C’est un voyage comme je les aime : mélange de culture, de détente et d’épicurisme. Après notre installation au Domaine de la Bretesche, élégant Relais & Châteaux dans le parc de la Brière, nous visiterons Nantes, « la ville traversée par l’art ». Puis, nous découvrirons les jolis villages de La Roche-Bernard, Rochefort-en-Terre et de Kerhinet. Que les vacances commencent !
Domaine de la Bretesche ou le charme d’un château privé
Entre Bretagne et Loire Atlantique, et à seulement 4 heures de Paris, il est une adresse historique et épicurienne. C’est à Missillac exactement que se cache le Domaine de la Bretesche, propriété de la famille Bessé (groupe B Signature). Dans un parc de 200 hectares, les 32 chambres et suites sont installées dans les dépendances du Château des Barons de la Roche-Bernard, tandis qu’à l’ombre des tourelles se déroule l’un des plus beaux parcours de golf de 18 trous.
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Au détour d’un virage, apparaissent la Grande et la Petite Bretesche, deux magnifiques châteaux du XVème. La grille d’honneur franchie, je découvre les dépendances du Domaine ainsi que les premiers greens du Golf de la Bretesche. Accueillie par le Directeur Pierre Sancho, je plonge dans l’histoire des dépendances : ici, les anciennes écuries, le poulailler, le pigeonnier, des espaces aménagés et décorés par Anne Jousse qui aime proposer à ses hôtes raffinement, confort et bien-être. Ma chambre ouvre sur le golf et sur la cour carrée avec son tilleul et son jardin centenaire. Il règne un air de charme discret et de luxe douillet d’une demeure authentique. Comme toutes les chambres décorées de tissus Kenzo, Rubelli et Canovas, la mienne cultive un esprit contemporain et chaud dans des couleurs bleutées, orange et taupe.
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Au pays des Ducs de Bretagne, un peu d’histoire s’impose. Le château du XVème conserve son apparence médiévale avec ses clochetons de style néogothique et néo-Renaissance. Il ne faut pas manquer d’aller l’admirer lorsqu’il se reflète dans l’étang. Relais & Châteaux depuis 2003, premier hôtel du groupe Bessé, la propriété conjugue décoration classique et contemporaine dans un grand raffinement. Le Domaine achève d’ailleurs une nouvelle phase de rénovation pour mon plus grand bonheur. Quant au golf, dessiné en 1967 par le célèbre Henry Cotton, il est devenu l’un des plus beaux tracés en France et en Europe.
3 tables gourmandes
Sous la houlette du nouveau Chef Frédéric Murati, la cuisine au Domaine de la Bretesche affiche fièrement son ADN « la découverte des saveurs, des nouveaux mélanges ». Nantais d’origine, le Chef a fait ses classes dans les plus belles tables du monde avant de revenir dans sa région. Aimant les challenges, il veut reconquérir l’étoile du restaurant gastronomique Le Montaigu et s’en donne les moyens. Avec sa brigade, il a l’ambition de créer son potager dans les 2 ans à venir sur les 3 hectares acquis récemment. Il y cultivera des fleurs mais aussi des légumes et des arbres fruitiers.
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Pour le moment, il fait la joie des gourmands au restaurant Le Montaigu, la table gastronomique du Domaine. Du poisson au gibier en passant par les légumes oubliés, la carte du Chef fait la part belle aux produits sains et toujours de saison. Je recommande la formule 5 plats dont le Tartare de Daurade et sa gaufre aux algues et le Homard, ris de veau et asperges vertes. Le décor du restaurant vaut également le coup d’œil puisque le restaurant est installé dans l’ancienne remise à calèches dont les fenêtres ouvrent sur le grand étang du Domaine.
Dans un cadre tout aussi authentique, le Bar des écuries (ainsi nommé car il accueillait les chevaux du Château) est le lieu idéal pour déguster une flûte de Champagne ou les spécialités de thés et de whiskies suggérées par le Maître d’Hôtel. Le soir venu, allez-y déguster « Le Cocktail Bretesche », un subtil mélange de crème de cassis, pommeau de Bretagne, Fine de Bretagne, crémant de Loire et cerise Griotte, accompagné des gourmandises du Chef. Notez encore qu’à partir du mois de juillet, vous pourrez déguster de nombreux spiritueux présentés dans un luxueux bar mobile spécialement réalisé pour le Domaine.
Enfin, Le Club est la brasserie du Domaine : ouverte sur le golf, elle offre une carte gourmande dans un décor décontracté, accueillant et chaleureux avec ses chaises et banquettes recouvertes de cuir blanc et ses tables en acajou, C’est également le cadre idéal pour un apéritif, un thé, un café ou un cocktails entre 2 parties de golf.
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Autre temps fort sur le Domaine : le parcours de Golf de 18 trous. Inscrite pour une initiation, je rencontre Thierry Mathon, professeur au golf de la Bretesche depuis 1979 et joueur professionnel sur les circuits Français et européen de 1978 à 1996. Après avoir quelques échauffements, je suis prête à le suivre et à swinger sous un magnifique soleil. Abrité par une forêt centenaire, ce golf peut s’enorgueillir de compter parmi les plus beaux de France et même du monde. Son tracé, signé du cabinet d’architectes anglais Henri Cotton en 1967, s’inscrit avec élégance dans un décor où surplombent les tours et les remparts du château, ainsi que dans une nature d’une grande beauté avec massifs de rosiers, d’azalées, d’hortensias et de rhododendrons. Les non-golfeurs prendront aussi beaucoup de plaisir à s’y promener et à regarder les joueurs.
Depuis le Domaine, les virées touristiques sont nombreuses. A une quarantaine de kilomètres, je choisis de passer la journée à Nantes. Régulièrement baptisée « ville où il fait bon vivre », Nantes se découvre à pied, en tramway ou en navibus, le nez en l’air. Au détour de ses ruelles pavées, on découvre une ville vibrante et branchée qui parle histoire, design, déco, cuisine, arts,… Bienvenue dans la Cité des Ducs de Bretagne.
Ma première rencontre avec la ville commence par une grande page d’histoire. Envahie successivement, la ville est conquise par Clovis au Vème siècle et passe sous domination franque. On situe la formation du duché de Bretagne en 937 et Nantes en devient la capitale au XVème. Construit au XIIIème sur la muraille gallo-romaine de la cité des Namnètes, le premier château ducal disparaît au XVème pour laisser place à l'actuel monument. Celui-ci est l'œuvre de François II, dernier duc de la Bretagne indépendante qui veut faire du Château des ducs de Bretagne une forteresse militaire défensive face au pouvoir royal et le lieu de résidence principale de la cour ducale. Les travaux d'embellissement sont poursuivis par sa fille la duchesse Anne de Bretagne, deux fois reine de France par ses mariages successifs à Charles VIII et Louis XII. Après le rattachement de la Bretagne à la France en 1532, le Château des ducs de Bretagne devient aux 16ème et 17ème siècles le logis breton des rois de France, puis caserne, arsenal militaire et prison. Classé Monument historique en 1862, il est vendu par l'Etat à la Ville de Nantes en 1915, avant de devenir musée municipal. Il est aujourd’hui le Musée d’Histoire Urbaine et raconte les grands moments de l’histoire européenne et mondiale, de l’édit de Nantes aux grands bouleversements du 20e siècle en passant par le commerce colonial et la Traite des Noirs.
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©Philippe Piron ©Patrick Messina
Poursuivons notre promenade vers l’Ile de Nantes. Le cœur économique de Nantes a longtemps battu ici, dans l’île des chantiers navals. Leur fermeture en 1987 a tourné une page de l’histoire de la ville, qui se réécrit avec l’un des plus grands projets de rénovation urbaine d’Europe. Pour cela, « Nantes 2030 » fait appel à des architectes, urbanistes et paysagistes de renom, Jean Nouvel, Alexandre Chemetoff, Christian de Portzamparc, Marcel Smets et aujourd’hui Jacqueline Osty et Claire Shorter… Une volonté : accueillir l’ensemble des fonctions urbaines modernes tout en en développant la végétation sous plusieurs formes.
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Autre quartier à ne pas manquer : le Quartier Graslin. Bien qu’éprouvé par les bombardements de la seconde guerre mondiale, il demeure l’un des plus beaux exemples d’urbanisme des XVIIIe et XIXe siècles. Baptisé du nom de son promoteur, Graslin, il fut développé par les architectes Ceineray et Crucy. Ce quartier semi-piéton offre, au détour de ses rues commerçantes, terrasses agréables, boutiques chic ou monuments du patrimoine nantais. Les amoureux de shopping et l’architecture passeront aussi par le Passage Pommeraye crée en 1843. Un peu plus loin, l’Ile Feydeau atteste de la richesse des armateurs nantais avec ces immeubles construits en tuffeau et granit, parés de mascarons et de balcons en fer forgé Une plaque rappelle que Jules Verne est né sur cette « ville flottante ». Enfin, c’est dans le Quartier du Bouffay que se devine la cité médiévale avec ses anciennes ruelles évoquant d’anciennes corporations (rue des Échevins, de la Boucherie, des Petites Écuries, place du Change…) et sur les façades de rares maisons à pans de bois.
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©Martin Argyroglo ©Franck Tomps
Il est maintenant temps de gouter à la cuisine à Nantes. Plus que dans de nombreuses autres régions, le pays Nantais bénéficie d’un très large réseau de producteurs, maraîchers, pêcheurs, éleveurs, affineurs, et vignerons de grande qualité. Sur une jolie placette arborée, le restaurant ROZA est une très belle surprise. Le Chef Jean-François Pantaléon fait un retour remarqué dans sa région natale. Après 10 ans à Paris à travailler auprès des plus grands (Apicius, Anne de Bretagne, La Mare aux Oiseaux, le Meurice, La Grande Cascade, etc.), il signe dans un décor néo-bistrot contemporain une cuisine « d’instinct » (comme il dit) où il met en avant les produits régionaux, leur fraicheur et des associations audacieuses. Les amoureux des araignées de mer ne manqueront pas la prochaine carte !
Dernier incontournable nantais pour les petits et les grands : Les Machines de l’Ile. Nées de l’imagination de François Delaroziere et Pierre Orefice, les machines de l’Ile évoquent les « mondes inventés » de Jules Verne, de l’univers mécanique de Léonard de Vinci et de l’histoire industrielle de Nantes, sur le site exceptionnel des anciens chantiers navals. Parmi toutes les attractions, La Grande Galerie a elle seule vaut le détour avec le colibri ou la fourmi géants, le carrousel des mondes marins marin ou encore le Grand Eléphant. De fin septembre à début novembre, les Nefs s’animent et proposent de nombreux spectacles.
Et Nantes, c’est aussi le musée Jules Verne (et oui, il est nantais), le Jardin des plantes, le Musée d’Arts de Nantes, … Mais, pour le moment, prenons le navibus pour rejoindre la rive gauche de l’estuaire et le village de Trentemoult. Ancien port de cap-horniers devenu aujourd’hui port de plaisance, les habitations trentemousines ont façonné un village coloré, biscornu aux ruelles étroites où les nantais peuvent se retrouver sur un air de guinguette. C’est d’ailleurs là que le capitaine des bateaux de Jules Verne habitait. Passez par le pendule Roman Signer après avoir pris un verre à La Civette.
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Retour à Missillac, au Domaine de La Bretesche pour une promenade à vélo et j’ai le choix entre 3 parcours de 1,8 km à 7 km. Le sous-bois en fin de journée sent l’humus et les oiseaux chantent à tue-tête. Les contemplatifs et amoureux de la nature seront comblés ! Reposée et apaisée, je suis prête pour une autre parenthèse enchantée : un massage au Spa Cinq Mondes. Laissez-vous embaumer par des senteurs rares et une gestuelle issue de rituels ancestraux. Dans la chaleur douillette de ses cabines tamisées aux couleurs riches, le SPA de la Cour Carrée et ses partenaires privilégiés Cinq Mondes et Omnisens, vous initient à la découverte de nouveaux horizons sensoriels et à la relaxation de l’esprit. Le Domaine propose aussi d’autres distractions telles qu’un beau fitness, 2 magnifiques piscines dont une piscine extérieure chauffée, des tennis ou des randonnées à cheval.
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Avant de quitter la Bretagne, je consacre ma dernière journée à 3 villages de caractère : La Roche- Bernard, Rochefort-en-Terre et Kerhinet.
A 15 minutes du Domaine, le village de La Roche-Bernard s’impose ! Surplombant la Vilaine, cette ancienne place forte du protestantisme au XVIème a su préserver son patrimoine. Je vous invite à découvrir son Château, son Hôtel de Ville, ses hôtels particuliers, et à vous perdre dans son dédale de ruelles en pierre grise. Ne manquez pas non plus son marché et la fête de la Vilaine en fête pour admirer de nombreux gréments traditionnels.
Plus Beau Village de France et Petite Cité de Caractère de Bretagne, Rochefort-en-terre s'anime toute l'année de jolies boutiques, de galeries et d'échoppes d'artisans d'art. Il se déploie sur 1, 22 km2, ce qui en fait l’une des plus petites communes de France. Sise sur un éperon rocheux, sa position lui a très tôt donné un rôle stratégique majeur. Au détour d’une ruelle, vous découvrirez la collégiale du XIVe siècle, classée monument historique, plusieurs demeures privées du XVIe et XVIIe siècles, les ruines de l’ancien château.
Entre les communes de Guérande et Saint-Lyphard, se trouve un hameau de 18 chaumières, magnifique exemple de l'architecture briéronne dont le toit est fait des roseaux prélevés autrefois dans les marais. Kerhinet est aujourd’hui un joli musée à ciel ouvert sur les us et coutumes des briérons. Un sentier, guidé par 12 panneaux explicatifs, vous emmène faire le tour de ces habitats traditionnels en passant par la Maison du Parc (point d’information touristique avec un petit musée à ne pas manquer et la Chaumière des Saveurs et de l’Artisanat.
Bonnes vacances !
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