L’air est plus doux, les bourgeons commencent à apparaitre, les boutons des magnolias prennent une couleur rose vif et les fleurs blanches des cerisiers annoncent les prémices du printemps. Pour celles ou ceux qui savent observer, c’est un moment de vie, de beauté et de renaissance. Paris à cette saison respire à pleins poumons : Les façades des hôtels arborent géraniums et buissons de buis, comme chez Maison Albar Hôtels Le Champs-Elysées ou au Fraser Suites Le Claridge Champs-Elysées. La saison des expositions reprend comme à l’Hôtel de la Marine ou au Musée d’Orsay. C’est à ce rendez-vous festif que vous convie ATTITUDE Luxe. Visite guidée avec Hélène Feltin.

 


Quartier des Champs-Elysées : Un peu d’histoire

On le délimite au nord par l’avenue des Champs-Élysées, une partie de l'avenue Matignon et l’avenue Gabriel; à l’est par la Place de la Concorde; au sud par la Seine et à l’ouest par l’avenue Marceau. Souvent appelée les Champs, l’avenue est longue de deux kilomètres et relie la place de la Concorde à la place Charles-de-Gaulle où trône l’Arc de Triomphe.
A l’origine terrains marécageux, c’est Marie de Médicis qui décide, au-delà du palais des Tuileries, d’y tracer une longue allée bordée d’arbres. Le Cour de la Reine voit ainsi le jour en 1616. Une cinquantaine d’années plus tard, Louis XIV embellit la ville de larges avenues et demande la percée d’une avenue pour que les voitures se rendent plus facilement au domaine royal de Saint-Germain-en-Laye et au château de Versailles en construction. Longtemps mal famés, les Champs-Elysées vivent des heures tragiques pendant la Révolution puisque c’est par cette avenue que le roi Louis XVI et la famille royale regagnent Paris après la fuite de Varennes.
Le 25 juin 1815, L'empereur Napoléon Ier, après avoir abdiqué, quitte Paris en remontant les Champs-Elysées et en passant près de l'Arc de triomphe dont il a ordonné la construction. Au début du XIXème, l’architecte Jacques Hittorff, puis l'ingénieur Adolphe Alphand sont chargés d’aménager l’avenue et de créer des jardins et des fontaines. On voit alors fleurir des hôtels particuliers et de grandes maisons bourgeoises. Les Champs-Elysées aujourd’hui accueillent des manifestations récurrentes comme le défilé du 14 juillet. Prestigieuse et populaire, l’avenue est également luxueuse avec ses boutiques telles Louis Vuitton, Dior, Guerlain, Tiffany et ses restaurants mythiques comme Le Fouquet’s. Prenez le temps d’y flâner car les Champs méritent bien le titre de « plus belle avenue du monde ».


Maison Albar Hôtels Le Champs-Elysées : Vue sur l’Arc de Triomphe

Au coin de l’avenue Mac-Mahon, l’une des douze avenues débouchant sur l’Arc de Triomphe, je suis d’abord frappée par l’imposante façade de l’hôtel et par son immense verrière. L’ambiance du lobby évoque l’époque napoléonienne revisitée : Portraits de Napoléon Bonaparte, statues impériales, lustres en verre de Murano, jeux de pierre et de miroirs, feuilles d’or aux murs, lourds rideaux flamboyants,… Tout ici est imprégné d’une symbolique forte et rappelle une époque prestigieuse imaginée par Alexandre Danan, architecte d’intérieur et fondateur de l’agence EDO EuropeanDesignOffice Consulting. 
Dans ma jolie chambre au 5ème étage, la vue est impériale en face de l’Arc de Triomphe. Chacune des chambres et suites est décorée de teintes vibrantes, bleu, violine, rouille, carmin ou gris anthracite, pour des expériences différentes à chaque visite. Les têtes de lits rendent hommage à la peinture française : Surmontées de silhouettes en noir et blanc peintes par l’artiste contemporain franco-serbe Vuk Vidor dans un esprit graffiti, elles évoquent des toiles de David, Ingres, Manet ou Delacroix. Dans les miroirs vénitiens du plafond, se reflètent le lustre et les peintures créant ainsi un aller-retour malicieux entre héritage culturel et modernité.
Lors d’un autre voyage, je réserverai la suite Champs-Elysées, nichée sous les toits, joliment mansardée et tapissée de feuilles d’or. Elle possède en effet un jacuzzi privatif, un sauna ou une douche-hammam. Laissez-vous bercer par le romantisme de Paris !

      

Quoi de mieux que de commencer sa journée par un petit-déjeuner parisien ? Rendez-vous au Noham Café, sous la grande verrière. Le décor façon maison coloniale est une invitation au voyage : Cheminée cosy, tapis et mobiliers chinés, statues de rhinocéros rappelant les safaris africains de l’Empereur,… Je vous invite à choisir une table près de l’avenue Mac Mahon pour voir Paris s’éveiller et pour déguster les délicieux croissants et pains au chocolat So French.

 


Fraser Suites Le Claridge : 74 avenue des Champs-Elysées

Autre adresse de ce quartier mythique, nous sommes au milieu des Champs-Elysées à deux pas de son célèbre rond-point. Classée au titre des Monuments Historiques, la façade du Fraser Suites Le Claridge est grandiloquente. Construit en 1914, l'hôtel qui n'est pas encore ouvert, est réquisitionné par le Ministère de l'Armement pendant tout le conflit. Idem entre 1939 et 1945 où il sera même occupé par l’armée allemande. Entre ceux deux grands événements, Le Claridge, comme on l’appelle alors, est le rendez-vous des touristes de grand luxe, des hommes d'affaires et des personnalités politiques : On y voit passer Marlène Dietrich, Édith Piaf, Jean Gabin, Salvador Dali qui amena des chèvres jusque dans ses appartements, Georges Simenon, Jean Cocteau, Colette, …
Aujourd’hui géré par Fraser Hospitality, le Fraser Suites Le Claridge propose de luxueux appartements/suites raffinés et équipés d’une cuisine moderne, d’un espace de séjour, d’un salon et d’un coin bureau. Chaque suite offre une vue sur les Champs-Elysées ou la Tour Eiffel, le Grand Palais ou la Place de la Concorde. Le Grand Patio est un espace lumineux et très calme : Installée dans un fauteuil Luxembourg, je vais d’ailleurs y prendre un thé après une journée trépidante, typiquement parisienne !
 
 

Après une bonne nuit de sommeil et un délicieux petit déjeuner, je suis prête à repartir. Comme moi, profitez à pied de tous les plaisirs touristiques qui s’offrent à vous : Vous êtes à deux pas de l’Arc de Triomphe, de la Place de la Concorde, des jolis jardins qui bordent l’avenue Gabriel et du Grand Palais. Pour les amoureux de shopping, le programme s’annonce aussi chargé car l’avenue Montaigne et ses luxueuses boutiques n’attendent plus que vous !

 


Collection Al Thani à l’Hôtel de la Marine

En bas des Champs-Elysées, sur la Place de la Concorde, je rejoins l’Hôtel de la Marine, ancien Garde-Meuble Royal sous Louis XVI. Dans les quatre salles consacrées aux « Trésors de la Collection Al Thani », ce sont presque cent vingt pièces exceptionnelles qui célèbrent l’Art de l’Antiquité au XIXème siècle. Sous la houlette de l’architecte japonais Tsuvoshi Tane, la scénographie reprend quelques-uns des ornements du Grand Siècle mais sans pastiche démodé. Dans la première salle, sept chefs d’œuvre dont une sculpture d’ours de la dynastie chinoise des Hans sont présentés sous une pluie de feuilles d’acanthe dorées. Dans la seconde galerie, je découvre sept visages issus de différents lieux et de différentes périodes. Celui qui me frappe le plus est un buste en calcédoine de l’empereur Hadrien sculpté autour de 1240. Dans les deux dernières salles qui seront en partie dédiées aux expositions temporaires, Al Thani présente un véritable trésor antique réalisé en matériaux précieux : Bijoux, ornements, récipients, manuscrits, céramiques, textiles, ainsi qu’un ensemble d’œuvres du monde musulman des empires moghol, abbasside, fatimide ou omeyyade.

           
© Didier Plowy – Centre des monument nationaux 



Signé Whistler au Musée d’Orsay

À la faveur de la fermeture de la Frick Collection à New York pour travaux, le Musée d’Orsay est fier de présenter vingt-deux œuvres (quatre peintures, trois pastels et douze eaux-fortes) du peintre américain James Abbott McNeill Whistler (1834-1903). Avec les États-Unis et le Royaume-Uni, la France est l’une des trois patries du peintre qui fait son apprentissage et ses débuts à Paris entre 1855 et 1859. Plus tard, après son installation à Londres, l’artiste garde un lien privilégié avec la scène artistique parisienne, exposant aux côtés des refusés en 1863 et devenant dans les années 1890 l’un des phares de la nouvelle génération symboliste. Comme moi,  vous serez bouleversés par la série des Grands Portraits représentatifs de ses célèbres « symphonies en blanc » et « arrangements en noir » : le portrait de Mme Frederick Leyland (qui sert d’affiche à l’exposition) ou l’extravagant esthète Robert de Montesquiou-Fezensac qui a inspiré le personnage du Baron Charlus à Marcel Proust. Ne manquez pas encore les paysages de Whistler sur la Tamise et le Chili.

        


www.maison-albar-hotels-le-champs-elysees.com
www.paris-claridge.frasershospitality.com
www.hotel-de-la-marine.paris
www.musee-orsay.fr