Ce matin le temps est couvert et frais, serait-il comme nous, chagrin de nous voir quitter le Camp ? En effet, nous serions bien restés quelques jours de plus afin de découvrir les activités nautiques, faire une balade à cheval, ou une nouvelle marche dans l’immensité. Rétrospectivement cet espace nous tourne un peu la tête ! Mais l’heure est venue de vous faire découvrir le Jardin Majorelle et ses musées, une merveille de poésie, de couleur et de souvenirs…liés bien sûr à Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé.

A la découverte de Marrakech

Inara Camp se situe à moins de trente kilomètres de Marrakech, aussi une visite s’impose-t-elle. Fascinante, passionnante, mystérieuse, étourdissante, envoûtante, accueillante, Marrakech est une ville aux mille visages. Chacun trouve son bonheur dans la ville ocre. Les passionnés de culture et d’histoire seront comblés, les sportifs et les aventuriers seront ravis, ceux qui recherchent la tranquillité et le repos repartiront pleinement heureux, tout comme les noctambules, et les familles qui profiteront de vacances privilégiées.

La médina est un véritable havre de paix, entre modernisme et tradition.  Se perdre dans la médina au niveau de la Mederssa Ben Youssef est une expérience à vivre, sachant que toutes les ruelles mènent à la place Djemaa el Fna et que la mosquée de la Koutoubia sert de repère. Déambuler ensuite vers le centre moderne de la ville rouge, GUELIZ, est un contraste étonnant. C’est le quartier idéal pour flâner, se laisser aller au shopping, se restaurer, faire une balade en calèche et rencontrer les Marrakchis.
Le Jardin Majorelle

Ce qui retiendra particulièrement mon attention est un havre de paix, caché derrière une porte : Le Jardin Majorelle.

Une frénésie de couleurs éclatantes, de bleu outremer, devenu le « bleu Majorelle », de jaune citron, de turquoise, … tous les dégradés possibles de vert et des tâches immenses de rose fuchsia, avec les bougainvilliers qui s’étalent voluptueusement sur les murs.  

En 1919 le peintre français Jacques Majorelle (1886-1962) s’installe dans la médina de Marrakech qui était alors sous protectorat français. En 1922, il achète une palmeraie en bordure de celle de Marrakech et fait construire sept ans plus tard la Villa Bousafsaf d’architecture classique marocaine. Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, qui l’acquièrent en 1980, la rebaptiseront Villa Oasis.

En 1931, Majorelle fait appel à l’architecte Paul Sinoir pour construire son atelier de style Art déco et crée un jardin autour de sa villa, planté d’une végétation luxuriante où se nichent des centaines d’oiseaux. Ce jardin est une œuvre d’art vivante, composé de plantes exotiques et d’espèces rares, qu’il rapporte des voyages qu’il effectue dans le monde entier : cactus, yuccas, nénuphars, nymphéas, jasmins, bougainvillées, palmiers, cocotiers, bananiers, bambous… En 1937 l’artiste crée un bleu outremer à la fois intense et clair : le bleu Majorelle, dont il teinte son jardin qu’il ouvre au public en 1947. Après son décès le jardin est laissé à l’abandon.

           

En 1980, Pierre Bergé et Yves Saint Laurent en font l’acquisition pour le sauver d’un projet immobilier et lui redonner vie. Pierre Bergé décide de faire don du Jardin Majorelle à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, après le décès d’Yves Saint Laurent en 2008. Le paysagiste Madison Cox redonnera toutes ses lettres de noblesse à ce jardin dans un souci de préservation de l’environnement en y introduisant de nombreuses variétés de plantes grasses et endémiques, ainsi qu’en substituant du gravier rose aux couleurs de Marrakech au gazon.

« Au Maroc, j’ai compris que mon propre chromatisme était celui des zelliges, des zouacs, des jellabas et des caftans. Les audaces qui sont depuis les miennes, je les dois à ce pays, à la violence des accords, à l’insolence des mélanges, à l’ardeur des inventions.  Cette culture est devenue la mienne, mais je ne me suis pas contenté de l’importer, je l’ai annexée, transformée, adaptée. »

Yves Saint Laurent 1983

   

Photographies du jadin Majorelle ©Attitude-luxe
Le Musée Yves Saint Laurent

Le musée Yves Saint Laurent à Marrakech, a ouvert ses portes au public le 19 octobre 2017. Dédié au couturier et à son œuvre, il accueille une partie de la collection de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent qui comprend 5 000 vêtements, 15 000 accessoires haute couture, ainsi que des dizaines de milliers de dessins, conservés au 5 avenue Marceau à Paris.

Plus qu’une rétrospective incluant les « incontournables » d’Yves Saint Laurent (le caban, la robe Mondrian, le smoking, la saharienne) l’exposition, ancrée à Marrakech, est un voyage au cœur de ses inspirations.

À proximité du Jardin Majorelle, ce nouveau bâtiment, d’une surface totale de près de 4 000 m2, est plus qu’un simple musée. Il comprend un espace d’exposition permanente de 400 m2, présentant l’œuvre d’Yves Saint Laurent dans une scénographie originale de Christophe Martin. Le musée accueille également une salle d’expositions temporaires, une bibliothèque de recherche rassemblant plus 5 000 ouvrages, un auditorium de 150 places, une librairie et un café avec terrasse.

           

La conception de ce projet a été confiée à Studio KO. C’est en parcourant les archives du couturier que ce cabinet d’architectes a été interpelé par les courbes et lignes droites, la succession des déliés et coupes franches dans l’œuvre d’Yves Saint Laurent. Ainsi, en façade, le bâtiment se présente comme un assemblage de cubes, habillés de dentelles de briques, motifs qui rappellent la trame d’un tissu. L’intérieur, telle une doublure de vêtement, est radicalement diffèrent : velouté, lisse et lumineux.

1/ Patio circulaire, mYSLm, © Fondation Jardin Majorelle / Photo Nicolas Mathéus
2/ Entrée de la salle YSL, mYSLm  © Fondation Jardin Majorelle / Photo Nicolas Mathéus
3/
Biographie en images, salle YSL, mYSLm © Fondation Jardin Majorelle / Photo Nicolas Mathéus
4/
Entrée de la galerie de photographies, mYSLm © Fondation Jardin Majorelle / Photo Nicolas Mathéus

L’exposition

Cinquante modèles articulés autour des thèmes chers à Yves Saint Laurent : le « Masculin-Féminin », « le Noir », « l’Afrique et le Maroc », « les voyages imaginaires », « les jardins », « l’art », proposent une lecture originale de l’œuvre du couturier à travers des modèles rarement présentés au public. Une rotation régulière est prévue pour en assurer la meilleure conservation possible, mais aussi pour réactiver constamment l’exposition. La scénographie de Christophe Martin magnifie les modèles dans un écrin noir et minimal. Une installation audiovisuelle immersive invite à découvrir le processus créatif du couturier, où croquis, photographies, défilés, films, voix et musiques dialoguent avec les œuvres et expriment l’univers du couturier.

   


« Illustrer le geste du grand couturier : c‘est ainsi que je définirais la genèse scénographique du musée de Marrakech. Il ne s’agit pas d’une rétrospective, mais plutôt d’un voyage au cœur de l’œuvre. Plus de cinquante de ses créations pour la plupart jamais montrées, sont présentées dans une installation sobre et sans artifices qui accompagne et souligne l’œuvre. Un immense portrait lumineux d’Yves Saint Laurent irradie et enveloppe ses modèles. »  Christophe Martin

1/ Vue de la salle YSL © Fondation Jardin Majorelle / Photo Nicolas Mathéus

2/ « Le cabinet de curiosités », salle YSL, mYSLm © Fondation Jardin Majorelle / Photo Nicolas Mathéus



Le Musée Berbère


C’est dans l’ancien atelier de peinture de Jacques Majorelle qu’a été inauguré en 2011 le musée berbère, sous le Haut Patronage de sa Majesté le Roi Mohamed VI. Il présente un panorama de l’extraordinaire créativité de ce peuple, le plus ancien de l’Afrique du Nord. Du Rif au Sahara, plus de 600 objets collectionnés par Pierre Bergé et Yves Saint Laurent attestent de la richesse et de la diversité d’une culture toujours vivante.

Savoir-faire matériels et immatériels au travers d’objets et ustensiles quotidiens ou cérémoniels y sont présentés. Les parures, quant à elles, tiennent une place considérable dans le musée. Elles sont l’expression de l’identité tribale et du statut social de la femme qui les porte. Vêtements, parures et accessoires témoignent, à leur tour, de l’identité berbère.

Une salle dédiée aux costumes, armes, tissages, tapis, portes décorées des demeures et instruments de musique clôt l’exposition.




La boutique Jardin Majorelle

Avec à sa tête, pour la partie création, le designer Stephen di Renza, la boutique regorge de trésors qui sont totalement en phase avec les codes créés par Yves Saint Laurent tout au long de sa carrière prolixe.

Sacs à mains et pochette en cuir brodés ou décorés de boutons anciens en argents –pour la plupart des pièces uniques magnifiques–, petites maroquinerie, robes en soie, vestes, foulards, bijoux, objets de décoration …, chaque pièce, réalisée à la main, est une ode aux savoir-faire des grandes maisons de luxe. Impossible de ne pas y trouver « son objet » à rapporter précieusement ou à offrir.

Américain d’origine, Stephen di Renza, a la grâce des chats, et un faux air de Foujita, sans doute dû à ses cheveux de jais et à ses grandes lunettes cerclées de noir, derrière lesquelles il cache une ombre de timidité. Il a travaillé dans le monde entier pour des Maisons du Luxe, dont certaines appartenant au groupe Richemont. Concepteur de produits, directeur de collections ou directeur artistique, il est toujours animé d’une créativité riche et originale. A la suite d’un voyage au Maroc, en 1999, il a le coup de foudre pour un riad à Fès qu’il achète sur le champ et s’y installe définitivement en 2007.

En 2013, Pierre Bergé, lui propose de prendre la direction artistique de la boutique du Jardin Majorelle, Stephen di Renza accepte et réussi le défi de faire vivre l’esprit Yves Saint Laurent tout en mettant en avant le savoir-faire marocain. Il installe un atelier qui confectionne les vêtements et le dirige avec le souci du moindre détail, les autres pièces sont réalisées exclusivement au Maroc, dans des ateliers strictement sélectionnés. De même la qualité des matières est sans faille et Stephen s’emploie à sourcer les meilleurs fournisseurs réservent à la boutique leur plus belles matières.

     

La boutique est propriété de la Fondation Majorelle, (Fondation à but non lucratif). Et tous les bénéfices sont réinvestis au Maroc dans des projets éducatifs, culturels ou médicaux, des domaines dont Pierre Bergé et Yves Saint Laurent se préoccupaient déjà de leur vivant.
 
Et aussi ….

Une salle d’expositions temporaires, une galerie de photographies, qui consacre tous les ans un photographe en lien avec l’univers d’Yves Saint Laurent, une librairie, un auditorium Pierre Bergé, une bibliothèque et le café « Le Studio, qui emprunte son nom au studio de création d’Yves Saint Laurent, 5 avenue Marceau et suggère une atmosphère paisible et intime qu’Yves Saint Laurent aimait retrouver dans son atelier. Plus qu’un café, cet endroit appelle au calme, il a une capacité de 75 couverts et sa carte propose des plats traditionnels marocains et français revisités, en privilégiant des produits de première qualité.

©Attitude-luxe-Stephen di Renza, dans la boutique Jardin Majorelle
Yves Saint Laurent

« Yves Saint Laurent est né le 1er août 1936, à Oran, en Algérie, où il passe toute sa jeunesse. En 1955, après un séjour à l’école de la Chambre syndicale de la haute couture à Paris, Michel de Brunhoff, alors directeur de Vogue (Paris), le présente à Christian Dior, qui l’engage aussitôt comme assistant. À la mort de ce dernier, en 1957, Yves Saint Laurent prend la direction artistique de la maison Dior. Sa première collection, dite Trapèze, présentée en janvier 1958, connaît un immense succès. Appelé à faire son service militaire et hospitalisé au Val de Grâce, il est licencié par la maison Christian Dior en 1960.

Yves Saint Laurent décide, avec Pierre Bergé qu’il a rencontré en 1958, de créer sa propre maison de couture, dont la première collection est présentée le 29 janvier 1962 au 30 bis rue Spontini à Paris. Ils y resteront douze années pendant lesquelles Yves Saint Laurent inventera la garde-robe de la femme moderne : le caban et le trench-coat dès 1962, le premier smoking en 1966, la saharienne et le premier tailleur-pantalon en 1967, les premières transparences et le premier jumpsuit en 1968... En se servant des codes masculins, il apporte aux femmes l’assurance, l’audace et les symboles du pouvoir, tout en préservant leur féminité. Mais Yves Saint Laurent souhaite habiller toutes les femmes, et non seulement les riches clientes haute couture : sa boutique SAINT LAURENT rive gauche, créée en 1966 à Paris, est la première boutique de prêt-à-porter portant le nom d’un couturier, et ouvre la voie à ce qu’est devenue la mode aujourd’hui.

À partir de la fin des années 1950, et tout au long de sa carrière, Yves Saint Laurent crée des costumes pour le théâtre, le music-hall, le ballet et le cinéma. Il collabore avec Roland Petit, Claude Régy, Jean-Louis Barrault, Luis Buñuel, François Truffaut... et habille Jean Marais, Zizi Jeanmaire, Arletty, Jeanne Moreau, Isabelle Adjani, ainsi que Catherine Deneuve, avec qui il tisse une amitié fidèle. Dès 1965, Yves Saint Laurent rend hommage aux artistes à travers ses collections haute couture, avec par exemple les célèbres robes Mondrian, en 1966 avec les robes pop’art puis son hommage important à l’art Bambara en 1967. Dans les années 1970, il présente des collections-hommage à Picasso et à Diaghilev, et des hommages à Matisse, Cocteau, Braque, Van Gogh, Apollinaire, dans les années 1980.

   

Tous les ans, les 1ers décembres et 1er juin, Yves Saint Laurent part quinze jours à Marrakech pour dessiner sa collection haute couture. Le Maroc, qu’il a découvert en 1966, aura une grande influence sur son travail et ses couleurs, tout comme ses voyages imaginaires : le Japon, l’Inde, la Russie, la Chine, l’Espagne sont autant de sources d’inspiration pour ses collections.

En 1974, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé installent la maison de couture au 5 avenue Marceau à Paris, où le couturier affirme son style. En 1983, le Metropolitan Museum of Art de New York lui consacre une rétrospective intitulée Yves Saint Laurent : 25 Years of Design. C’est la première fois qu’un créateur de mode y reçoit, de son vivant, un tel honneur. Par la suite, de grandes expositions se sont tenues à Pékin, Moscou, Sydney, Tokyo et bien entendu à Paris, au musée des Arts de la mode, en 1986. En 1998, Yves Saint Laurent met en scène trois cents mannequins sur la pelouse du Stade de France à l’occasion de la Coupe du monde de football.

Le 7 janvier 2002, il annonce lors d’une conférence de presse qu’il met fin à sa carrière. Le 22 janvier de la même année, au Centre Pompidou, un défilé rétrospectif retrace en plus de 300 modèles, dont sa dernière collection printemps-été 2002, quarante années de création. Le 10 mars 2004, la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent ouvre ses portes au public avec l’exposition intitulée Yves Saint Laurent, Dialogue avec l’Art. Elle sera suivie de plus de vingt expositions dédiées à l’art, à la mode et au design présentées entre 2004 et 2016. La Fondation assure la conservation et le rayonnement de l’œuvre d’Yves Saint Laurent à travers des publications et des expositions organisées en France comme à l’étranger. En 2007, Yves Saint Laurent est élevé au rang de Grand Officier de la Légion d’honneur.  Le 1er juin 2008, Yves Saint Laurent décède à son domicile parisien dans sa soixante-douzième année. »

1/ Yves Saint Laurent, Place Djemaa El Fna © Reginald Gray
2/ Pierre Bergé et Yves Saint Laurent © DR
3/ Yves Saint Laurent © Pierre Bergé
Informations pratiques

Musée Yves Saint Laurent Marrakech
Ouvert tous les jours sauf le mercredi 10 h – 18 h Dernière admission à 17 h 30
Tarif public : 100 DH Tarif citoyens marocains et résidents étrangers au Maroc : 60 DH
Rue Yves Saint Laurent - Marrakech
T. +212 (0)5 24 29 86 86

info@jardinmajorelle.com

www.museeyslmarrakech.com

www.jardinmajorelle.com
 

Hall du mYSLm, Oiseau Sénoufo, première acquisition de Pierre Bergé et Yves Saint Laurent en 1960, © Fondation Jardin Majorelle / Photo Nicolas Mathéus




InaraCamp

Localisation : à 30 km de Marrakech 


Transports
Transavia propose plusieurs vols au départ d’Orly à destination directe de Marrakech.
Tarif du vol entre 29 et 299 €, selon le calendrier.
Un vol part d'Orly à 10h30 et arrive à 14h45 à Marrakech.

www.transavia.com/fr

ou si vous êtes sur place un transfert en navette avec un départ du parking derrière l’Hôtel de la Mamounia à Bab J’did à 250 MAD par personne.

Tarifs

Hébergement 
Tente Inara -suite double à 4000 MAD incluant diner & petit-déjeuner.
Environ 358 € au cours du 10 avril 2020
Tente Emotion double à 2800 MAD incluant diner & petit-déjeuner.
Environ 250 € au cours du 10 avril 2020

Restauration
Déjeuner Menu à 350 MAD par personne sous tente privée /Environ 32 € au cours du 10 avril 2020
Dîner Menu à 550 MAD par personne sous tente privée /Environ 50 € au cours du 10 avril 2020

Activités
Balade en dromadaire à 300 MAD par personne /Environ 27 € au cours du 10 avril 2020
Quad simple à 900 MAD pour 2 heures / Environ 80 € au cours du 10 avril 2020
Formule de privatisation pour événements (prix sur demande)
Photographie ©Attitude-luxe

Contact Inara Camp Chez Oued Side Story
55, bd Mohamed 5 - 40000 Marrakech
Tél. : +212 608-015015
contact@inaracamp.com

www.inaracamp.com

www.facebook.com/inaracamp
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