A pied, en voiture, en gabarre ou en montgolfière, la Vallée de la Dordogne se découvre à son rythme. Avec ses eaux calmes et claires, ses paysages verdoyants, ses forêts, ses vignes, ses gorges et ses vallées encaissées, elle possède également une liste de sites aux noms évocateurs : Sarlat, Rocamadour, Padirac, Eyrignac, Souillac, La Roque-Gageac, … C’est le moment de partir ou de repartir en vacances, de se détendre, de profiter du soleil, de s’amuser, de se cultiver !





Le Pont de l’Ouysse, une histoire familiale depuis 1884


L’hôtel doit son nom à la petite rivière qui coule devant sa belle terrasse. A quelques kilomètres du village de Lacave, sous la protection du château perché de Belcastel, c’est ici que la famille Chambon a installé depuis cinq générations son hôtel-restaurant étoilé au Michelin depuis 1989. Mais, la tradition d’aubergiste a commencé dès 1884 avec la construction d’un pont de pierre reliant Belcastel à Lacave. Depuis la moitié du pont a été emportée par la rivière, mais le Pont de l’Ouysse et sa légendaire hospitalité culinaire sont restés. Je suis d’ailleurs accueillie par les deux fils Chambon, Stéphane le Chef et Mathieu le maitre d’hôtel qui me reçoivent « comme à la maison ». L’hôtel compte quatorze chambres dont deux suites rafraichies par les arbres centenaires de la terrasse. Elle porte toutes des prénoms de lieux-dits, moulins ou villages de la région tels que La Treille, Dordogne, L’Ouysse, etc… La mienne s’appelle Font du truffe et se décline dans des tonalités de roses ; son parquet ciré et patiné rappelle les demeures de caractère et je m’y sens bien. Avant le dîner, je rejoins la piscine chauffée abritée dans un écrin de verdure. En contrebas, au bord de la rivière, le Chef a installé un joli jardin de plantes aromatiques qu’il utilise pour sa cuisine. Il règne au Pont de l’Ouysse le charme un peu désuet des jours d’antan et le plaisir de se retrouver dans une maison confortable. Un lieu idéal pour se ressourcer en famille, à deux ou entre amis, et découvrir les richesses du Lot et de la Dordogne. Vous allez voir ! Mais, pour l’heure, j’ai rendez-vous pour un dîner gastronomique au célèbre Château de la Treyne.

 

 

Le Château de la Treyne, un Château Hôtel en Dordogne

Essayez d’arriver quelques minutes avant votre dîner pour vous promener dans les magnifiques jardins à la Française et à l’Anglaise : grand parc planté d’arbres aux essences rares et de cèdres centenaires, jolies broderies, parterres de buis ponctués de vases Médicis conduisant à une belle roseraie. À la croisée des allées, un élégant bassin confère la fraîcheur qui sied à cet immense balcon naturel sur la Dordogne. Fort au XIVème siècle, devenu château au XVIIème, il est acheté par Stéphanie et Philippe Gombert en 1982 qui le restaurent avec passion et en ont fait un merveilleux Relais&Châteaux. A cette saison, on délaisse volontiers le Grand Salon Louis XIII classé Monuments Historiques pour dîner sur la terrasse. Surplombant la Dordogne, elle offre une vue époustouflante sur la rivière, les hirondelles qui la survolent et les canoës qui glissent sur l’eau.
Depuis 1998, c’est le Chef Stéphane Andrieux, une étoile Michelin, qui déploie son savoir-faire culinaire au Château de La Treyne. Ce Périgourdin, originaire de Nontron, a usé ses premiers fonds de casserole à l’Ecole hôtelière d’Angoulême avant de se frotter aux brigades des grands chefs de la cuisine française : Marc Meneau en Bourgogne, Pic à Valence, et Didier Clément à Romorantin. Comme il le dit : « La Dordogne est ma source d’inspiration. J’y puise au quotidien ce qu’elle offre de meilleur : le veau élevé sous la mère, la truffe, le foie gras et l’asperge ». Ce soir, au menu : un homard bleu à l’huile de verveine et sa variation de tomates ; un mignon de veau et ses farcis lotois et un dessert au cacao Domori. Stéphanie Gombert, elle, passe de table en table, avec un sourire et des petits mots pour chacun d’entre nous. La soirée s’achève avec un éblouissant coucher de soleil. Il règne ici une atmosphère qui n’est pas sans rapport avec le bonheur…

 

 


Rocamadour, une cité religieuse et médiévale

Au Pont de l’Ouysse, le petit-déjeuner se prend en terrasse à l’ombre des marronniers et des tilleuls. Les produits sont frais et faits maison comme le riz au lait, le cake ou la compote de pommes. Les arts de la table comptent aussi dans le décor. C’est Marinette, la maman, qui a choisi quand elle dirigeait l’hôtel une jolie faïence créée par Patricia H., une artiste de Souillac dont je vous reparlerai plus tard. Mais, il est déjà huit heures, l’heure de partir pour Rocamadour car la journée va être chaude. Sur la route, j’aperçois les vignes de Rocamadour, et de nombreuses fermes proposent du foie gras.

Mais, ce matin, j’ai rendez-vous avec l’Histoire ! Depuis la terrasse du château, c’est un choc ! Bâtie en paliers successifs à flanc de falaise, la cité s’accroche sur cent-vingt mètres au-dessus d’un canyon où coule l’Alzou. Ses maisons, ses toits et ses églises semblent faire partie du rocher. Au loin, les causses du Quercy (quercus = chêne) et des forêts sur des kilomètres. Je retrouve Thomas de l’office de tourisme, qui va me raconter la cité :  « Il y avait déjà un petit oratoire au Xème - XIème siècle. La légende parle d’un ermite, Amadour (qui aime le rocher), qui s’installe ici après avoir tout quitté. Confié aux moines bénédictins de Mayrinhac-le-Francal (qui dépendent de l’abbaye Saint Martin de Tulle), l’abbaye limousine de Tulle est alors extrêmement puissante, aidée financièrement par les puissants seigneurs de Turenne. C’est eux qui vont orchestrer le premier pèlerinage au XIIème autour de la Vierge Noire ».
Du XIIème au XVIème, le pèlerinage de Rocamadour est le plus prisé avec celui de Rome et de Compostelle ; des personnages illustres comme Henri II Plantagenêt-roi d’Angleterre; Saint Louis, ses frères et sa mère Blanche de Castille le suivent. La découverte du corps retrouvé intact de Amadour contribue à la légende qui est racontée dès 1172 dans le Livre des Miracles de Notre-Dame de Rocamadour. Après la révolution, Rocamadour est oubliée. Il faudra attendre le XIXème pour que des abbés venus de Paris bâtissent une nouvelle cité mariale. Aujourd’hui, plus de deux millions de visiteurs et pèlerins s’y pressent et suivent le Chemin de Croix. Puis, c’est le Parvis des Sanctuaires et ses huit chapelles (Saint Jean-Baptiste, Sainte Anne, Saint Michel,…) : la Chapelle de Roc-Amadour est le but ultime, le saint des saints noirci par la fumée des bougies qui brûlent ici depuis des siècles. Admirons la Vierge Noire du XIIème, la cloche miraculeuse.
Sur le parvis, pensez également à lever les yeux pour regarder la belle fresque des Trois Morts et des Trois Vifs et cette inscription « Nous avons été ce que vous êtes, vous serez ce que nous sommes », ainsi que Durandal, l’épée dite de Roland, neveu de l’Empereur Charlemagne. Empruntons maintenant le Grand Escalier, les fameuses 216 marches reliant le Sanctuaire à la ville basse, pour rejoindre la rue de la Couronnerie, la Maison du Pressoir (du XIIIème et la plus ancienne maison qui nous soit parvenue jusqu’à aujourd’hui), la Porte Salmon, la Place des Senhals où l’on vendait des sportelles (senhals en occitan), c’est-à-dire le sceau de Rocamadour que les pèlerins attachaient souvent à leur besace ou à leur chapeau. Cette promenade dans la ville basse permet une immersion dans le Moyen Âge, sa vie et ses traditions artisanales.

Les plus courageux rejoindront à pied l’Hospitalet (petit hôpital) où se trouve le restaurant pour le déjeuner : Le Belvédère, qui est un balcon sur la vallée de l’Alzou et sur la cité de Rocamadour. Cyrielle Menot, la Directrice, m’accueille et me propose de choisir ma table. Je conseille de faire une réservation et d’arriver tôt car c’est une adresse très courue ! Au menu, des plats régionaux faits maison pour la plupart et orchestrés par le Chef Jéremy Saudrais. La salle, quant à elle, est décorée dans un esprit moderne et dynamique, mais, si l’on profite de la vue de toute part, je recommande quand même la terrasse pour le spectacle époustouflant sur Rocamadour !

 
 
 

Avant de rejoindre le Gouffre de Padirac, faisons un peu de shopping et découvrons l’artisanat d’art périgourdin. A Mayrinhac le Francal, un passage chez Exquises Caprines s’impose pour acheter des savons au lait de chèvre à la douceur inégalable. Présentée dans une adorable boite en bois, la gamme de savons au lait de chèvre se décline autour de neufs parfums, d’un exfoliant, d’un savon à barbe. Un peu plus loin, je vous conseille de déguster une glace chez Des Goûts et des Couleurs : Olivier de Poorter fabrique des glaces au lait de vache et au lait de chèvre bio. A La Ferme des Alix, on achète la lavande officinale du Quercy, et ses nombreuses vertus calmante, sédative, antidépressive, cicatrisante, régénératrice et désinfectante cutanée, et anti-inflammatoire, antispasmodique, antivénéneuse et répulsive. Les amateurs de belle faïence, quant à eux, iront à Souillac chez Patricia H. pour découvrir son univers poétique. Enfin, pour les gourmands, la Vallée de la Dordogne et le Périgord sont des terres connues pour leurs nombreux produits du terroir que sont truffe, foie gras, noix, fraise, vin, etc…

 

 


Padirac, l’incroyable aventure souterraine

En plein été, quand le mercure frôle les 35 degrés, un petit voyage à cent-trois mètres de profondeur devient un délice. Découvert en 1889 par Edouard-Alfred Martel (père de la spéléologie), le gouffre est une formation géologique unique au monde, façonnée à l’ère du Jurassique de -201 millions d'années à -145 millions d'années. Faites, comme Martel : explorez les galeries de calcaire avant de glisser en barque sur la rivière souterraine. Ici, l’érosion est venue de l’intérieur et c’est elle qui a créé ces volumes. Après avoir descendu les deux cent sept marches de l’escalier d’inspiration Eiffel, levez la tête : vous découvrez alors une cavité naturelle circulaire de trente trois mètres de diamètre. Quarante deux kilomètres de galeries ont été cartographiées par Martel, mais nous ne verrons qu’un kilomètre que vous n’oublierez pas ! A cette profondeur, le silence est parfois ponctué par la chute des gouttelettes d’eau ou par la voix des bateliers qui vous transportent sur la rivière. Débute un second voyage inoubliable qui vous permet d’admirer des stalagmites dont la fabuleuse Pile d’Assiettes, la Grande Pendeloque, le Lac de la Pluie ou encore la Salle du Grand Dôme et ses quatre-vingt-quatorze mètres de hauteur qui pourraient accueillir la Cathédrale Notre Dame de Paris ! Parmi les visites proposées, je vous recommande la visite privée, un événement sur mesure pour visiter le gouffre à la lueur d’une bougie ou vive une inoubliable dégustation vins et mets !

 


Une étoile Michelin au Pont de l’Ouysse

La soirée s’annonce délicieuse : l’air est léger et embaume le parfum des blés. La famille Chambon est presque au complet. Marinette, la mère, passe de table en table et salue les clients. Mathieu nous accueille et nous remet le menu gourmand élaboré par son frère Stéphane. Les plats choisis, nous prenons l’apéritif devant la rivière et le pont. Le moment est exquis et les bulles d’un Laurent-Perrier rosé ajoutent à la magie du lieu. Pour commencer, le Chef propose un carpaccio de canard, vinaigrette de noix et râpée de truffes de la saint Jean. Une explosion de saveurs en bouche. Suivent un filet de truite rose, une cassolette de Rocamadour aux truffes et des abricots rôtis à la lavande. Le Chef apparait soudain, souriant et détendu, digne représentant de la cinquième génération de Chambon. En 2007, après avoir travaillé à Londres, Manille, Banglok, Aman ou encore Dubaï, il rentre chez lui en Quercy et reprend les rênes du restaurant familial. Sa cuisine reflète ces influences exotiques, s’inspire de ses voyages et s’affranchit des recettes traditionnelles.

 

 


Naâd, The Boutique Hotel en plein cœur de Sarlat

Changement de départements : nous quittons le Lot et la Corrèze pour nous installer trois jours en Dordogne à Sarlat. A deux pas de la rue de la République, la grande artère commerçante de la ville médiévale, Naâd a ouvert il y a tout juste deux mois. Dans Naâd, il y a un peu du prénom de la propriétaire Nadège et beaucoup de son cœur et de sa personnalité. Cette femme de terrain vous accueille « comme chez elle » dans cet hôtel qu’elle a voulu comme une maison. Après huit mois de profonde transformation, l’hôtel propose aujourd’hui vingt-cinq chambres et suites sur trois étages. Nadège m’explique à ce sujet que le dernier étage abritera prochainement une grande terrasse que se partageront trois chambres et une vue sur les toits de lauze de Sarlat. La décoration est un mélange d’objets classiques et contemporains chinés ici et là, dans une harmonie de couleurs qui ne sont pas loin de rappeler l’univers de la designer Sarah Lavoine. Mais, ce qui frappe en entrant, c’est la grande peinture naïve et joyeuse réalisée par l’artiste peintre MIKA où deux personnages couronnés et main dans la main nous disent « prendre le temps, Epycétou ». Le ton de la bonne humeur, du temps de vivre teinté d’épicurisme est donné. Dans ma chambre, les couleurs bleues dominent mais ce qui frappe, c’est la moquette telle une immense prairie fleurie. Les chambres s’appellent Copinaâd, Tornaâd, Fanfaronaâd, Cousinnaâd, Coquinaâd,… comme le racontent un joli poème écrit dans l’ascenseur. La maison de Nadège incarne la bonne humeur et la fraîcheur !

 

 

Sarlat, Capitale du Périgord Noir

Le petit déjeuner au Naâd se prend dans une grande salle qui ouvre sur l’avenue Gambetta. Des fauteuils en velours bleu, or, lie de vin, vert forment un joli cocon pour bien débuter la journée. Nadège n’est jamais loin pour vous donner des conseils ou partager avec vous ses bonnes adresses. Elle, qui est à Sarlat depuis quelques années, me dit que la ville est un joyau. Et elle a raison !

 

J’ai rendez-vous à l’office du tourisme pour une visite guidée de Sarlat-la-Caneda appelée simplement Sarlat. Un peu de géographie si vous le voulez bien. La ville se situe dans la région Nouvelle-Aquitaine, entre la Vallée de la Dordogne et la Vallée de la Vézère, dans le Périgord Noir, ancien comté qui recouvrait approximativement l’actuel département de la Dordogne. Ville médiévale, Sarlat est la première ville de France à avoir été restaurée selon la loi Malraux de 1964. C’est peu dire. Mais, on en comprend très vite les raisons en se promenant : il y a ici une incroyable densité en monuments historiques classés ! Aux origines, au IXème siècle, il y eut une abbaye bénédictine. Rapidement, les bourgeois s’opposent aux moines et créent un consulat. Dans ce contexte où évêques et consuls se partagent le pouvoir, Sarlat devient grand centre de pèlerinage, seigneurie abbatiale, évêché à partir de 1318 et une ville marchande prospère. Fidèle au roi de France pendant les guerres de religion, la ville résiste et devient Capitale du Périgord Noir. C’est cette histoire que l’on retrouve en flânant dans les venelles pittoresques, sur les placettes ombragées bordées d'hôtels particuliers aux toits de lauze, dont les plus célèbres sont la maison de La Boétie l'hôtel du Barry, l'hôtel de Savignac ou encore le Présidial. Centre névralgique de la ville, la place de la Liberté, bordée de terrasses, est le siège du marché où se vendent les spécialités de la région. Avec ses décors grandioses, on comprend pourquoi Sarlat est la troisième ville de tournage en France : rappelons-nous par exemple des films cultes tels le Capitaine Fracasse, d’Artagnan, les Misérables d’Hossein, Jacquou le Croquant, Cartouche, la Jeanne d’Arc de Luc Besson, l’enquêteur Nicolas Le Floch,…

 

 

Mais, Sarlat est aussi réputée dans le monde entier pour sa gastronomie. Parmi les bonnes tables de la ville, le restaurant Le Grand Bleu est incontournable. Le Chef Maxime Lebrun, une étoile Michelin, est un personnage haut en couleurs et en voix. C’est un homme-orchestre qui passe de la cuisine à la salle avec énergie et enthousiasme, et entraine avec passion ses équipes. Périgourdin de naissance, il fait ses classes à Matignon, à la Tour d’argent, au Grand Vefour avant de rentrer au pays. Il ouvre en 2006 Le Grand Bleu où il aime travailler les produits de saison qui viennent pour la plupart de producteurs du Périgord, auxquels il ajoute quelques touches asiatiques comme le combava, le yuzu,… L’homme ne renie donc pas le savoir-faire de ses aînés, ni ses racines, mais il reste persuadé qu’une ouverture sur le monde confère à sa cuisine des saveurs nouvelles. Ce soir-là, au menu, Maxime a prévu en entrée une truite de l’Inval, un velouté de petits pois et une glace à l’asperge, un cabillaud façon Rossini et ses blettes, et pour terminer un abricot semi cuit, crumble d’agrumes et glace au curry. Le dîner s’achève dans la bonne humeur avec le Chef qui nous raconte son dernier voyage en Inde. Gageons que ses prochaines recettes auront un parfum de là-bas,…

 

 


Eyrignac : Les plus beaux jardins du Périgord

Le lendemain, je pars pour un autre voyage des sens. Sur les hauteurs du Périgord Noir, se cache un merveilleux écrin de verdure : Eyrignac et ses jardins. Ce lieu intemporel et magique est habité et protégé par la même famille depuis cinq cents ans : Patrick et Capucine Sermadiras. Dans la famille…, je demande un écrivain célèbre Gauthier de Costes de Calprenède, à qui l’on doit l’expression « fier comme Artaban ». Et même si le jeu de mot est facile, Patrick a tout pour être « fier comme Artaban » car le domaine de trois hectares est somptueux. Il symbolise le Jardin à la Française avec ses trois cents sculptures végétales et 50 000 plants d’ifs, de charmes, de buis et de lierre, ses fontaines, ses miroirs d’eau, ses parterres de fleurs. La présence de Capucine et de Patrick donne au jardin un supplément d’âme ainsi que leur manoir du XVIIème. Les noms des jardins s’égrènent : jardin blanc, des sources, Français ; puis, il y a la Pagode Chinoise, la Chambre des amoureux, la Chapelle et le Pigeonnier. Tout au long de l’année, se succèdent des événements exceptionnels : la Garden-Party en juin, les pique-niques blancs en juillet, les Journées du Patrimoine en septembre, la Fête de la soupe en octobre, … Les enfants vivent aussi des aventures à Eyrignac car ils l’explorent avec une longue vue, une boussole ou une loupe. Enfin, cerise sur le gâteau, les jardins offrent un cadre idyllique pour un mariage, un anniversaire : l’Orangerie se transforme alors pour le repas et la soirée dansante. Les mariés et leur famille ont aussi la possibilité de dormir sur place dans les deux adorables maisons de famille situées dans le jardin. Patrick et Capucine ont pensé à tout pour que leurs jardins deviennent des décors remarquables. Et puis, n'oublions pas le restaurant Côté Jardin. Sous une terrasse ombragée et surplombant les jardins, il propose une halte gourmande et rafraichissante. A la carte des gourmandises, je recommande la glace à la rose d’Eyrignac, réalisée par Roland Manouvrier, maitre artisan glacier.

 

 

Sur le chemin du retour à Sarlat, la Vallée de la Dordogne me réserve encore des surprises. A La Roque-Gageac, classé Plus Beaux Villages de France, des bateliers passent tranquillement d’amont en aval de la rivière. Ils rappellent la vie des « gabariers », capitaines en eau douce qui approvisionnaient les villages. Du côté des falaises blanches, on aperçoit des habitations troglodytes ainsi qu’un très beau fort médiéval. Avec son microclimat, le village abrite aussi un jardin exotique composé de palmiers et bananiers. A Beynac, le château sur son éperon rocheux est le plus vieux château du Périgord à avoir conservé une telle intégrité.

 


Château des Milandes : Chez Joséphine Baker

Dernier jour de voyage. Pour atténuer la mélancolie ambiante, il faut un lieu fort et inoubliable. Le Château des Milandes s’impose tout naturellement. Construit au XVème, l’ancien château de la famille de Caumont, dévoile une architecture Renaissance avec de magnifiques éléments gothiques. Abandonné à la révolution, le château est sauvé en 1900 grâce à Charles Auguste Claverie qui le restaure et crée ses beaux jardins à la Française. C’est cette magnifique demeure qu’achète la chanteuse, danseuse et meneuse de revue Joséphine Baker. Femme engagée, généreuse, ambassadrice de la fraternité universelle, elle y fonde un « Village du Monde » afin de montrer au monde entier que des enfants de nationalités et de religions différentes peuvent vivre ensemble dans la paix. A partir de 1955, elle commence à adopter des enfants, qui seront douze au total, et formeront la « Tribu Arc en ciel ». Mais, en 1968, ruinée et abandonnée, Joséphine doit quitter les Milandes. Heureusement en 2001, la famille de Labarre achète la propriété qui appartient aujourd’hui à leur fille Angélique de Saint-Exupéry. Passionnée et fascinée par l’histoire de Joséphine Baker, elle fait revivre la maison en chinant dans le monde entier des objets ayant appartenu à Joséphine. Labellisé « Maison des Illustres » en 2012, le château est devenu un lieu habité par l’âme de l’artiste.

 

 


Dernière soirée à Sarlat : c’est le jour du marché nocturne. La ville est en liesse et de nombreuses échoppes ambulantes se sont installées sur les places et dans les ruelles. Pour l’occasion, j’ai choisi la cuisine d’un chef argentin Christian Borini et son restaurant Aux Trois Sens. Foie gras, canard, glace au safran et mangue clôturent de manière gourmande mon périple dans la Vallée de la Dordogne.

Riche de ses traditions, imprégnée par une convivialité sincère, auréolée d’une histoire riche et mouvementée, elle porte bien son nom de « Vallée des Merveilles »!
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