C’est l’arrondissement qui compte le plus de lieux dédiés à l’Art. Bordé par les Grands Boulevards, il compte quelques-unes des plus grandes adresses artistiques de la capitale : L’Opéra Garnier, des salles de spectacles emblématiques - l’Olympia, les Folies Bergères ou le Casino de Paris -, plus de vingt théâtres -Théâtre Edouard VII, Mogador, l’Athénée, Comédie Caumartin - et les plus grandes salles de cinémas de Paris. Au XIXème et au XXème siècle, l’histoire littéraire et artistique de Paris s’écrit ici dans les cafés, les cabarets, les restaurants, près des danseuses, des acteurs et autres personnalités : De Toulouse-Lautrec à Degas, de Zola à Vian, d’Offenbach à Bizet, de Mistinguett à Guitry, c’est tout un quartier placé sous le signe des plaisirs. Maison Albar Hotels Le Vendome arbore encore sur sa façade en lettres d’or le nom de Restaurant du Lyon d’Or : « Ce restaurant est unique en son genre et constitue une des merveilles de la capitale de la France. Installé et meublé dans le vrai style de la renaissance, il jouit, parmi les voyageurs de toutes nationalités, d’une très grande réputation pour son confort, son luxe grandiose, son exquise cuisine et ses vins renommés. », peut-on lire dans le journal Le Matin en 1884.

Signé par l’architecte Fabien Roque et Atelier COS Architecture, « ce nouvel hôtel veut redonner vie à une époque oubliée, une époque où le Lyon d’Or était un mythe dans tout Paris », écrit Fabien Roque. Dès mes premiers pas dans l’hôtel, je suis plongée dans une Maison avec une Histoire et des histoires. A gauche de l’entrée, l’œuvre murale, Les Archipels du Lyon d’Or, a été réalisée sur-mesure par Marc Dannaud, à base de cendre, de charbon et de feuilles d’Or. Elle évoque une carte géographique poétique et des vues du ciel d’archipels. Déclinée en 52 tableaux uniques, cette œuvre se retrouve dans chaque chambre confiant à chacun, un de ces archipels. A ma droite, je découvre la première partie de l’œuvre de Philippe Buil représentant la queue du Lion d’Or, en pleine résurrection. Après quelques marches et être passée sous la crinière du lion déployée au plafond, c’est le lion en entier qui trône dans le lobby. Véritable symbole de l’hôtel, sa tête s’affiche d’ailleurs en majesté sur chaque porte de chambre.
Le lobby avec ses couleurs turquoises est très apaisant et lumineux. Derrière un magnifique fauteuil confident réinterprété, j’aperçois un ravissant jardin intérieur. Imaginé par Fabien Roque et confié aux Jardins de Gally, ce jardin sauvage et vallonné semble avoir toujours été là. Il apporte fraicheur, calme et sérénité alors même que Le Vendome est situé au cœur bouillonnant de la capitale. Je me dis qu’il sera le lieu parfait pour prendre un thé en fin d’après-midi avant de profiter du Spa Carita et de piquer une tête dans la piscine. Mais pour l’heure, j’ai rendez-vous au musée du Petit Palais pour découvrir l’exposition consacrée à Jean-Michel Othoniel.

Toute la poésie de Jean-Michel Othoniel au Petit Palais

Est-il encore besoin de présenter ce merveilleux artiste stéphanois ? Depuis les années 90, Othoniel enchante des lieux du monde entier en utilisant le verre et la fonte. Ici, c’est le Petit Palais lui-même, son histoire et son jardin qui sont le fil conducteur de l’exposition. A travers plus de soixante œuvres nouvelles, il invente Le Théorème de Narcisse : un homme-fleur, qui en se reflétant lui-même, reflète le monde autour de lui. En me promenant devant Rivières de briques bleus, Gold Lotus et Colliers d’or ou Couronne de la Nuit, je pénètre dans l’univers de l’artiste qui a enchâssé ses œuvres dans le bâtiment, les a suspendues aux arbres ou posées sur l’eau. Un dialogue d’une grande poésie qui regarde le monde autrement !

De retour à l’hôtel, je retrouve ma chambre et son atmosphère cosy et rassurante. Chaque détail a été dessiné sur-mesure pour apporter éclat et délicatesse : mobilier doré aux lignes harmonieuses, marbre blanc, parquet, touches de vert émeraude. Je me sens immédiatement bien dans cette bulle de douceur où la salle de bains habillée de marbre blanc offre une spacieuse douche à l'italienne.

Le nom interpelle puisqu’il signifie mafieux japonais. A l’entrée du restaurant, une statue en représente d’ailleurs un et donne le ton. Sur les murs teintés de street art, des jeunes femmes comme des geishas créent une ambiance festive et intimiste. En quelques secondes, je viens de plonger dans l’univers du Japon. La cuisine quant à elle réserve aussi des surprises. C’est le Chef portugais Olivier da Costa qui est aux commandes et qui propose un voyage culinaire atypique. Après avoir signé des concepts uniques de gastronomie à travers plusieurs restaurants au Portugal, au Brésil et en Thaïlande, Olivier da Costa est aujourd’hui l’un des chefs les plus renommés au Portugal. La carte est audacieuse avec des créations exclusives et surprenantes : Des sushis et sashimis préparés de manière traditionnelle ou revisités avec une influence méditerranéenne, des Tacos Sakana au poisson, des Gyozas, des makizushis et des gunkans, des tempuras et des plats issus du robata, le fameux grill japonais. Je crois que mon dîner va beaucoup me plaire.

Botticelli, artiste et designer au Musée Jacquemart-André

Après une nuit paisible et un petit déjeuner devant la verdure du jardin de l’hôtel, je quitte Le Vendome avec un certain regret. Qui n’a pas rêvé d’une jolie maison comme celle-ci ?

Mais, la journée s’annonce ensoleillée, et en remontant le boulevard des Italiens vers l’Opéra, je suis transportée par la magie de la Capitale. Et de magie, il en est encore question lorsque je franchis le portail monumental de l’ancien hôtel particulier Jacquemart-André. Nous connaissons bien les collectionneurs que furent Nélie Jacquemart et son époux Edouard André. En mécènes avertis et sensibles, ils possédaient d’ailleurs des œuvres du peintre Sandro Botticelli dont le musée propose une exposition d’une quarantaine d’œuvres. Génial artiste de Florence, Botticelli témoigne du rayonnement et des changements qui transforment la cité sous les Médicis au XVème siècle. Il est sans doute l’un des peintres les plus connus de la Renaissance italienne qui a alterné création unique et production en série achevée par ses nombreux assistants. A travers un parcours chronologique et thématique, on découvre ainsi un peintre créateur, entrepreneur et formateur. Comme toujours, je me sens très privilégiée devant cette collection qui réunit des peintures de jeunesse lorsque Botticelli travaillait auprès de son maître Filipo Lippi, des temperas sur bois, une série de portraits, sa période mythologique avec Vénus, de merveilleux dessins de la Divine Comédie de Dante, des peintures religieuses. Un univers artistique exceptionnel !

Paris n’en finira jamais de nous combler ! Qu’en pensez-vous ?

Photos Maison Albar Le Vendôme ©K_Pictures_Stefan_Kr
Photos Restaurant Yakuza ©Marco Strullu

www.maison-albar-hotels-le-vendome.com

www.petitpalais.paris.fr

www.musee-jacquemart-andre.com

www.culturespaces.com