Cinq heures séparent Paris de La Lozère ; c’est peu et c’est beaucoup en termes de changement de vie et de dépaysement. Le Château d’Orfeuillette offre tout ce charme et une table gourmande. Puis, direction Les Gorges du Tarn qui abritent le très charmant Hôtel de La Muse et du Rozier. Bienvenue en vacances avec ATTITUDE Luxe !


Château d’Orfeuillette en Margeride au nord-est de La Lozère

À la fin du XVème siècle, la propriété est un simple relais de chasse. Au fil du temps et des mariages, les familles se succèdent jusqu’à l’arrivée vers 1850 de Théophile Roussel (médecin, homme politique ayant œuvré pour la protection de l’enfance) qui transforme le Domaine d’Orfeuillette en un château néo-renaissance avec deux tourelles et des dépendances. Racheté par la famille Brunel dans les années 2000, le Château retrouve son panache et onze chambres et suites conçues comme une parenthèse enchantée.
Pour dîner, « Le Théophile » offre un décor intimiste et contemporain. Cette table distinguée par Logis de France et notée 4,6/5 dans le guide Michelin 2019 souligne la cuisine inventive du Chef Martin Berger.

 


Au petit matin, promenez- vous dans le parc avec ses allées, son petit ruisseau et ses arbres fruitiers, … et partez à la rencontre des ânes et des chèvres qui y gambadent avec bonheur !

En sortant du Château, je vous conseille de faire un arrêt gourmand à La Place du marché : encore une idée de Christophe Brunel qui a imaginé un bio concept store dédié aux produits du terroir et à la santé avec une sélection de près de 5 000 références (vins, tisanes, herbes, …) auxquelles s’ajoutent boulangerie, boucherie-charcuterie, fromagerie, bar et espace de restauration.

 


Au bord du Tarn, La Muse et le Rozier

En suivant la Route des Causses et des Cévennes, paysage culturel de l’agro-pastoralisme méditerranéen classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2011, nous changeons de département et entrons en Aveyron par le village de Mostuéjouls. C’est ici que Sandrine et Jean - Philippe Bonneville se sont installés il y a dix-sept ans en reprenant l’Hôtel de La Muse et du Rozier. Issus tous deux de l’hôtellerie de luxe, ils ont fait de cet hôtel une adresse incontournable dans les Gorges du Tarn.

 

Et au milieu coule une rivière…

Les chambres de cet hôtel 4* sont tournées vers la rivière et bénéficient ainsi d’une vue apaisante à peine troublée par le chant du Tarn. Entièrement décorées par Sandrine, les vingt-huit chambres et suites sont spacieuses et lumineuses : Sandrine a en effet retenu des matériaux clairs et sobres (bois et vannerie) pour laisser la place au paysage. Depuis les larges baies vitrées de ma chambre, se découvre un environnement exceptionnel : les Gorges du Tarn.

 

 

Des gourmandises

Pour le petit-déjeuner, vous avez le choix des terrasses : la plus longue surplombe la rivière et permet d’en admirer les méandres. Un peu plus en contrebas, dans le prolongement du jardin zen, d’autres tables permettent de prendre un café au bord du Tarn où passent de temps en temps des canards.

La Table du Chef Stéphane Ryder étant réputée, je vous conseille de réserver votre dîner à l’avance. Il propose une cuisine gouteuse et raffinée révélant la saveur et l'authenticité des meilleurs produits locaux. Dans sa carte qui évolue au rythme des saisons, le Chef ne met en scène que des produits frais et de qualité. Notons encore que les petits pains aux céréales ou aux noix sont faits maison et que la carte de vins comprend plus de trois cents références avec une part belle aux vins régionaux.

 


Côté distraction et détente, La Muse et Le Rozier possède une belle piscine tournée vers le Causse Méjean. Les plus téméraires (et j’en suis) préféreront se baigner dans la rivière. Un peu fraiche sur le moment, elle devient vite délicieuse surtout lorsqu’on se laisse emporter par les courants ! Et après la baignade, installez-vous dans l’un des transats posés au bord de la rivière. Enfin, l’hôtel propose aussi des stages de yoga et des séjours bien-être.

 

 

Villages du Rozier, de Mostuéjouls et de Peyreleau

A deux pas de l’hôtel, on rejoint facilement le village du Rozier et l’on passe devant le pont de La Muze emporté deux fois par des crues. Les amateurs de spéléologie connaissent bien les lieux : une stèle rappelle en effet qu’Edouard Alfred Martel, père de la spéléologie, a descendu en 1883 le canyon du Tarn jusqu’au Rozier, a levé le plan de Montpellier-le- Vieux en 1884 (je vous en reparlerai plus loin), a exploré la grotte de Dargilan en 1885 et le gouffre de Padirac en 1890.

Un peu plus loin, je vous recommande de vous promener dans les villages des Mostuéjouls et de Peyreleau. Il y règne un silence traversé de temps en temps par les pas sur les calades. Admirez au passage les magnifiques cardabelles séchées accrochées sur les portes. Elles vous souhaitent la bienvenue !

 

 
La Cité de Pierres à Montpellier-le-Vieux

Ce matin, je vous emmène dans le Parc Naturel Régional des Grandes Causses à Montpellier-le-Vieux. Nommée ainsi par les bergers venant à pied de Montpellier, la cité imaginaire est un voyage dans le temps et hors du temps. Sur le causse, à huit cents mètres d’altitude, le temps a changé : le vent souffle et la température a baissé. Autour de moi, s’étend à perte de vue une forêt de pins, de buis et des pâtures. La Cité de Pierres permet de revivre l’exploration de Martel en 1884, à pied ou en train. Ce matin, c’est la guide Frédérique qui conduit le petit train et me raconte les 7 clés de découverte du site : géologie, panoramas, Roc’Art, traces de vie, flore, l’aventure Martel, légendes. Je contemple ainsi 170 millions d’année de formation par l’eau et le vent et m’amuse à reconnaitre à travers d’impressionnants monolithes l’éléphant, la porte de Mycènes, le trou de la lune, le sphinx, la tête de l’ours, … La végétation est omniprésente et d’une richesse incroyable : des pins, hêtres, buis, noisetiers … cohabitent aves des fleurs de toutes les couleurs telles que les cistes, anémones, asters, cardabelles, … La Cité de Pierres est donc un endroit idéal pour se ressourcer, marcher, respirer, s’amuser, grimper,…

 




En canoë dans les Gorges du Tarn

Autre aventure à vivre pleinement : une descente en canoë depuis le village de La Malène. Au cœur des Gorges, ce village est le point de départ parfait pour s’offrir une virée rafraichissante. Rendez-vous est pris auprès de CANOE 2000 pour un embarquement immédiat. Alors qu’au XIXème, la rivière servait au transport du bois, elle voit passer aujourd’hui des canoës et des bateliers et leurs barques. A bord de mon canoë, sur environ huit kilomètres, je vais descendre la rivière le long de ses falaises vertigineuses, admirer le Cirque de Saint Marcellin, apercevoir d’anciennes habitations troglodytes et vivre des fous rires dans les petits rapides. Deux heures sportives et dépaysantes que je recommande aux petits et aux plus grands !

Les Gorges du Tarn offrent donc mille et unes distractions aux amoureux de nature et culture. Un bon moyen de se vider la tête.

La semaine prochaine, nous nous retrouverons à St Urcize, ce joli village du Massif Central en Aubrac.

www.hotels-brunel.com
www.hotel-delamuse.fr

www.lacitedepierres.com
www.canoe2000.fr