Construite à partir des chefs-d’œuvre de la Tate Britain, cette exposition propose une période phare dans l’histoire de la peinture en Angleterre, des années 1760 jusqu’à 1820 environ. Sous le règne du roi George III, l’histoire de la Grande Bretagne est illustrée par une importante transformation de la société, une place affirmée du pays sur la scène internationale et par un essor artistique et culturel. Sur le modèle français, ouvre en 1868, la Royal Academy of Arts, témoin d’une ambition esthétique nouvelle et d’une volonté des artistes de se constituer en « école ».


L’exposition débute par une galerie de portraits monumentaux. Parmi les grands acteurs de l’art du portrait dans les années 1760, deux peintres sont face à face : Joshua Reynolds et Thomas Gainsborough. Le premier jouit d’une belle renommée auprès de l’élite tandis que le second puise son inspiration auprès des plus modestes. Tous deux sont parmi les membres fondateurs de la Royal Academy of Arts et leur antagonisme crée de nouvelles vocations : apparaissent Francis Cotes, Johan Zoffany ou encore George Rommey.

L’exposition montre aussi un autre courant celui des « conversation pieces » où sont représentées des groupes peints comme des scènes de genre. C’est une peinture pleine de naturel, de fraicheur et de liberté telle des instantanés de vie familiale.








 
      
Thomas Gainsborough                                       Joshua Reynolds
Lady Bate-Dudley                                               L’Honorable Miss Monckton
© Tate, London

Dans un contexte de guerre contre une France révolutionnaire et napoléonienne, la peinture de paysage trouve une place inédite et valorise l’identité britannique. Croquées sur place, ces scènes sont décrites avec beaucoup de naturalisme. Peindre à l’aquarelle est un medium qu’utilisent des peintres comme Francis Towne ou encore Joseph Mallord William Turner. Cette technique par aplats, lavis ou taches donne de la vitalité au paysage anglais.

On voit aussi fleurir des paysages aux frontières de l’Empire. Après la signature du Traité de Paris en 1863, la Grande Bretagne s’impose comme une puissance coloniale en Amérique, au Canada et en Indes, ainsi que dans Les Caraïbes.  Des peintres comme Zoffany, Thomas Danielli ou William Hodges proposent des peintures qui s’appuient sur les conventions de la peinture de paysage européenne mais réhaussées de touches d’exotisme issues de la vie anglo-indienne, par exemple.

Informations :

Rendez-vous au Musée du Luxembourg jusqu’au 16 février 2020 pour se plonger dans cet âge d’or de la peinture anglaise.
19 rue de Vaugirard
75006 Paris

Horaires
Ouverture tous les jours de 10h30 à 19h, nocturne jusqu'à 22h le lundi
Ouverture les 24 et 31 décembre 2019 de 10h30 à 18h et tous les jours fériés sauf le 25 décembre 2019

Accès
RER : ligne B, arrêt Luxembourg (sortie Jardin du Luxembourg)
  • Métro : ligne 4, arrêt Saint Sulpice ; ligne 10, arrêt Mabillon
  • Bus : lignes 58, 84, 89, arrêt Luxembourg ; lignes 63, 70, 87, 86, arrêt Saint Sulpice
Parking
Marché Saint-Germain (Accès par la rue Lobineau)
  • Parking Place Saint Sulpice, Paris 6e


 
    
John Constable                                                                                             Joseph Mallord William Turner
Marlvern Hall, dans le Warwickshire                                                               Chamonix et le Mont Blanc, depuis les versants de Montenvers
© Tate, London