Dans l’immense et magnifique sous-sol du Palais de Chaillot, le couturier Stéphane Rolland a fait résonner quelques notes d’Antonio Carlos Jobìm, accompagnées de la voix chaude de Maria Bethania sur un lever de soleil paré de rose et orange, dans la baie de Rio. Cet hommage à Orfeu Negro, chef d’œuvre de Marcel Camus, transposition du mythe d’Orphée et Eurydice dans un Brésil fantasmé et criant de réalisme, est l’occasion pour le couturier de présenter une collection parfaitement aboutie, mêlant la tradition du savoir-faire à l’exubérance de formes contemporaines. Les applaudissements à la clôture du défilé ont consacré une réussite absolue !   

Épure et parures

Stéphane Rolland a présenté une collection d’été en trois actes. Dans le 1er ,
D’Oscar Niemeyer, le couturier extrait la rondeur généreuse et la force architecturale. De Rio de Janeiro, la sensualité de la Bossa Nova. Un demi-poncho en voile blanc irisé est paré d’une sculpture d’épaule, tel un marbre et sa stèle. Les robes colonnes en gazar blanc ont des réminiscences du palais Alborada de Brasilia et les robes Sambodrome, toutes en jambes, tournent les têtes. Quelques parures, les pierres du Brésil ornent le corps en grappes abondantes pour rompre l’épure des robes.
1.      Longue robe asymétrique en voile irisé blanc. Sculpture d’épaule en jersey blanc, portée par Nieves Alvarez, la muse du couturier.

 6/ Robe smoking « Bahia » en gazar blanc. Sculpture d’épaule en jersey blanc.

 8/ Combinaison pantalon « Sambodrome » en gazar noir.
10/ Robe courte « Sambodrome » en gazar blanc et body drapé en mousseline stretch blanche.
 9/ Robe courte « Sambodrome » en gazar noir.

La femme déesse

L’acte II
nous plonge dans une Immersion amazonienne. Entre rituels et art. Les robes totems en jersey ou crêpe grain de café sont brodées de symboles sculptés ou découpés dans le miroir, capturant la lumière. Une combinaison bouffante en mousseline écorce croise un poncho géant en charmeuse émeraude brodée de malachites. Manchettes et bagues d’ébène géantes, boucles d’oreilles en longues tiges, la femme est déifiée.
13 / Robe longue en jersey et gazar grain de café. Broderie sculpture « Brasilia » en laque et jersey blanc.

14 / Robe longue bain de soleil en jersey et organza grain de café, brodée de motifs « Marajoara » en miroir cuivré et cristal.




15 / Combinaison pantalon bouffant en mousseline grain de café.
17 / Robe longue asymétrique enroulée en crêpe grain de café.
18/ Robe longue « Palme » en jersey et gazar grain de café brodé de lapis lazuli.

Une nouvelle lumière

Quant à l'acte III, dans un soleil qui se lève, l’or des conquistadors éclate de lumière. Combinaison-cape en brocard doré, longue chasuble en maille de métal brodée de cristal, robes géantes de Baianas en gazar lamé, veste de fourrure métallique et robe d’icône en crêpe platine brodé d’améthystes… Femmes précieuses et spirituelles habillées du baroque des églises de Bahia. A travers ce voyage, de la Bossa Nova aux prières, de l’épure à l’abondance, Stéphane Rolland rassemble les extrêmes pour créer un nouvel équilibre.

19/ Combinaison pantalon « Icône » en gazar lamé or cloqué.

                 

20/ Robe chasuble en maille métal or brodée de cristal.



25 / Robe longue ajourée en gazar lamé or brodé de motifs « Marajoara » en miroir or et cristal.
26/ Robe longue tunique « Baiana » en gazar lamé or.
27/ Robe tunique bain de soleil en voile de coton lamé or et bijoux dorsal « Marajoara » en métal or.
La mariée : Vierge noire d’Aparecida. Robe « Icône » en gazar cloqué lamé or, ornée de sculptures « Marajoara », entouré au premier plan à droite par la  Robe « Icône » à capuche en crêpe lamé or brodé d’améthystes, portée par Nieves Alvarez, la muse du couturier et à gauche Robe longue pull en mousseline stretch blanche. Veste brodée « Fourrure » en métal or.