Profitons de ce vent de liberté retrouvé pour retourner au Musée. Attitude Luxe vous propose de prendre le chemin du Musée des Arts Décoratifs qui présente une exposition de ses collections de photographies, révélées pour la première fois au public. Ce fonds patrimonial exceptionnel, riche de plus de 350 000 phototypes, rassemble des photographies de mode, d’architecture, de paysage, de décor, mais aussi publicitaires, allant des années 1840 aux créations les plus récentes.
« Histoires de photographies »
Cette exposition retrace, à travers 400 tirages originaux et négatifs, un siècle et demi d’histoires photographiques immortalisées par de grands noms tels Eugène Atget, Laure Albin-Guillot, Dora Kallmus, plus connue sous le nom de Madame d’Ora, Man Ray, Cecil Beaton, Robert Doisneau, Bettina Rheims, David Seidner... Chronologique et thématique, l’exposition dévoile la diversité des usages de la photo - politique, économique, juridique, artistique ou documentaire - et met en lumière les croisements, sensibles ou inattendus, avec les arts décoratifs. Elle offre ainsi un regard neuf sur le rôle de premier plan que le Musée des Arts Décoratifs a joué dans la reconnaissance de la photographie sur la scène artistique française.
Dès son origine en 1864, l’Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie – aujourd’hui Les Arts Décoratifs – envisage la photographie comme un « art appliqué à l’enseignement et à la vulgarisation ». Elle est alors considérée comme l’un des vecteurs les plus efficaces pour inspirer les ouvriers et artisans en plein contexte d’émulation artistique et économique. Au temps des premières expositions d’arts industriels, l’institution produit ses propres photographies grâce au laboratoire qu’elle met en place en 1883 et appelle les photographes à rejoindre ses rangs afin de fournir des modèles, en vue de former le regard et d’éduquer par l’image. Au fil du temps, le musée et sa bibliothèque acquièrent des milliers de clichés ayant pour vocation de documenter les collections que les créateurs ont pu donner par ailleurs, à l’instar de la maison Fouquet ou Louis Sognot.
Visuels ©MAD
Cette exposition retrace, à travers 400 tirages originaux et négatifs, un siècle et demi d’histoires photographiques immortalisées par de grands noms tels Eugène Atget, Laure Albin-Guillot, Dora Kallmus, plus connue sous le nom de Madame d’Ora, Man Ray, Cecil Beaton, Robert Doisneau, Bettina Rheims, David Seidner... Chronologique et thématique, l’exposition dévoile la diversité des usages de la photo - politique, économique, juridique, artistique ou documentaire - et met en lumière les croisements, sensibles ou inattendus, avec les arts décoratifs. Elle offre ainsi un regard neuf sur le rôle de premier plan que le Musée des Arts Décoratifs a joué dans la reconnaissance de la photographie sur la scène artistique française.
Dès son origine en 1864, l’Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie – aujourd’hui Les Arts Décoratifs – envisage la photographie comme un « art appliqué à l’enseignement et à la vulgarisation ». Elle est alors considérée comme l’un des vecteurs les plus efficaces pour inspirer les ouvriers et artisans en plein contexte d’émulation artistique et économique. Au temps des premières expositions d’arts industriels, l’institution produit ses propres photographies grâce au laboratoire qu’elle met en place en 1883 et appelle les photographes à rejoindre ses rangs afin de fournir des modèles, en vue de former le regard et d’éduquer par l’image. Au fil du temps, le musée et sa bibliothèque acquièrent des milliers de clichés ayant pour vocation de documenter les collections que les créateurs ont pu donner par ailleurs, à l’instar de la maison Fouquet ou Louis Sognot.
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Les premières rétrospectives françaises
Au-delà des collections, c’est toute une politique d’expositions que la photographie nourrit tout au long du xxe siècle comme l’« Exposition des photographies de guerre » en 1916 ou l’« Exposition internationale de la photographie contemporaine » en 1936. La programmation propose et accueille les premières rétrospectives françaises consacrées à Henri Cartier-Bresson (1955) ou à Jacques Henri Lartigue (1975). En 2021, le musée rend un nouvel hommage à la photographie mais cette fois à travers le prisme de sa propre collection. Six sections permettent d’en saisir la profusion et la variété : la quête des modèles, les vues de pays comme objet d’étude et d’inspiration, la photographie au service du patrimoine, l’utilité commerciale de la photographie exploitée par la presse et la publicité, la reconnaissance de la photographie et la photographie de mode.
Le parcours débute au commencement de l’histoire de la photographie dans le sillon des premières associations et institutions : la Société française de photographie voit le jour en 1854 et la Chambre syndicale de la photographie en 1862. Cette partie introduit le visiteur dans les premières images de ce milieu du xixe siècle en rappelant leur vocation pédagogique pour les artistes et les artisans. L’acquisition de modèles photographiques – natures mortes mais aussi ornements ou figures – est alors au cœur des impératifs des institutions
Le xixe siècle est aussi une époque d’échanges et de mouvements. Les expositions universelles, plus particulièrement à partir de 1867, invitent à découvrir le monde, cet « ailleurs » que l’on méconnait alors, et la photographie participe à ce phénomène. Les clichés pris à l’étranger ont nourri l’imaginaire des artistes et des décorateurs, autant que celui des collectionneurs. De l’Amérique du Sud à l’Asie en passant par l’Europe et la Méditerranée, les photographies témoignent de différents points de vue : colonial, touristique, ethnographique ou personnel. La photographie est également l’une des ressources les plus convoquées à l’heure où s’organise la protection des monuments. En apportant un témoignage visuel de leur état et de leur transformation, elle joue un rôle essentiel à l’égard du patrimoine et de l’architecture à travers l’objectif d’Henri Le Secq ou de Charles Marville;
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Au-delà des collections, c’est toute une politique d’expositions que la photographie nourrit tout au long du xxe siècle comme l’« Exposition des photographies de guerre » en 1916 ou l’« Exposition internationale de la photographie contemporaine » en 1936. La programmation propose et accueille les premières rétrospectives françaises consacrées à Henri Cartier-Bresson (1955) ou à Jacques Henri Lartigue (1975). En 2021, le musée rend un nouvel hommage à la photographie mais cette fois à travers le prisme de sa propre collection. Six sections permettent d’en saisir la profusion et la variété : la quête des modèles, les vues de pays comme objet d’étude et d’inspiration, la photographie au service du patrimoine, l’utilité commerciale de la photographie exploitée par la presse et la publicité, la reconnaissance de la photographie et la photographie de mode.
Le parcours débute au commencement de l’histoire de la photographie dans le sillon des premières associations et institutions : la Société française de photographie voit le jour en 1854 et la Chambre syndicale de la photographie en 1862. Cette partie introduit le visiteur dans les premières images de ce milieu du xixe siècle en rappelant leur vocation pédagogique pour les artistes et les artisans. L’acquisition de modèles photographiques – natures mortes mais aussi ornements ou figures – est alors au cœur des impératifs des institutions
Le xixe siècle est aussi une époque d’échanges et de mouvements. Les expositions universelles, plus particulièrement à partir de 1867, invitent à découvrir le monde, cet « ailleurs » que l’on méconnait alors, et la photographie participe à ce phénomène. Les clichés pris à l’étranger ont nourri l’imaginaire des artistes et des décorateurs, autant que celui des collectionneurs. De l’Amérique du Sud à l’Asie en passant par l’Europe et la Méditerranée, les photographies témoignent de différents points de vue : colonial, touristique, ethnographique ou personnel. La photographie est également l’une des ressources les plus convoquées à l’heure où s’organise la protection des monuments. En apportant un témoignage visuel de leur état et de leur transformation, elle joue un rôle essentiel à l’égard du patrimoine et de l’architecture à travers l’objectif d’Henri Le Secq ou de Charles Marville;
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Les années folles
L’exposition entraîne le visiteur dans les années 1920-1930, qui voient l’apparition progressive de la photographie publicitaire. Cette partie dévoile comment l’essor du modernisme photographique doit autant aux photographes eux-mêmes qu’aux graphistes, éditeurs et décorateurs, qui font entrer l’image dans les domaines de la vie quotidienne. L’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, qui se tient à Paris en 1925, est fondamentale pour le marché de la photographie et de l’édition. Certaines revues comme Art et Décoration ou L’Architecture d’Aujourd’hui, et Connaissance des arts ensuite, accordent une place croissante à l’illustration photographique. Publiées dans ces revues, les clichés de Thérèse Bonney, Dora Kallmus ou Jean Collas jouent également un rôle de diffusion de modèles, contribuant au renouveau de la création et à l’évolution des goûts.
C’est également l’ambition de l’Union française des arts du costume (UFAC), créée en 1948, sous l’impulsion de François Boucher, qui rassemble un ensemble prestigieux de pièces de mode, textiles et de tirages dont la gestion est alors confiée au musée. L’alliance de ces deux collections, dont l’accord est scellé en 1981, devient le socle de la mode du Musée des Arts Décoratifs. Le corpus photographique apporte un témoignage artistique et intime sur les figures les plus marquantes de la haute couture parisienne : Charles Frederick Worth, Madeleine Vionnet, Paul Poiret... Créateurs que les toutes récentes expositions « Harpers Bazaar. Premier magazine de mode » et « Le dessin sans réserve » ont mis en lumière. « Histoires de photographies » s’inscrit dans une programmation initiée en 2020 avec « Le dessin sans réserve », à la suite de « Faire le mur. Quatre siècles de papiers peints » en 2016, qui s’attache à faire découvrir au public toute la richesse de fonds restés longtemps dans l’ombre. L’exposition révèle les contours d’un médium à part entière, ses personnalités fondatrices et ses expressions les plus surprenantes.
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L’exposition entraîne le visiteur dans les années 1920-1930, qui voient l’apparition progressive de la photographie publicitaire. Cette partie dévoile comment l’essor du modernisme photographique doit autant aux photographes eux-mêmes qu’aux graphistes, éditeurs et décorateurs, qui font entrer l’image dans les domaines de la vie quotidienne. L’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, qui se tient à Paris en 1925, est fondamentale pour le marché de la photographie et de l’édition. Certaines revues comme Art et Décoration ou L’Architecture d’Aujourd’hui, et Connaissance des arts ensuite, accordent une place croissante à l’illustration photographique. Publiées dans ces revues, les clichés de Thérèse Bonney, Dora Kallmus ou Jean Collas jouent également un rôle de diffusion de modèles, contribuant au renouveau de la création et à l’évolution des goûts.
C’est également l’ambition de l’Union française des arts du costume (UFAC), créée en 1948, sous l’impulsion de François Boucher, qui rassemble un ensemble prestigieux de pièces de mode, textiles et de tirages dont la gestion est alors confiée au musée. L’alliance de ces deux collections, dont l’accord est scellé en 1981, devient le socle de la mode du Musée des Arts Décoratifs. Le corpus photographique apporte un témoignage artistique et intime sur les figures les plus marquantes de la haute couture parisienne : Charles Frederick Worth, Madeleine Vionnet, Paul Poiret... Créateurs que les toutes récentes expositions « Harpers Bazaar. Premier magazine de mode » et « Le dessin sans réserve » ont mis en lumière. « Histoires de photographies » s’inscrit dans une programmation initiée en 2020 avec « Le dessin sans réserve », à la suite de « Faire le mur. Quatre siècles de papiers peints » en 2016, qui s’attache à faire découvrir au public toute la richesse de fonds restés longtemps dans l’ombre. L’exposition révèle les contours d’un médium à part entière, ses personnalités fondatrices et ses expressions les plus surprenantes.
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Informations pratiques
Du mardi au dimanche de 11h à 18h
Fermé le lundi
Tarifs : 14 € audio-guide inclus
Gratuit pour les moins de 26 ans
Musée des Arts Décoratifs
107, rue de Rivoli
75001 Paris
Métro : Palais Royal, musée du Louvre, Tuilerie, Pyramides
Bus : 27, 27, 39, 68, 69, 72, 95
Madparis.fr Visuels ©MAD
Du mardi au dimanche de 11h à 18h
Fermé le lundi
Tarifs : 14 € audio-guide inclus
Gratuit pour les moins de 26 ans
Musée des Arts Décoratifs
107, rue de Rivoli
75001 Paris
Métro : Palais Royal, musée du Louvre, Tuilerie, Pyramides
Bus : 27, 27, 39, 68, 69, 72, 95
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MAD Exposition Harper's Bazar
Anna Mikelys