Toujours à la recherche de lieux exceptionnels et uniques, ATTITUDE Luxe vous invite cette semaine à Obernai en Alsace. En compagnie d’Hélène Feltin, nous découvrons une Maison de famille et un Spa révolutionnaire. Ancré sur les contreforts des Vosges et à quelques minutes à pied du centre-ville, l’hôtel apparaît tout d’abord avec son architecture typiquement alsacienne tandis que les nouvelles installations se tournent résolument vers la modernité et l’audace. C’est ce mélange très incarné par la famille Wucher que nous allons vous raconter. Suivez-nous !

   


Maxime Wucher, quatrième génération à la tête du Parc Hôtel

L’homme, qui n’a pas encore 40 ans, nous accueille le sourire aux lèvres, look chic et décontracté. Il a grandi et joué ici dans l’ombre de son arrière-grand-mère Marie Kuntz et de sa grand-mère, Hélène dite « Nénette », (fille de Marie), héroïne de la seconde guerre mondiale. En 1954, Hélène réalise son rêve d’ouvrir une pension de famille, avec sa maman Marie à la cuisine. Très vite, leur établissement devient populaire et, de treize chambres il passe à vingt-six dans un nouveau pavillon décoré par le célèbre marqueteur Spindler. Le fils d’Hélène, Marc Wucher, visionnaire et grand voyageur, prend le relai en 1970 et conduit de nouveaux travaux : Bar, espace de jeux, piscine intérieure et extérieure, sauna et jacuzzi. Le Parc Hôtel Obernai est lancé : Marc, Monique, sa femme, et bientôt leurs deux enfants, Maxime et Marie, continuent à écrire à quatre mains l’histoire d’une maison qui a fêté ses soixante-dix ans.
Avec Maxime Wucher, je regarde les portraits de famille dans la très belle Stub où a lieu, entre autres, le célèbre brunch dominical. Mais, l’homme ne se laisse pas bercer par le passé. Diplômé des écoles hôtelières de Strasbourg et Lausanne, une carrière internationale en Asie chez Mandarin Oriental, Shangri-La et Raffles, il a de grandes ambitions pour sa maison que l’année 2020 va venir couronner. Après plus de quatre années consacrées à la recherche et à la définition d’un concept inédit de Spa, naît le Yonaguni Spa dans un nouvel édifice de 3 500 m². Lauréat de récompenses prestigieuses, il réinvente le concept de la baignade et est devenu une référence dans le domaine du wellness. Je vais bientôt m’en rendre compte par moi-même en pénétrant dans son univers magique et extraordinaire,…
Je file enfiler mon maillot de bains et mon peignoir pour rejoindre le Yonaguni. La décoration de ma chambre rejoint les codes de la maison avec son aspect épuré et son bois blond ; la vue, sur le jardin et la bambouseraie, est déjà une promesse zen.

   


Spa Yonaguni : Un parcours marin de 3500 m²

En traversant le jardin, j’aperçois un beau bâtiment rectangulaire dont les colonnes rappellent la majesté des temples grecs. Derrière de grandes baies vitrées, l’eau scintille sous les rayons du soleil. Terre du bout du monde, au sud-est du Japon, au cœur de l’archipel des Ryükyü, Yonagani est plus qu’une île : Ses fonds abritent une construction sous-marine, constituée de marches, de terrasses et d’une pyramide. Cette ancienne civilisation, continent de Mu, professait une seule croyance : La réincarnation de l’âme qui retournerait à la grande source pour se régénérer. A la manière de ce peuple, je pénètre dans le Spa Yonaguni qui, sculpté dans la pierre et inondé d’eau, célèbre un subtil équilibre entre le corps et l’esprit. Je descends quelques marches, des ghats comme pour me purifier, et mon voyage débute comme une expérience sensorielle exclusive, une nouvelle destination bien-être et chic, qui dépasse l’approche du spa traditionnel.  

   

Comme me l’a dit Maxime Wucher, il aime l’eau et s’amuser. Le labyrinthe composé de dix univers en est une très bonne illustration avec ses noms évocateurs comme Amazon, Canyon, Geyser, Spring, Onsen, Wadi ou encore Cataracte. D’autres sensations apparaissent avec le jeu des couleurs dans l’eau, le chant des oiseaux ans dans la grotte Amazon, les effluves parfumées de la salle Lava avec son immense vasque illuminée de rouge. Les matériaux constitués de matières brutes, pierres, galets, bois, acier et transparence réveillent eux aussi d’autres sens. Le voyage aquatique est rythmé de couloirs d’eau, de salles immergées, de bassins intérieurs et extérieurs, et d’attractions qui massent le corps.

   

Et les plaisirs se poursuivent avec trois saunas : Panoramic 85 °C, Black 60 °C, Banya 90 °C), un hammam, des bains turcs, une snow room, des douches sensorielles,… Les heures s’égrènent douces, bienfaitrices, relaxantes. C’est comme un voyage immobile qui vous emmène dans les jardins à Bali, les onsen japonais, les thermes antiques, les sources d’eau chaude ou au bord du Gange en Inde.

   


Détente en mode pluriel

Nager, s’amuser, prendre du plaisir fatiguent un peu (sic),… C’est l’heure de déjeuner et je m’installe au Yuzu Bar, le restaurant du Spa. On y propose des repas en mode snacking, mais gourmands. Au menu, une cuisine du monde avec poke bowl et salad bow, ou les plats du jour tels la traditionnelle flammekueche, une volaille de la maison Koerckel et ses délicieux shiitake, le tout arrosé d’un cocktail sans alcool à base de yuzu, gingembre et tonic. L’été, une belle terrasse ouvre sur la piscine extérieure et les jardins. Mais, avant de penser aux beaux jours, je retourne au Yonaguni Spa pour un soin du visage avec la marque de cosmétiques Gemology. Rencontre de l’eau et de la pierre, le choix de Gemology, marque française pionnière dans les cosmétiques à base de minéraux précieux, me semble évident ici. Je me prépare à un voyage sensoriel et bienfaisant où les oligo-éléments (Fer, Zinc, Magnésium, Cuivre…) des pierres telles que le saphir, le péridot, le rubis… vont stimuler, réparer et protéger ma peau.

  


Faisons varier les piscines

Les espaces de repos au sein de l’espace Yonaguni sont nombreux, exotiques et variés. Mes préférés resteront sans doute la terrase ensoleillée de l’adorable maison de thé / hammam située dans un jardin japonisant, et les Hanging Beds, en souvenir des jardins suspendus de Bali. Côté piscines au Parc Hôtel, elles sont au nombre de trois : La grande piscine de 330 m² et son labyinthe (Yonaguni), la piscine extéreure Infinity (pour celle-ci, j’attendrai l’été …) et la piscine de l’Asiane Spa. En effet, la famille Wucher créait déjà en 1989 le buzz en ouvrant l’Asiane Spa au sein de leur hôtel et exclusivement réservé à sa clientèle. Dissimulé derrière de très belles portes indiennes, le bassin de 60 m² comprend des attractions comme col de cygne, buses hydromassantes, geyser,… Cette complémentarité de deux spas au sein d’un même établissement est une offre à ce jour inédite en France !

 

 


Un tandem complice en cuisine

Ils sont mari et femme en cuisine, et ont un parcours identique au sein de grandes maisons étoilées : Marie Wucher Bonnard est Chef pâtissier et Cyril Bonnard, Chef de cuisine. Marie avec son goût pour le sucré intègre l’école hôtelière de Lausanne et fait de la pâtisserie sa spécialité. Après un stage chez Christophe Michalak au Plaza Athénée à Paris, elle part à Tokyo chez Freddy Schmidt. Marie a été sacrée pâtissière de l’année par le guide Pudlo 2015 et a remporté le trophée Chef Pâtissier du Gault&Millau 2015. Cyril rejoint l’école hôtelière Jean Drouant à Paris et termine successivement 1er en île de France puis Meilleur Apprenti de France. Chef de partie au restaurant du palace parisien Le Meurice, 3 étoiles Michelin, son expérience aux côtés de Yannick Alleno le marque par le style avant-gardiste du Chef ainsi que sa manière de travailler les sauces. Il poursuit son expérience au sein du restaurant Pierre Gagnaire, 3 étoiles à Paris avant de s’envoler vers l’international. Ils se rencontrent en 2006 dans le restaurant de Joël Robuchon à Vegas. Trois années plus tard, ils ouvrent ensemble le One & Only The Palm sous les commandes du chef Yannick Alleno. En 2013, ils rentrent en Alsace et ouvrent le restaurant  Signature au sein du Parc Hôtel Obernai.

   


Récompensés par le titre de Maître-Restaurateur, membre des Maîtres Cuisiniers de France et des Étoiles d’Alsace (association réunissant les grandes tables de la région), Marie et Cyril séduisent par une cuisine inventive et teintée de saveurs d’ailleurs. Au menu ce soir, une terrine de foie gras de canard et sa croustillante tranche de Kougelopf, un dos de saumon Teryaki accompagné d’avocats, d’un dashi et de tobiko. N’hésitez pas à utiliser votre cuillère pour mélanger le dashi et les œufs de poisson, un délice ! Et pour terminer, une part de munster au cumin et une forêt noire revisitée au kirsch. Le festin est aussi sur les murs du restaurant grâce à la magnifique collection de dessins humoristiques du strasbourgeois Raymond Waydelich qui apportent un peu plus de piment aux assiettes !

   


Petit-déjeuner dans la Salle des Coqs

Marc et Monique Wucher, les parents de Maxime et Marie, sont toujours très présents. C’est d’ailleurs leur père qui nous accueille au petit-déjeuner et nous installe dans la Salle des Coqs. Le volatile ici se décline sous forme de sculptures, bibelots en porcelaine et de tableaux chinés au fil des années. Le décor me donne le sourire alors que je déguste des croissants et des pâtisseries maison.

    


Obernai, magnifique condensé de l’Alsace

Il faut à peine dix minutes à pied pour rejoindre le centre de cette très belle ville de douze mille habitants. Au pied du Mont Sainte-Odile, elle n’est rien de moins que la seconde ville la plus visitée d’Alsace après Strasbourg. Déjà les maisons à colombages apparaissent et sont toutes plus admirables les unes que les autres. C’est son beffroi ou tour de guet ou clocher de la chapelle de la Vierge (c’est selon) qui va vous guider tout au long de votre déambulation. L’Hôtel de Ville et la Halle aux blés avec sa façade Renaissance font tourner la tête et rappellent qu’Obernai a été au fil de son histoire ville impériale avec l’appui des Hohenstaufen, et ville royale sous Louis XIV. Avant de faire le tour des remparts, n’oubliez pas de passer devant le Puits à six sceaux du XVIème.Enfin, avant de quitter la région, un détour par le Mont Sainte-Odile s’impose. Haut lieu de pèlerinage dédié à Sainte - Odile, patronne des Alsaciens, les premières traces du monastère remontent au VIIIème siècle. Vous pouvez y voir le tombeau de Sainte - Odile, les chapelles des Larmes et des Anges, la terrasse panoramique sur le merveilleux paysage alsacien et la source miraculeuse.

   

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