Dans l'arsenal beauté anti-âge, les boissons au collagène sont très controversées. Elles font le buzz, notamment chez les stars dont Gwyneth Paltrow et Jennifer Aliston qui les plébiscitent depuis quelques années. Mais elles ont aussi leurs détracteurs qui en nient les bienfaits. ATTITUDE Luxe a tenté de démêler le vrai du faux.

La perte de collagène commence à 25 ans

Le collagène est la protéine la plus abondante de notre corps. Présent dans la peau, les cartilages, les tendons, les ligaments, les muscles et les os, il assure la cohésion, l’élasticité et la régénération de tous ces tissus. Malheureusement, il diminue avec l’âge.

"A partir de 25 ans, sa production ralentit de 1 à 1,5% chaque année », explique le Dr Adrien Colomb, dermatologue, qui poursuit : « à l'âge de 50 ans, la majorité des individus ont déjà perdu environ 50% de leur capital collagène. Ce taux varie en fonction du mode de vie (alimentation, exposition au soleil, sommeil, stress, tabac), de la génétique et des hormones. Au fil des ans, cette baisse de production entraîne au niveau du visage un manque de fermeté et l’apparition de rides, mais touche aussi d’autres parties du corps ».

L’effet limité de la crème

Apprécié depuis des millénaires en médecine traditionnelle chinoise, le collagène a commencé à susciter l’intérêt des scientifiques européens vers 1871. Quelques décennies plus tard, ils l’ont introduit dans les cosmétiques.

« En crème, l’effet du collagène sur la peau est très limité. Il lisse en surface, mais ne pénètre pas dans le derme, car les molécules sont trop grosses pour pouvoir franchir la barrière de l’épiderme, alors que le collagène à boire a des effets positifs », précise le Dr Jean-Marie Boursain, médecin esthétique.

Il existe deux types de collagène en poudre, principalement composés de peau, d’os, de cartilage ou d’arêtes. « Le collagène d’origine bovine est le plus utilisé. Le collagène marin, dont la matrice est la plus proche de celle du corps humain, est le chouchou des beauty addicts, indique Maryse Cottin, nutritionniste. C’est d’ailleurs celui qu’utilise actuellement l’Hôpital Européen George Pompidou pour une étude clinique ».
Des avis partagés

Bien implantées aux Etats-Unis depuis 2013 avec les Drinkable Collagen Parties, les boissons au collagène ont aujourd’hui le vent en poupe en Europe. Luc Cynober, auteur de Tout sur les compléments alimentaires (éd. Odile Jacob), estime que c’est une hérésie de croire que le collagène ainsi ingurgité va vous redonner une nouvelle jeunesse.

Un avis que ne partage pas le Dr Adrien Colomb : « Pour faciliter leur absorption, les suppléments de collagène sont hydrolysés en peptides, qui stimulent les fibroblastes, cellules responsables de leur production. Ce que confirme une revue systématique, couvrant onze études sur les effets du collagène à boire, effectuées sur 805 personnes ayant utilisé des doses de 3g par jour de peptides hydrolysés sur une durée de 4 à 24 semaines. Elle concluait que ces suppléments peuvent aider à augmenter l’élasticité et l’hydratation de la peau et ralentir son vieillissement à court terme ».

 
Booster la beauté de la peau de l'intérieur

Certes, la majorité des études sont financées par les industriels concernés. Mais les leaders, Thalgo en France et Vital Proteins aux États-Unis, annoncent une biodisponibilité de leur complément jusqu’à 90%, avec un effet visible sur la qualité de la peau et l’apparence des rides après trois mois d’utilisation quotidienne.

Lancée outre-Atlantique en 2013 par le précurseur du collagène alimentaire Kurt Seidensticker, la marque américaine a débarqué en juin dans les pharmacies et parapharmacies de l’hexagone. Elle s’appuie notamment sur une étude sur la supplémentation orale, menée notamment par Jérôme Asserin et publiée dans le Journal of Cosmetic Dermatology. « Cette étude fournit des preuves cliniques de son efficacité pour améliorer l'hydratation de la peau et, pour la première fois, pour prévenir et réduire la fragmentation du réseau de collagène dermique, contrecarrant ainsi l'une des caractéristiques du vieillissement cutané, indique Nadège Pichon, medical manager chez Vital Proteins. Ces résultats ont été obtenus après huit semaines de prise et les effets ont persisté durant douze semaines ».
Des produits Label Clean

Les professionnels, médecins esthétiques et nutritionnistes, qui conseillent le collagène à boire, recommandent d’être prudent sur la provenance des produits.

« Dans un souci de transparence et de qualité, nos compléments sont formulés en respectant des engagements Clean Label, sans colorants artificiels, ni édulcorants, ni conservateur, ni gluten », ajoute Nadège Pichon. Elle précise : « Nos Collagen Peptides proviennent de peaux de bovins de race Nelore nourris à l’herbe et élevés au pâturage au Brésil et nos Marine Collagen proviennent de poissons blancs capturés au large de l’Alaska ».

Innovation de l’automne : le Matcha Collagen. Les peptides sont enrichis de thé vert matcha japonais, qui renferme trois plus d’antioxydants que les autres thés verts, mais aussi de la caféine, de la L-théanine. Du pep’s pour la journée !

La peau plus ferme

J’ai testé pendant deux mois le Marine Collagen de Vital Proteins. J’ai débuté la cure le matin en diluant dans un verre d’eau deux mesurettes de poudre blanche, soit 12gr. Lorsque l’eau était trop fraîche, il n’était pas rare de voir quelques petits grumeaux se coller contre les parois du verre. Cet inconvénient a disparu lorsque j’ai intégré cette texture légère à une tasse de thé ou à un smoothie; elle se diluait alors plus aisément. Non aromatisé, sans saveur, ni odeur, le Marine Collagen n’altère pas le goût des boissons; ce qui rend la prise agréable.

Au bout de 15 jours, ma peau semblait plus ferme. Après deux mois de cure, les rides sont moins marquées, le teint est plus lumineux, la peau paraît plus élastique. J’ai même l’impression d’une meilleure hydratation, alors que je n’ai changé aucun produit dans ma routine soins quotidienne. Mais je n’ai constaté aucun changement au niveau des cheveux et des ongles.

« Les effets sont plus ou moins visibles d’une personne à l’autre, d’autant qu’il est impossible de déterminer où les peptides sont utilisés dans le corps », commente le Dr Jean-Marie Boursain, qui précise qu’il n’y a aucun risque de surdosage, l’excédent étant éliminé au cours de la digestion.

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