Plus qu'un film, Un monde plus grand, est une initiation au chamanisme, au cœur de la Mongolie. L’histoire est inspirée du livre de Corine Sombrun, « Mon initiation chez les Chamanes », qui a été à l’initiative des premières recherches scientifiques sur la transe chamanique mongole. Dans le film son rôle est interprété avec une grande sensibilité par Cécile de France, dont le côté animale sied parfaitement à cette histoire originale et touchante.  

L'histoire

Partie en Mongolie chez des éleveurs de rennes pour enregistrer des chants traditionnels, Corine pensait pouvoir surmonter la mort de Paul, son grand amour. Mais sa rencontre avec la chamane Oyun bouleverse son voyage, elle lui annonce qu’elle a reçu un don rare et doit être formée aux traditions chamaniques. De retour en France, elle ne peut refuser ce qui s’impose désormais à elle : elle doit repartir pour commencer son initiation… et découvrir un monde plus grand.
La réalisatrice, Fabienne Berthaud, c'’est inspiré du livre Mon initiation chez les Chamanes de Corine Sombrun, qui lui a été proposé par ses productrices. Elle a trouvé le juste milieu entre une certaine liberté d’adaptation, qui lui permettait de faire un film romanesque, tout en respectant la vie de Corine Sombrun. Cette dernière a été très présente pendant toute la fabrication du film : consultante sur le scénario, conseillère technique sur les scènes de transes, elle double Oyun la chamane pendant la cérémonie et elle est l’esprit Tseren dans la forêt. On ne la voit jamais mais elle est partout. Corine est « l’esprit » du film.

« Mélangeant fiction et réalisme documentaire, cette histoire est universelle. Chacun d’entre nous peut s’identifier. Elle interroge nos peurs ; ce que l’on ne comprend pas et ce que l’on ne maîtrise pas, entre visible et invisible, rationnel et irrationnel, entre science et chamanisme. Mais, avant tout, c’est une grande histoire d’amour. »

Fabienne Berthaud nous parle de Cécile de France :

« Au-delà de son talent d’actrice, Cécile possède un côté animal, c’est une instinctive, elle est en recherche permanente, curieuse, dans la découverte, elle est avide d’expériences, c’est une personne très ancrée dans sa vie, très équilibrée et suffisamment solide pour se risquer à des expériences inconnues sans en être déstabilisée. Elle n’a pas eu peur du sujet, c’est une passionnée. Et puis, elle était aussi capable de vivre pendant plusieurs semaines au milieu de la steppe sans eau courante, sans connexion internet, coupée du monde. Ce qui n’est pas donné à tout le monde… »

Du chamanisme aux recherches scientifiques...

La fin du film présente Corine Sombrun étant à l’initiative des premières recherches scientifiques sur la transe chamanique mongole. Depuis son apprentissage en Mongolie, Corine a écrit des livres sur le chamanisme et collaboré avec de nombreux chercheurs et psychiatres, pour tenter de comprendre si l’accès à la transe est une capacité oubliée du cerveau. Ces recherches ont permis de considérer cet état non plus comme un « don » exceptionnel réservé aux seuls chamans, mais comme un potentiel cognitif en sommeil, qu’il serait possible de développer en chacun de nous. De nombreux chercheurs travaillent actuellement avec elle pour comprendre les mécanismes liés à cet état, ainsi que ses potentielles applications thérapeutiques.


L'Histoire de Corine Sombrun

Après le décès de son grand amour, Corine Sombrun part s’installer à Londres où elle travaille comme compositrice et reporter pour la radio BBC World Service. L’un de ces reportages la conduit en 2001 en Mongolie où le chaman Balgir lui annonce qu’elle a le « don » et devra suivre l’enseignement spécifique réservé aux chamans. Formée pendant plusieurs années aux rituels et techniques de transe, Corine collabore depuis 2006 avec des chercheurs dans le but de comprendre les mécanismes cérébraux liés à ces états de transe. Cette collaboration est à l’origine de la première étude scientifique sur la transe chamanique mongole (Flor-Henry et al . 2017, Cogent Psychology).

En 2015, Corine met en place un programme de recherche pour induire la transe par la seule volonté. Testé sur plus de 500 volontaires, ce programme a permis à 85 % d’entre eux de vivre une transe, démontrant qu’elle n’est pas un don réservé aux seuls chamans, mais bien un potentiel de tout cerveau humain, à la fois outil d’exploration d’une réalité sous-jacente et outil de développement cognitif. De nouveaux protocoles avec le Pr. Steven Laureys au CHU de Liège sont en cours, pour comprendre les mécanismes et les applications thérapeutiques liés à ce potentiel, désormais appelé « Transe cognitive ».

En 2019, avec le Pr. Francis Taulelle, chercheur en résonance magnétique au CNRS et à l’Université de Louvain, Corine a contribué à la création du TranceScience Research Institute, un réseau international de chercheurs investis dans les études neuroscientifiques de la transe. Elle a également écrit plusieurs livres, pour parler de son parcours, défendre la planète et la culture des peuples premiers. Son dernier livre, en collaboration avec le chef indien d’Amazonie Almir Surui, vient d’être récompensé aux Etats-Unis par le Independant Publisher Book Award for Environment/Ecology .
Informations

2019 – France / Belgique – 1h40 – 1,85 – 5.1
D’après le livre « Mon initiation chez les chamanes » de Corine Sombrun

Sortie le 30 octobre

Avec dans le rôle de Corine,  Cécile de France et
Naraa : Narantsetseg Dash
Oyun : Tserendarizav Dashnyam
Marc : Arieh Worthalter
Louise : Ludivine Sagnier

Réalisation  Fabienne Berthaud
Scénario, adaptation, Fabienne Berthaud dialogues Claire Barré
Consultante scénario  Corine Sombrun d’après « MON INITIATION CHEZ LES CHAMANES » de CORINE SOMBRUN publié  aux Éditions Albin Michel
Image  Nathalie Durand
Montage   Simon Jacquet
Son  Fabrice Osinski, Paul Heymans et Thomas Gauder
Musique originale  Valentin Hadjadj
Décors   Eve Martin
Costumes   Mimi Lempicka
Casting   Richard Rousseau
Direction de production  Julie Flament
1er assistante mise en scène Céline Bailbled
Produit par  Carole Scotta, Christine Palluel et Barbara Letellier
Producteurs associés  Caroline Benjo et Simon Arnal
Coproduit par  Geneviève Lemal

Crédit photo : Haut et Court / 3x7 Production