines ! Commençons par la piscine à débordement The Long Pool de cent trois mètres, la plus longue de la péninsule arabique ! Parallèle à la mer, la seconde piscine ou Beach Pool n’est pas mal non plus (sic). Quant à la troisième ou Serai Pool, elle est étonnante avec sa mosaïque noire qui rappelle les ophiolites de Mutrah. Chacune de ces trois piscines possède sa Cabana où il est agréable de prendre un verre, de déjeuner ou de diner.

  



Diner sous des lustres en cristal

The Chedi a vu grand en ouvrant The Restaurant. On éprouve en effet une forte impression en pénétrant sous les élégantes arches de la salle à manger. Eclairée par plusieurs lustres en cristal, la salle est spectaculaire avec son sol en terrazzo gris foncé très contemporain et ses grandes baies vitrées. Tous les soirs, un pianiste joue devant les clients et les quatre cuisines ouvertes qui ajoutent au divertissement. Buffet pour le déjeuner, le service à l’assiette prévaut pour le dîner, sauf pour les desserts qui restent en self-service. Les Chefs du Chedi cuisent leur pain et préparent des plats occidentaux, asiatiques, moyen-orientaux et indiens, qui s'accompagnent idéalement d'une carte des vins primée.

   

 

JOUR 3

Visite de l’Opéra Royal de Mascate et de la Mosquée du Sultan Qaboos

Avant de quitter Mascate pour les monts Hajjar, je suis curieuse de découvrir celle que l’on nomme « Mascate la nouvelle ». Mon taxi traverse une ville à l’urbanisation galopante et un peu anarchique : Les immeubles d’habitation côtoient en effet des bureaux et des malls. Mais, je ne peux parler d’anarchie sans évoquer l’élégance de cette ville presque blanche à 100% car apparaissent ici et là des pelouses vertes, des allées de bougainvilliers et de lauriers roses. La circulation est dense mais le code de la route est très respecté. Et tout à coup, il est devant moi : Enorme bâtiment immaculé au milieu de parterres fleuris, l’Opéra Royal de Mascate est constitué de lignes pures, d’arches gracieuses et de formes cubiques. Edifié dans les années 2000 à la demande du Sultan Qaboos, grand mélomane, il est inauguré en 2011 par le ténor Placido Domingo. On parle d’une architecture royale car les murs en marbre blanc ne font pas moins de cinquante centimètres d'épaisseur ! Le hall est tout aussi spectaculaire avec ses très riches matériaux tels le marbre de Carrare, le verre, les plafonds à caissons en bois de teck du Myanmar dorés à la feuille d’or, les lustres en cristal d’Autriche, … L’Opéra Royal est enfin un chef d’œuvre technique avec une salle à l’acoustique unique au monde. Il est équipé d’une installation modulable qui permet par exemple d’avancer ou de reculer un orgue de quatre mille cinq cent tuyaux où le Sultan prenait plaisir à jouer !

  

 

Inaugurée en 2001, la Grande Mosquée du Sultan Qaboos est l’œuvre de l’architecte irakien Mohamed Makiyia. Le chantier a duré six ans et a nécessité trois cent mille de tonnes de pierres importées principalement d’Inde. La Grande Mosquée devait devenir, selon le Sultan Qaboos, un centre religieux de premier plan et rayonner dans la région. L’extérieur est sobre avec ses cinq minarets, représentations des cinq piliers de l’Islam. L’intérieur, quant à lui, n’est qu’opulence et richesse. Le site peut accueillir jusqu’à vingt mille fidèles dans les grandes salles de prière. En pénétrant dans celle dédiée aux hommes, je foule un magnifique tapis de quatre mille deux-cents mètres carrés et suis le sens circulaire de la visite vers le mihrab. Sous la coupole qui culmine à cinquante mètres, le chandelier en cristal défie tous les superlatifs : huit mètres de diamètre, quatorze mètres de haut, huit tonnes et six cent mille cristaux Swarovski sertis d’or. Avant de partir, je recommande de faire le tour de la galerie sud qui abrite de très belles alcôves carrelées aux motifs islamiques.

   

 

Diner sous les étoiles

Avant de quitter The Chedi, je choisis de diner au bord de The Long Pool joliment éclairée par des braseros. La nuit est douce et l’air parfumé de plaisirs. Bien que très attirée par mon prochain périple dans les monts Hajjar, je quitte The Chedi avec beaucoup d’émotions car il incarne l’idée exacte du repos chic et d’une qualité de service 5 *+++ .  Avec son dôme étoilé, ses jardins parsemés de bassins et de fontaines, ses villas très élégantes et ses cabanas gourmandes, The Chedi est l’adresse couture pour une échappée dans le Sultanat d’Oman.

   

 

JOUR 4

Le 4/4 s’est rangé devant l’hôtel. C’est une journée de transition puisque nous quittons le Golfe d’Oman pour les monts Hajjar et le Jabal Al Akhdar. C’est en effet là-bas que l’hôtel Anantara m’attend pour une immersion au cœur de la montagne verte. Terre fertile, elle accueille beaucoup d’arbres fruitiers et les fameux rosiers de Damas.
Comme une introduction à ces parfums, je fais une halte à la Factory Amouage. Crée en 1983 à la demande du Sultan Qaboos qui voulait offrir un cadeau exclusif à ses visiteurs couronnés, Amouage est une maison de haute parfumerie réputée pour créer certains des parfums les plus raffinés au monde. Fort d’une modernité innovante et d’un véritable savoir-faire artistique, elle exprime la majesté contemporaine d'Oman - centre historique du commerce de l'encens et de la myrrhe - dans le monde entier. Les parfums Amouage sont élaborés par des nez de renommée mondiale à Paris, Grasse, Genève et New York. Amouage propose une collection de cinquante parfums dont les plus célèbres sont Gold, Jubilation, Epic, Dia, Reflection, Honour ou Interlude. Le musée montre de merveilleuses créations tel le premier flacon en or 24 carats de 1983, celui de 1988 incrusté de pierres fines, des flacons en cristal réalisés par la Verrerie Brosse en Normandie. Comme moi, je suis certaine que vous vous laisserez tenter par l’une de ces créations, évocation des voyages et d’instants précieux et éternels.

    


Nizwa, la rebelle

Au pied des contreforts du Jabal Al Akhdar, cette ancienne capitale d’Oman est incontournable. Mon guide Yasser de l’agence de voyages Al Maamari Tours est intarissable d’ailleurs à son propos. Nous décidons de l’aborder par le souk Ash Sharki particulièrement authentique. Dans ces échoppes installées autour d’une place centrale, on trouve des poteries, un bel artisanat en osier et des produits locaux. Yasser nous invite à goûter aux fameuses dattes dont il existe plus de soixante-quatre variétés et à déguster le halwa omanais parfumé à l’eau de rose. Les épices embaument les allées suivantes. Puis, nous rejoignons la vieille ville avec son dédale de maison en boue séchée. Nous terminons notre visite de Nizwa par le falaj Daris, classé au Patrimoine mondiale de l’Unesco. La palmeraie de Nizwa n’existerait pas sans ce système de canaux, cent trente quatre au total sur trois cent quatre-vingt-dix hectares.

    


A une cinquantaine de kilomètres de Nizwa, les deux villages d’Al Hamra et de Misfat Al Abriyyin montrent Oman il y a quelques siècles. Perdez-vous dans les ruelles, admirez les murs sombres au milieu des couleurs de la palmeraie. Ne manquez pas de visiter le Bait Al Safah, vieille maison de plus de quatre cents ans qui retrace à travers mille objets la vie des omanais avant que le monde moderne ne les rattrape… Une vieille femme est là qui nous apprend à faire du pain omanais, semblable à de belles crêpes en dentelle. A Misfit, je suis sous le charme du bruit de l’eau qui s’écoulent doucement dans le réseau de falajs.

   


Nous reprenons la route et pendant plus d’une heure, nous traversons le Jabal Al Akhdar. Littéralement, la montagne verte, elle est pour l’instant couverte de pierres cuivrées, grises, roses ou ocres. Les sommets sont déchiquetés, un peu menaçants malgré le bleu turquoise du ciel. On aperçoit de rares acacias et autres épineux, quelques chèvres, quelques ânes. Deux mille mètres, le 4/4 franchit le sommet pour descendre vers l’hôtel Anantara Al Jabal Al Akhdar resort. Construit en 2016 sur le vaste plateau du Saiq. Il est l’hôtel de luxe le plus haut du Moyen-Orient et l'un des plus hauts du monde.
En franchissant la porte du resort, j’ai l’impression de pénétrer dans un sanctuaire où la pierre et l’eau communient. Il y a peu de lumière et je devine dans le lointain la montagne toute proche et dorée à cette heure de la journée. L’air embaume la rose tandis que je déguste un thé à la rose accompagné de dattes. Pour rejoindre notre chambre, nous traversons une grande place inspirée des caravansérails et habillée de moucharabiehs spectaculaires. Une puissante tour sur la gauche rappelle l’architecture des forts de la région et leur couleur beige traditionnel. Le jardin qui suit est un véritable trésor tel le Jardin d’Eden : De nombreux arbres fruitiers y poussent, pêchers, abricotiers, oliviers, grenadiers, ainsi que des plantes à fleurs telles le jasmin, l’hibiscus, le bougainvillier, …

  


Le resort offre cent vingt chambres et villas de luxe donnant sur un immense canyon ou sur des jardins luxuriants. Ma chambre est au premier étage d’un bâtiment rectangulaire qui ondule sur les bords du canyon. En poussant la porte, je reste sans voix devant la vue spectaculaire qui semble rentrer dans ma chambre. J’ouvre immédiatement la porte fenêtre et découvre les montagnes du Jabal Al Akhdar face à moi. L’hôtel, construit dans un paysage sauvage et brut à couper le souffle, se fond dans les pierres environnantes. Le design de ma chambre est doux et apaisant : Il mêle architecture traditionnelle omanaise et contemporaine. Ici, tout invite au dépaysement et au voyage : Les meubles omanais sont faits sur-mesure, les salles de bains sont taillées dans des matériaux durables provenant de la région. Les produits d’accueil signés Elemis, rappellent l’engagement de cette célèbre marque britannique qui n’utilise que des produits naturels. Tout ici est un raffinement à l’état pur qui participe à l’économie locale et préserve l’environnement.

   


Une piscine suspendue à 2000 mètres

Avec ses grandes fontaines entre lesquelles sont placés des jacuzzis, la piscine de l’Anantara est un joyau à elle toute seule. Elle porte bien son nom Infinity Pool car elle semble suspendue entre le canyon et le ciel, comme une acropole. Avec ses couleurs noires et bleues turquoise, elle épouse parfaitement les couleurs du paysage. Le personnel nous offre une mini glacière qui contient trois bouteilles d’eau. Riche idée ! Je trouve ici le lieu parfait pour me détendre et me ressourcer. La contemplation, qui pour moi est un luxe, prend ici tout son sens.

 


Prendre un verre sur le Diana Point

Autre lieu incroyable et romantique : Le Diana Point est une longue passerelle en verre baptisée en souvenir de la visite de la Princesse Diana en 1986. On peut y prendre un verre ou un thé à l’abricot, dîner aux chandelles en admirant le coucher de soleil autour de 18 heures. Ses rayons flamboient sur les rochers et illuminent les villages blancs accrochés aux flancs du Jabal ou perdus dans son canyon. Une flutiste nous rejoint et entame l’air de Titanic, créant ainsi un moment d’un grand romantisme !

   


Diner dans un fort

Avec un choix de six restaurants, l’Anantara Al Jabal Al Akhdar Resort offre une expérience gastronomique variée et traditionnelle. Ce soir, j’ai rendez-vous au restaurant Al Qalaa (le fort) installé dans le cœur de l’hôtel dans la Tour Musandam (nom d’une péninsule stratégique près du Détroit d’Ormuz). La carte propose des spécialités orientales et arabes à base de viande et de légumes, de fruits de mer, de légumes locaux assortis d’une très belle carte de vins. Pour commencer, on nous sert du pain pita fait maison (comme tous les autres pains, d’ailleurs), de délicieuses feuilles de vignes, des crevettes marinées dans une sauce au beurre et au citron, et en dessert un traditionnel Um Ali. Le spectacle est aussi dans la salle avec son splendide sol étoilé en marbre noir et doré et ses grandes arches. Avant de partir, montez au premier étage pour déguster un cognac ou fumer une chicha dans un décor de lanternes dorées.

   

JOUR 5

8 heures, le soleil est levé et les quinze degrés matinaux promettent une journée douce. C’est la joie du printemps dans le Hajjar. Je prends mon petit déjeuner au restaurant Al Maisan, (littéralement l’étoile montante), qui propose un buffet à nul autre pareil avec de nombreux fruits provenant des villages alentours. La terrasse qui surplombe les jardins est elle aussi très plaisante. Al Maisan vous accueille aussi pour déjeuner et dîner avec des spécialités omanaises thaï, japonaises et indiennes. Je rejoins le bureau des Récréations où m’attend mon guide Hussein.

  


Nous partons pour deux heures de marche facile à la rencontre des Trois VillagesAl Aqr, Al Ayn et Ash Shirayjah. Dans ces sites archéologiques, on peut admirer l'ancien système d'irrigation par l'eau « falaj », qui permet de maintenir les fermes en terrasses uniques en leur genre, accrochées aux falaises. On y récolte une grande variété de fruits notamment les grenades, les poires, les raisins, les abricots ainsi que des légumes, tomates, carottes, ail et oignons. Fin mars, début avril, on peut y admirer les célèbres roses de Damas qui servent à la fabrication de la délicieuse eau de rose. Les villages sont presque abandonnés mais ils témoignet des coutumes de la région.

   


Baignade dans un wadi

En préparant ce voyage, les wadis ont bien sûr piqué ma curiosité. Littéralement « vallée, nid d’une rivière », ils se trouvent toujours au milieu de paysages d’une beauté saisissante. Nous entamons notre pérégrination avec Mahmoud qui m’a prévenue « le chemin est rocailleux, ardu, pentu, glissant mais, ce sera inoubliable ». En effet, pendant plus de deux heures, nous allons monter, descendre, glisser sur des pierres, nous encourager… au milieu d’un décor extravagant, désertique et majestueux de pierres, d’épineux, où des chèvres viennent se perdre. Et tout à coup, j’aperçois dans le creux d’un wadi, des piscines de couleur vert émeraude qui se succèdent, alimentées par de petites cascades. Mes yeux sont émerveillés et l’envie d’une baignade improvisée devient évidente. L’eau est fraiche mais douce et transparente. Il y a un côté édénique à être là au milieu de nulle part dans un silence entrecoupé du chant des oiseaux. Je reste sans voix…

     


Dinner with a view

Pour terminer mon séjour royal à l’Anantara, je vais dîner au Bella Vista qui invite à déguster des recettes italiennes et méditerranéennes. Après un délicieux thé à la menthe, se succèdent des raviolis fourrés au homard et un merveilleux gâteau au chocolat et à l’orange dont la forme verte et marron s’inspire du Jabal Al Akhdar ou montagne verte tout près.

C’est donc avec des étoiles plein les yeux que s’achève mon voyage en Oman dans ces montagnes magiques. A l’image de l’Anantara Al Jabal Akhdar Resort, Oman m’aura embarquée dans une succession d’émotions et de voyages culturels. L’hospitalité omanaise, les hôtels parmi les plus luxueux au monde, les villes millénaires ou plus contemporaines et les paysages grandioses rendent ce voyage singulier, merveilleux, unique et fascinant !

    


GUIDE DE VOYAGE

Oman ne connaît que deux saisons : L’été et l'hiver. Aussi, nous vous recommandons de partir entre octobre et avril (hiver) afin d’éviter les 40°C voire plus en été. + 3 heures de décalage horaire en hiver. Passeport valable six mois après la date de retour.

Al Maamari Tours 
Fondée en 2014 par Monsieur Yasser Al Maamari, cette agence de voyages haut de gamme est spécialisée dans les circuits sur mesure en Oman. Elle propose de nombreux services depuis la location de voitures, la réservation d’hôtels ou de restaurants, ainsi qu’une grande variété d’excursions pour découvrir les beautés d’Oman. L’équipe est composée de professionnels parlant le français, l’anglais, l’allemand, l’italien et bien sûr l’arabe. A l’image du nom Al Maamari qui signifie « bienvenue dans ma famille », Monsieur Yasser et son équipe ont le sens de l’hospitalité, du partage, de l’entraide et de l’amitié. En étant accompagnés par Monsieur Yasser et par son équipe, vous profitez de leur longue expérience de guide touristique, de leurs exigences en matière de qualité de service et de leur connaissance approfondie du pays.

       


Oman Air : Compagnie nationale du Sultanat d’Oman, Oman Air contribue au développement de Mascate en tant que hub significatif du Moyen-Orient. Elle propose des vols directs Paris / Mascate / Paris depuis l’aéroport Paris CDG1 plusieurs fois par semaine.

  

www.experienceoman.om
www.ghmhotels.com
www.lhw.com
www.anantara.com
www.minorhotels.com
www.almaamaritours.com
www.amouage.com
www.nm.gov.om
www.baitalluban.com
www.omanair.com