Cette semaine, nous vous proposons de vivre une épopée de plusieurs siècles. Nous allons sillonner ensemble les routes de la Haute-Saône, du Jura, du Doubs et de la Côte d’Or. Nous serons en Bourgogne-Franche-Comté qui compte huit biens UNESCO sur les quarante-cinq inscrits en France. Notre voyage commence maintenant, laissez-vous emporter par des histoires authentiques et inattendues !




Patrimoine Mondial de l’UNESCO

Créée en 1945, l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture - UNESCO -, a pour objectif « de construire la paix dans l’esprit des hommes ». Elle compte cent quatre vingt treize états membres à travers le monde. Pour figurer sur la liste du Patrimoine Mondial, il faut remplir au moins l’un des dix critères de sélection. Il y a aujourd’hui plus de mille biens dans le monde. Pendant notre découverte en Bourgogne-Franche-Comté, nous visiterons : La Chapelle Notre-Dame du Haut à Ronchamp, La Grande Saline de Salins-Les-Bains, La Saline Royale d’Arc-et-Senans, La Citadelle de Besançon et L’Abbaye Cistercienne de Fontenay, et nous traverserons Les Climats du Vignoble de Bourgogne.

 
Ronchamp : La Chapelle de Le Corbusier

En Haute-Saône, sur une colline reliant la Plaine de la Saône à l’Alsace. L’histoire de cette colline et d’une chapelle Notre-Dame du Haut remonte au XIème siècle avec les premiers pèlerins venus prier la Vierge Marie. Lors de la Révolution Française, la chapelle est vendue comme bien national puis rachetée par quarante familles originaires de Ronchamp, ce qui en fait encore aujourd’hui un site privé. Bombardée en 1944, il faut attendre 1955 pour que le projet d’une nouvelle chapelle voit le jour. C’est Le Corbusier qui en dessine les plans, totalement saisi par la vue sur les paysages qu’il baptise « les quatre horizons ». Il dit : « En bâtissant cette chapelle, j’ai voulu construire un lieu de silence, de prière, de paix, de joie intérieure ». C’est ce que je ressens ce matin-là devant elle et en découvrant ses quatre façades orientées vers les quatre points cardinaux. Au sud et à l’est, les parois concaves s’ouvrent au monde, en dialogue avec les montagnes environnantes. Au nord et à l’ouest, les façades se referment. Le mur est m’émeut particulièrement avec son espace liturgique. Les trois tours sont des chapelles latérales, même si leur forme rappelle des clochers. Les structures porteuses de la chapelle sont constituées de quinze piliers en béton armé insérés dans les murs qui les stabilisent, ce qui a permis à Le Corbusier de créer « des formes libres ».
La lumière joue aussi un rôle important : On dit que Le Corbusier a eu l’idée de former une constellation d’étoiles avec les trous des échafaudages dans le mur de pierre, et a pris en compte les mouvements du soleil qui modèle l’espace intérieur. En pénétrant dans la chapelle, je suis frappée par une forme de simplicité, de sobriété et par une lumière tamisée propice au recueillement. L’ensemble du mobilier, - confessionnaux, croix et bancs -, et des œuvres a été dessiné par Le Corbusier. J’admire le Grand Portail et ses couleurs qui doivent « faire vibrer la splendeur du béton brut ». On y voit plusieurs interprétations telles « une élévation de la terre vers le Ciel » et les deux mains jointes en prière « peuvent représenter l’assomption de la Vierge ou celle du fidèle dont la foi est sincère ».

     


La colline réserve bien d’autres surprises architecturales comme une pyramide constituée du reste des pierres de l’ancienne chapelle détruite pendant la guerre. C’est un monument aux morts commandé par les anciens combattants de Ronchamp. On peut aussi gravir ses degrés pour suivre les messes de pèlerinage. 
A une trentaine de mètres de la Chapelle, je découvre un campanile en acier dessiné par l’architecte Jean Prouvé en 1975. Composé de trois cloches, cette structure musicale discrète évoque l’installation prévue par Le Corbusier qui avait projeté un campanile électroacoustique. 
Appelé en 2009 par les propriétaires du site, l’ordre des sœurs Clarisse s’installe sur la colline. Un monastère voit le jour grâce aux plans de l’architecte Renzo Piano qui l’adapte aux courbes de niveau de la colline et le rend invisible depuis la chapelle. En sortant de l’espace de la chapelle, ne manquez pas l’abri du pèlerin qui fut la première construction de Le Corbusier sur le site. C’est une longue maison avec deux dortoirs, un réfectoire, une cuisine et un petit logement pour le père aubergiste, le tout en béton armé brut animé de couleurs. Enfin, la maison du chapelain est un parfait exemple de la maison moderne selon Le Corbusier. Orientée sud-ouest et percée de larges baies dans les murs et dans le toit, elle est continuellement baignée d’une chaude lumière. 
Depuis son inauguration en 1955, la chapelle Notre-Dame du Haut de Le Corbusier a été fragilisée. Un programme de restauration prévu de 2022 à 2024 a donc débuté qui concerne trois édifices emblématiques du site : la chapelle Notre-Dame du Haut, l’abri du pèlerin et la maison du chapelain. Le sanctuaire de Le Corbusier sera ainsi préservé et les pèlerins du monde entier pourront continuer d’y venir prier.


     



Salins-Les- Bains : 1 200 ans de production de sel

Au Moyen-âge, dès le VIIIème siècle, le rayonnement de la Grande Saline se fait grâce à l’Or Blanc (chlorure de sodium pour les chimistes) qui génère la moitié des revenus de la Franche-Comté. Salins-Les-Bains, petite ville du Jura, devient ainsi la seconde cité de la région ! Devant moi, se dresse les vestiges de l’un des plus vastes complexes industriels en Europe qui a fonctionné sans interruption jusqu’en 1962. Mais, d’où vient le sel gemme ? Sa présence est liée à l'évaporation d’une mer préhistorique présente il y a deux cent dix millions d’années qui a laissé derrière elle une couche de sel de quarante mètres d'épaisseur enfouie à deux cent quarante-six mètres sous terre, sous d’épaisses couches de calcaires. La particularité géologique du massif jurassien permet aux eaux de pluie de s’infiltrer dans le sous-sol et de venir lessiver la roche saline pour rejaillir ensuite en surface sous la forme de sources d'eau salée.  La visite de la Grande Saline s’effectue en deux temps : Je descends tout d’abord à treize mètres de profondeur là où furent creusés deux puits reliés par une immense voûte de pierre de cent soixante-cinq mètres de longueur et haute de dix mètres. Initialement récolté en surface par un système de perche à balancier, la saumure (eau salée) représente au début seulement quarante grammes par litre d’eau (une concentration équivalente à l’eau de mer). Grâce aux captages souterrains, la Grande Saline double sa production et les eaux plus concentrées contiennent alors environ quatre-vingt grammes de sel par litre. Mais, cette production reste insuffisante : Le sel est en effet un véritable enjeu financier et sa production atteint douze mille tonnes soit, au XVIIe siècle, la moitié des revenus de la Franche-Comté. C’est pourquoi, on installe rapidement au XVIIIème et au XIXème des pompes hydrauliques mues par des roues à augets alimentées dans les puits. J’admire ce système en partie conservé qui permet d’atteindre la couche de sel gemme à deux cent quarante-six mètres de profondeur. La saumure est alors chargée à trois cent trente grammes de sel par litre, dépassant de fait la salinité de la Mer Morte !

     


La Grande Saline qui s’étendait sur deux hectares au cœur de la ville ne conserve aujourd’hui que 20% de ses installations mais, le bâtiment d’évaporation dans lequel je pénètre, est spectaculaire. La saumure y était envoyée pour y être évaporée artificiellement :  Après plusieurs heures de cuite dans de vastes cuves métalliques appelées « poêles », le sel ignigène (ignis = feu) était récolté manuellement par les sauniers dans une chaleur étouffante de 50°C et un taux d’humidité variant entre 70 et 80%. Le travail était si intense que les ouvriers pouvaient perdre jusqu'à vingt kilos en deux mois. Le sel récolté était ensuite transporté dans les greniers pour y être stocké et conditionné en grains dans des tonneaux ou plus couramment sous la forme de pains de sel appelés salignons. Face à ce travail de géant, j’ai envie de vous parler des hommes et des femmes, plus de mille dans ses murs et près de quatre mille pour la gestion des forêts et la coupe du bois. A la Grande Saline, on observe dès le XVIIème une véritable culture d’entreprise s'apparentant à du paternalisme. Les ouvriers prêtent serment à leur arrivée, portent une livrée spécifique, et bénéficient d’avantages sociaux inédits pour l’époque : salaire double, primes de travail et indemnités versées en sel, allocations sociales, mutuelle protégeant l’ensemble de la famille, pensions et retraites, … Les femmes perçoivent également ces avantages, et bénéficient même de primes de naissance. Un article est consacré à la Grande Saline dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. C’est peu dire. Jusqu'à la fin du XIXème, la Grande Saline fait preuve d'un grand dynamisme avant de décliner dans les années 1920, ne résistant pas à la compétitivité du sel de mer, des mines de Lorraine, des nouveaux modes de conservation pour les aliments,…

      

 

La Saline Royale, chef d’œuvre de Claude - Nicolas Ledoux

De Salins-Les-Bains à Arc-et-Senans, il y a seulement seize kilomètres et vous allez comprendre pourquoi. Au XVIIIème siècle, la Grande Saline de Salins-Les-Bains fait face à l’appauvrissement de ses ressources en bois et à des variations parfois importantes de salinité. Pour pouvoir tirer parti des eaux les moins salées, la construction d'un bâtiment de graduation permettrait d'augmenter la concentration en sel avant l’évaporation. Mais sa réalisation à la Grande Saline, enclavée dans ses hauts murs et dans une vallée très étroite, est impossible, l'édifice devant mesurer au moins cent mètres de long ! Louis XV demande alors en 1775 à l'architecte royal Claude-Nicolas Ledoux d’édifier une nouvelle saline. Outre la nécessité de construire le bâtiment de graduation, il s'agit également de mettre en place une architecture dédiée à l'habitat ouvrier et de créer un mode de vie communautaire soumis à l'autorité du directeur. C’est ce que Ledoux, architecte, urbaniste et utopiste du Siècle des Lumières crée à la Saline Royale et dans ses onze bâtiments construits en arc de cercle : La Maison du Directeur, les Ecuries, les bâtiments des Sels Est et Ouest, les Commis Est et Ouest, les Berniers Est et Ouest, la Tonnellerie, le bâtiment des Gardes et la Maréchalerie. Le parti pris architectural et la beauté du lieu en font un site unique au monde. Un HistoPad développé par la Saline royale et par Histovery permet, grâce à une tablette tactile, une plongée immersive historique à 360° et grâce à des objets interactifs 3D, les visiteurs se projettent dans la Saline royale du XVIIIe siècle, rencontrent des ouvriers du sel au temps de la manufacture. Après avoir admiré l’extérieur, entrez dans le Musée Ledoux où est réunie une soixantaine de maquettes d’œuvres et de projets montrant le génie créateur aux accents naïfs parfois utopiques de Ledoux. Vous découvrirez entre autres la ville idéale de Chaux qui devait être la partie urbaine de la Saline Royale. Les amoureux d’architecture ont aussi accès grâce à une extraordinaire table tactile à des planches numérisées du traité d’architecture de Ledoux.

     

 ©  Photocoptère

 

Rendue obsolète par l’apparition de nouvelles technologies, la Saline royale ferme ses portes en 1895. Abandonnée, pillée, endommagée par un incendie en 1918, le Département du Doubs en fait l’acquisition en 1927. Trois campagnes de restauration successives achevées en 1996 lui redonnent son éclat, et depuis, la Saline Royale continue de vivre au rythme des expositions, concerts, résidences artistiques, animations pour les enfants, colloques, expériences innovantes, … Jusqu’en janvier 2023, la Saline accueille par exemple des œuvres inédites de Charles Belle, peintre français connu pour ses représentations de la nature dans des formats souvent monumentaux.
Cette exposition fait écho à l’ouverture du Cercle Immense, projet d’aménagement paysager, qui permet pour la première fois à un site UNESCO de se transformer. Ce Cercle Immense consiste à réaménager sur près de quinze hectares, les jardins et les espaces extérieurs aux bâtiments, rendant enfin visible le projet d’une ville idéale en forme de cercle imaginé par Ledoux (ville de Chaux). Les jardins qui constituent ce deuxième demi-cercle sont éphémères et seront pensés chaque année par des étudiants-paysagistes comme des laboratoires du paysage. 

     

© Collection Saline royale


Pour vivre autrement La Saline Royale et pour en profiter lorsque les touristes sont partis, il existe dans son enceinte un hôtel d’une trentaine de chambres. Sobres et confortables, elles ont été revisitées par Jean-Michel Wilmotte et décorées par l’architecte et auteur de bande-dessinée Damien Cabiron. Tous deux respectent le souhait de Ledoux qui avait souhaité une architecture « aussi pure que celle du soleil dans sa course ». Après avoir dîné au restaurant, ne manquez pas le spectacle « Lux Saline », qui retrace les différentes périodes de l’histoire de la Salinerie Royale, ou les concerts « Les Nuits de la Saline » en août.

     



Besançon et sa Citadelle : Intimement liées par Vauban

Elle me suit du regard tandis que je traverse Besançon. La Citadelle est en effet sur un anticlinal de cent mètres et se déploie sur plus de douze hectares. En 1674, Louis XIV, avec l’aide de Vauban, conquiert la Franche-Comté. Devenue française, le roi donne à la ville de Besançon un rôle stratégique important : Elle doit protéger la nouvelle frontière à l’est de la France et devenir la nouvelle capitale régionale. Naturellement protégée par un méandre du Doubs, la ville est fermée aussi au sud par le mont Saint Etienne, et c’est sur ce site que Vauban décide de construire l’une des meilleures places fortes d’Europe. Terminée en 1684, ses fortifications sont étagées et créent ainsi plusieurs étages de feux. En se promenant à l’intérieur de la forteresse, je distingue parfaitement cette architecture défensive. Plusieurs bâtiments y sont installés car la citadelle sert au cours de son histoire de lieu de casernement et de formation des Cadets (futurs officiers), de prison et de pénitencier militaire. La partie la plus sombre de son destin s’est déroulée dans les années 1940 lorsque cent résistants y furent fusillés. Rachetée en 1959 par la Ville de Besançon, la Citadelle abrite aujourd’hui trois musées : Le musée Comtois, le Muséum et le Musée de la Résistance et de la Déportation. Ce dernier rouvrira en 2023 avec de nouveaux espaces et présentera une collection unique d’art en déportation, plus de six cents peintures, statuettes et dessins réalisés clandestinement dans les camps de concentration.

     

Pour faire plus ample connaissance avec la Citadelle et son histoire, direction la Chapelle Saint-Étienne, au cœur du site où un spectacle multimédia me transporte dans le temps et l’espace, à la découverte des moments forts qui ont marqué Besançon et sa citadelle. Le passage par une « chambrée » est aussi nécessaire pour comprendre la vie quotidienne des soldats. La balade sur le chemin de ronde permet de profiter d’un exceptionnel panorama sur Besançon et de comprendre la stratégie de Vauban. Enfin, sous ses airs austères, la Citadelle devient une fête cet été en rendant hommage aux arts de la rue et du cirque. Deux expositions ont pris place au cœur de la Citadelle : « Plume, l’éternité du saut périlleux », nous invite dans l’univers du cirque Plume, compagnie franc-comtoise ; et « Saltimbanques » qui illustre ce qu’étaient nos rues pendant les jours de fête et de foire. Un funambule s’élance au-dessus du Doubs … Qu’en penserait Monsieur de Vauban lui qui a fait de la Citadelle un spectacle presque magique ?

 

     


S’il vous reste encore quelques forces dans les jambes, je vous conseille de vous promener dans les rues bisontines avec leurs façades bleues en pierres de Chailluz et leurs balcons dont le fer forgé rappelle le passé espagnol de la Franche-Comté. Pour le déjeuner, le restaurant Le Sauvage s’impose de lui-même car il abritait il y a une dizaine d’années l’ancien monastère des Clarisses qui vivent maintenant à Ronchamp. Dans cette maison joliment décorée par un couple d’antiquaires, je recommande la terrasse à cette saison pour sa fraîcheur et son écrin verdoyant.

 

L’Abbaye de Fontenay, la plus ancienne abbaye cistercienne

Fondée en 1118, Fontenay est la plus ancienne abbaye fondée par Saint Bernard, qui soit demeurée intacte à travers les siècles. Fille de Cîteaux (dans le vocable cistercien), la vie à l’abbaye revient aux fondements de la règle bénédictine écrite par Saint Bernard au VIème siècle. C’est ce témoignage d’une vie monastique dédiée à l’ascèse et à la prière que je ressens dans la pureté de l’architecture de Fontenay. Vendue comme bien national en 1789, manufacture industrielle jusqu’au début du XXème, l’abbaye est une propriété familiale qui a retrouvé toute sa splendeur médiévale grâce à Dominique et Hubert Aynard et à Evrard de Montgolfier. Après avoir franchi la Porterie (elle marquait la frontière entre un univers clos et protégé et le monde extérieur), je me dirige vers l’abbatiale dont la façade est d’une grande simplicité. Rien, dans l’ordre cistercien, ne doit en effet distraire l’œil afin que tout l’être soit tourné vers Dieu lors des offices quotidiens. Mais, cette simplicité cache des détails comme ces chapiteaux sculptés de motifs simples de feuillage ou le rang unique de fenêtres latérales. Le chœur quant à lui est couvert de carreaux émaillés et possède un beau retable du XIIIème. A côté, une splendide Vierge à l’Enfant est un très bel exemple de la statuaire bourguignonne de la fin du XIIIème et constitue une exception au dépouillement architectural des cisterciens. Le cloitre est une merveille de l’art roman avec sa variété de piliers, de colonnettes et de chapiteaux ; il relie également ensemble les principales salles du monastère comme la salle des moines avec son chauffoir ou la salle capitulaire. Un peu plus loin, admirez comme moi le dortoir des moines, vaste salle couverte d’une magnifique charpente en chêne du XVème qui évoque la coque d’un navire renversé.

    


A l’écart des bâtiments à vocation religieuse du monastère, de manière à bien marquer la séparation entre la prière et le travail, la forge est un autre bâtiment remarquable avec ses cinquante mètres de long. Les archéologues qui l’ont étudiée considèrent qu’il s’agit d’une des plus vieilles usines métallurgiques conservées en Europe. Dans cette salle, se trouve un marteau hydraulique qui a été reconstitué en 2008 et qui est une réplique des marteaux qui devaient être utilisés par les moines. Une roue à aube actionne un marteau qui permettait l’affinage de loupes de fer issues des fourneaux.
Outre les jardins de Fontenay qui ont reçu le Label National « Jardin Remarquable » en 2004, le Jardin des Simples derrière l’abbatiale rappelle que les moines cultivaient des plantes médicinales et des légumes. Il offre un agréable espace de promenade et de calme. Prenez aussi le temps d’observer la lumière à Fontenay. Nichée dans un vallon boisé, l’Abbaye bénéficie d’une luminosité particulière qui joue avec la blondeur de la pierre, la palette des verts et le bleu du ciel. Enfin, un passage en librairie reste un incontournable surtout qu’elle permet de traverser un joli musée lapidaire et de s’offrir l’une des Toiles de Fontenay réalisées d'après des cartons du célèbre artiste et graphiste Alfred Latour.

    


A quelques kilomètres de Fontenay, dans le petit village de Buffon, le restaurant Le Marronnier est une halte agréable et gourmande pour terminer cette journée et ce voyage. Le long du Canal de Bourgogne, avec sa terrasse ombragée, prenez le temps de déguster une douzaine d’escargots en persillade, des toasts d’Epoisses chauds ou un filet de Saint Pierre au Crémant de Bourgogne.

Profitez-en aussi pour imaginer une suite à cette échappée en Bourgogne-Franche-Comté puisque nous n’avons pas encore vu la Basilique de Vézelay, l’Eglise Notre-Dame à la Charité-sur-Loire, les Lacs de Chalain et Clairvaux, les trois derniers sites sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO en Bourgogne-Franche-Comté !

www.bourgognefranchecomte.com
www.whc.unesco.org
www.collinenotredameduhaut.com
www.salineroyale.com
www.salinesdesalins.com
www.citadelle.com
www.abbayedefontenay.com
www.climats-bourgogne.com
www.lesauvage-besancon.fr
www.lemarronnier-buffon.com