Dans un milieu naturel préservé, au bord du plus grand lac naturel des Hautes Vosges, Gérardmer offre un cadre idéal aux amateurs de paysages et de sports en pleine nature. Au cœur de la ville, le Grand Hôtel & Spa est le fleuron du tourisme géromois et le point de départ idéal pour découvrir les plaisirs qu’offrent la ville et ses environs. Venez vous ressourcer dans une région authentique et paisible. Hélène Feltin vous donne quelques clefs.

 


Visite guidée de la Perle des Vosges

Baptisée ainsi par Abel Hugo, frère de Victor Hugo, Gérardmer a tout pour séduire. C’est l’histoire que nous raconte Valérie Lanoë de l’Office de Tourisme. Située au cœur du Massif des Vosges, la ville se trouve à presque sept cents mètres d’altitude et fait partie du parc régional naturel des Ballons des Vosges. Elle est connue bien sûr pour son lac, son Festival du Film Fantastique et sa Fête des Jonquilles. Vraisemblablement née au XIIIème siècle, l’histoire de Gérardmer est liée au duché de Loraine ainsi que son nom : certains érudits ont effet cru reconnaître dans Gérardmer un nom de personne Gérard (Gérard Ier de Lorraine) et Meix qui signifie jardin-terrain.
Dès le XVIIIème, il existe dans les Vosges des champs de lin et de chanvre qui permettent un tissage à usage familial. Mais, c’est au XIXème que l’on voit apparaitre les premiers ateliers de tissage. En 1833, Virginie Thiebault et Jean-Baptiste Garnier développent le commerce de toile Garnier-Thiebault. Suivra en 1923, la maison Linsvoges. En 1930, on dénombre deux cent quarante-deux unités de production et quarante mille ouvriers. La ville compte plusieurs boutiques de ces marques prestigieuses où l’on peut acheter les dernières collections au prix d’usine. Une aubaine !
Parallèlement, avec le chemin de fer, le tourisme s'ouvre alors notamment aux Parisiens et aux bourgeois fortunés de Lorraine. L'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne en 1871 voit aussi l'arrivée d'industriels alsaciens qui vont participer à l'essor de l'industrie textile. C’est à cette époque, par exemple, qu’est construit l’Hôtel de la Poste, l’ancêtre du Grand Hôtel & Spa. La seconde Guerre mondiale a des conséquences plus négatives avec son lot de destructions et Gérardmer est détruite à 95%. Pourtant, dans les rues du centre-ville, on voit encore de belles demeures et de grandes bâtisses vosgiennes. L’Eglise Saint-Barthélémy en grès vosgien mérite également une visite et son intérieur avec ses neuf arcs en béton et sa charpente lambrissée saura vous surprendre. En traversant le Parc du Trexeau, nous nous rapprochons maintenant du Lac, le plus grand lac naturel des Vosges. Avec sa longueur de deux mille deux cent mètres, c’est le lieu de promenade préféré des géromois et des géromoises. On les comprend !
 

 


Une adresse mythique qui épouse le développement de Gérardmer

Dès 1840, on signale Le Relais de la Poste aux Chevaux appelé aussi Auberge au Tilleul, qui est un modeste établissement avec quelques chambres. En 1860, Auguste Reiterhart, pionnier du tourisme géromois, achète le relais et fait construire un hôtel plus confortable : l’Hôtel de la Poste. Les voyageurs sont plus nombreux car le tourisme se développe à Gérardmer, et rapidement, l’établissement accueille une annexe nommée Le Chalet. Après l’arrivée du train, l’hôtel connaît de nouveaux agrandissements et devient le Grand Hôtel et Hôtel de la Poste avec cent trente chambres. Réquisitionné en 1940 par les allemands, il devient une maison de santé, mais également une école et un refuge. Malgré la destruction de Gérardmer à 95 %, il est épargné par les bombardements. Henri Bragard l’achète en 1963 et le modernise. Le restaurant Le Grand Cerf est inauguré en 1970. La famille Remy en devient propriétaire en 1985 et débute une impressionnante série de travaux. Fabienne et Claude ajoutent l’Assiette du Coq à l’Ane, créent la piscine intérieure, restructurent, inaugurent un Spa et ouvrent le Pavillon Petrus, l’adresse gastronomique de l’hôtel. Grâce à leurs efforts et à leur passion, ils donnent vie à une tradition hôtelière de grande qualité. Depuis Napoléon III qui en fut le premier hôte de marque, le Grand Hôtel n’a pas cessé d’accueillir de nombreuses personnalités et d’être à sa manière un palace à l’âme vosgienne. Aujourd’hui, leur fils Pierre Remy incarne la quatrième génération d’hôteliers Remy.

 

 

Relaxation au bord des piscines

Au Grand Hôtel, il n’y a pas deux mais trois piscines ! Autant dire que la notion de bien-être est importante ici. Baignée de lumière naturelle, la grande piscine intérieure avec son jacuzzi est un espace idéal pour se reposer. Le bassin de nage à contre-courant, quant à lui, permet de nager en toute tranquillité. Enfin, dans le jardin, se trouve une troisième piscine chauffée pour les journées ensoleillées. Un Spa Les Chênes Blancs est un espace de 450m2 qui décline une gamme de soins Decléor, Biologique Recherche et Thalgo.

 

Une chambre avec vue sur le Parc

C’est Fabienne Remy qui s’occupe de la Maison : elle est partout en même temps et s’est investie dans la décoration des chambres. Dans le bâtiment principal, les chambres et suites auxquelles on peut accéder par un majestueux escalier en chêne, proposent différentes ambiances de style anglais ou plus traditionnel avec tweed et boiseries. Côté parc ou côté village, la vue est spectaculaire sur les côteaux de Gérardmer où se serrent de jolis chalets traditionnels vosgiens.
Dans le jardin, le Chalet a été conçu comme une escapade Belle Epoque. Equipé de quatre chambres dont deux suites, il peut être entièrement privatisé. Les suites L’Améthyste et La Perle offrent un dépaysement total et un confort très haut de gamme. Les matériaux tels que le grès et le granit leur confèrent une ambiance rustique et contemporaine, sans oublier les cheminées présentes dans les grands salons. Leurs balcons fleuris et entièrement équipés permettent de profiter de la douceur des soirées vosgiennes.

 

Petit-déjeuner au Grand Cerf 

C’est le repas de la journée que je préfère pour ses odeurs et ses gourmandises. Au Grand Hôtel, il se prend dans le restaurant Le Grand Cerf qui joue sur les contrastes entre contemporain et classique avec du mobilier de style Louis XIII et des tableaux d’artistes aux couleurs vives. De larges porte fenêtres ouvrent sur le jardin où l’on ne compte plus les pots de géranium de toutes les couleurs. Comme c’est merveilleux de commencer sa journée dans un tel décor. Côté buffet, les Chefs ont pensé à tout pour régaler notre palais : pains variés, viennoiseries, crêpes, gaufres, charcuterie et Munster…Mais, je remarque aussi des spécialités locales comme des Kougelhopf et des croustillant à la vanille à la crème pâtissière. Un festin !

 


Le Valtin, l’un des plus beaux paysages des Hautes Vosges

Ce matin, nous quittons Gérardmer et prenons de l’altitude. En direction du Col de la Schlucht, nous traversons des forêts de résineux et apercevons les hautes chaumes des Vosges, terres des cerfs et des sangliers. Il faut dire que le village où nous allons se situe à peu près à huit cents mètres d’altitude. En vingt minutes, nous arrivons au Valtin où nous retrouvons John Voinson, Monsieur Le Maire depuis 2018. L’homme est très sympathique et très impliqué dans la vie de son village. Il nous parle des premiers habitants, des lorrains venus au XIIIème siècle, puis, nous pénétrons ensemble dans l’Eglise Saint Sylvestre, saint patron du village. Avec son clocher en essis de châtaigniers (typique des Vosges) et son chemin de croix en argile, elle a un charme fou. Nous traversons le cimetière et pénétrons dans le cœur du village traversé par la Meurthe : quatre-vingt habitants y vivent à l’année et pourtant, le Valtin est très dynamique. Nous rencontrons Madame Robin à l’Auberge de Lorraine, le boulanger Stéphane Dedieu venu de Tours et qui fabrique un pain au feu de bois. John Voinson possède également un commerce Les Herbes du Valtin, où il propose des plantes médicinales et des liqueurs de montagne récoltées et créées par ses soins. Dans sa vallée verdoyante et avec ses belles maisons traditionnelles, Le Valtin séduit et raconte l’histoire des montagnes vosgiennes. Des concerts y sont donnés en été, ne les manquez pas.

 


A la table de l’Hors du Temps

Né de l’envie de recevoir à la mode vosgienne - avec simplicité, convivialité et enthousiasme -, ce restaurant du centre-ville de Gérardmer est une jolie et délicieuse table. Par une belle journée ensoleillée, je vous recommande la terrasse ouverte sur un beau jardin fleuri. Au menu, des produits frais des Hautes Vosges et de saison comme une truite de Heimbach passée à la flamme et son carpaccio de courgette ou un pavé de sandre et sa purée de petits pois au raifort. Je vous conseille de réserver pour le déjeuner car L’Hors du Temps est très demandé.

 


Rendez-vous à la Confiserie Géromoise

Tout est partie d’un rêve d’enfants, celui de deux frères Justin et Manuel Wexler, nés dans cette vallée vosgienne. Il y a sept ans, ils ouvrent la Confiserie Géromoise : Justin, formé chez Gilg à Munster, l’une des grandes pâtisseries alsaciennes, et Manuel passionné par l’informatique, unissent leurs efforts et se lancent. Leur entreprise fait la part belle au Bio, aux producteurs locaux et à l’innovation. Avant de déguster leurs délicieux bonbons, je vous invite à suivre leur fabrication. Dans une grande cuve, mettez l’équivalent de trois litres d’eau, de sucre et de glucose et portez-les à cent cinquante degrés jusqu’à ce que l’eau s’évapore. Sur une table refroidie à quarante degrés, versez le sirop obtenu et les arômes du jour. Aujourd’hui, nous allons fabriquer des bonbons à l’eucalyptus. On façonne la pâte à la main en la pliant et en la repliant. Quand la pâte atteint soixante-quinze degrés, il est temps de mouler par cylindre les bonbons. Avec ces trois litres, on obtient douze kilos de bonbons, soit cinq mille bonbons à l’eucalyptus. L’œuvre est devant nous, réalisée localement main dans la main avec les filières Bio implantées dans les Vosges. A la Confiserie Géromoise, vous trouvez des bonbons, des gommes, des gélifiés, des brisures dans différents parfums. Bonne dégustation !

 


Le Jardin de Berchigranges

Un rêve devenu réalité grâce à la générosité et à l’amour d’un couple. Il y a plus de vingt ans naissait le jardin de Monique et Thierry Dronet. Lui, jardine durant son temps libre, elle, est pépiniériste quand ils se rencontrent. Ensemble, ils créent un jardin de couple à plus de six cent cinquante mètres d’altitude. Au fil des ans, l’ancienne carrière de granit s’est transformée en plusieurs parcelles : le jardin du cottage, la chambre des dames, le jardin flipper, la grande rocaille, … Et tous les ans, de nouvelles pièces s’écrivent comme le jardin bohémien, le jardin des mousses ou la cabane de lecture. Très complémentaires, Monique et Thierry conjuguent leur savoir-faire et leurs talents et font naitre des émotions sur nos pas. Tout ici éveille les sens : les parfums, les couleurs, les sols qui sont tour à tour sable, gazon, rondins de bois, thuya, graviers,… On comprend que ces deux-là aiment jouer, avec les volumes et les formes. On se croit au théâtre ou devant la palette d’un peintre. Je suis enivrée par une sarabande de couleurs écarlates, cramoisies, blanches, roses, rouges, pourpre… Marcel Proust écrivait : « le seul, le vrai, l’unique voyage, c’est de changer de regard ». C’est le pari réussi du jardin de Berchigranges et la relève est assurée puisque la fille de Monique et Thierry dessine des bijoux Kim et Lilas à partir de photographies qu’elle enferme dans des cabochons en verre bombé.

 


Au Grand Hôtel, dîner à l’Assiette du Coq à l’Ane

Ce soir, nous dînons dans une ancienne bergerie… C’est le décor reconstitué il y a une vingtaine d’années par la famille Remy pour installer un restaurant mettant en valeur les produits du terroir. Couronnée d’un Bib Gourmand par le guide Michelin, la carte du Chef Dominique Arnold s’adapte selon les saisons et propose en ce moment une truite de montagne à l’étouffée aux herbes, un jarret de porcelet caramélisé au miel et épices et sa choucroute de navets ou une délicieuse tourte chaude de grenouilles. La décoration vaut aussi le détour avec ses poutres apparentes, ses nappes vertes et ses chaises juponnées de Vichy rouge et blanc sans oublier toute une collection d’objets typiques qui confère au lieu une ambiance joyeuse et décontractée ! En été, la terrasse s’ouvre sur l’une des trois piscines de l’hôtel. Pas mal, non plus ?

 

Après dîner, les soirées au Grand Hôtel se prolongent au Bar Fritz, dans la salle des billards ou au Fumoir. Le Bar, grâce à la générosité de Madame Arlette Schlumpf, fidèle cliente et passionnée de voitures, dispose d’un cadre original sur le thème de l’automobile avec des reproductions miniatures d’automobiles, une véritable Bugatti (à l’échelle ½) et une Aster datant de 1900 et produite à deux exemplaires seulement dans le monde. Dans les sous-sols de l’hôtel, se cachent encore d’autres surprises : Sous une grande salle voûtée, vous pouvez jouer au flipper, au baby foot ou au jeu de palets !

 



Randonnée jusqu’au Belvédère de Mérelle pour un 360° sur Gérardmer

Les amoureux de marche à pied ont le choix car tout autour de Gérardmer, les sentiers pour se ressourcer sont nombreux. Je vous invite ce matin à prendre de la hauteur en rejoignant le Belvédère de Mérelle. Enfilez short et chaussures confortables car nous allons grimper à travers la forêt. De difficulté 3 sur 5, c’est une randonnée un peu abrupte et rocailleuse mais qui permet d’admirer les résineux de la forêt vosgienne, de rejoindre les cascades de Mérelle et de Chanony avant d’accéder à l’observatoire de Mérelle. Osez grimper sur cette tour en bois qui offre un panorama unique sur le Lac de Gérardmer et la vallée. Construite en 1964 par les Scouts de France, elle est située à 897 mètres d’altitude, mesure près de quinze mètres de hauteur et flirte avec les cimes des sapins. Mais surtout, Gérardmer s’offre à vous dans un 360° étourdissant et magnifique !

 

Le Lido, l’une des plus belles vues sur Gérardmer

Situé sur la rive ouest du lac, le Lido est une table bistronomique très courue ! On le comprend car la vue sur Gérardmer y est époustouflante. Mais, pas que… Assez remarquable avec son architecture futuriste, le lieu abrite aussi un apart’hôtel et un restaurant qui se prolongent par une plage de sable et une grande terrasse. Repris depuis bientôt dix ans par Antoine et Betty Germain et leur fils Pierre, la carte du Lido, qui porte le Label Maitre Restaurateur, met à l’honneur des produits frais, des plats faits Maison cuisinés avec passion par le Chef Julien Chrisment et son équipe. Commencez par un petit cru des Vosges au sureau, à la rhubarbe ou au pissenlit (avec modération) et régalez-vous d’un saumon Bomlo, orge, chou-fleur et crème à la Bergamote avant de déguster un tiramisu à la rhubarbe.

 


Canoter sur le Lac

C’est l’une des activités les plus reposantes que le Lac puisse vous proposer. Louez un bateau électrique et laissez vous porter sur ses eaux. L’Etoile met à votre disposition des bateaux de deux à sept places qui se conduisent sans permis. Classé lac de première catégorie, l’eau du lac est tellement claire que vous apercevrez peut-être des truites, carpes, brochets ou des ombles chevaliers. La baignade est aussi autorisée et vous pourrez en profiter depuis la plage du Lido. Sur les rives, quelques belles villas demeurent comme la Villa Monplaisir qui fut construite dans les années 1860-1870 à l’époque où la cité thermale de Plombières-les-Bains était à la mode.

A la fois citadine et montagnarde, Gérardmer est donc une destination estivale parfaite pour vivre au rythme du Lac et de ses forêts. Les Hautes Vosges n’attendent plus que vous ! A la revoyotte, comme on dit ici (à bientôt).

www.gerardmer.net
www.grandhotel-gerardmer.com
www.lhorsdutemps.eatbu.com
www.confiserie-geromoise.fr
www.berchigranges.com
www.lido-gerardmer.fr