Deep Harmony, la nouvelle collection d'Armine Ohanyan

« C'est à la nature que l'artiste emprunte ses modèles, c'est la nature qui lui fournit ses inspirations » (Victor Cherbuliez)
Le jeu des formes, ceux de la lumière et du mouvement se mêlent en créant une harmonie exacte. Nous sommes transportés dans un monde irréel où la beauté de la Nature est préservée. Il s’agit d’une nouvelle collection qui représente toute la richesse des fonds marins, avec ses couleurs intenses, et toute sa beauté singulière et surprenante. Pourtant la Nature est mise en péril par l’être humain : la créatrice Armine Ohanyan évoque les causes alarmantes de sa destruction, comme l’incidence du réchauffement climatique et des pollutions diverses sur les espèces, flore et faune, et sur le biotope.

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En utilisant les déchets plastiques en tant que broderies et en illustrant l’altération des couleurs de la flore aquatique, la créatrice dénonce l’enjeu écologique. Par ailleurs, l’utilisation des nouvelles technologies comme l’impression 3D, les matières peu courantes dans le textile comme le silicone ou bien les techniques comme la découpe laser confèrent à ses créations une image moderne, voire futuriste, se révélant comme l’incarnation de la couture nouvelle génération.

Armine Ohanyan a présenté son défilé Haute Couture dans le magnifique salon bien nommé « Salon Haute Couture » de l’hôtel Plaza Athénée, avenue Montaigne, au cœur du triangle d’or. Cette place parisienne est l’écrin précieux des Maisons de Haute Couture françaises et internationales.

Après le défilé nous avons pu interviewer Armine Ohanyan.

Cette jeune créatrice d’origine arménienne, réalise à la main sa collection composée de pièces uniques. Elle introduit des techniques particulières de création, utilisant également les nouvelles technologies et joue avec des matières atypiques aussi bien pour la garde-robe féminine que masculine. Sa démarche artistique lie l’Art, la Mode et le Digital et veut aller au-delà de l’univers de la mode.

Comment vous sentez-vous après votre défilé ?

Je suis ravie d’avoir pu dévoiler ma collection pendant la fashion Week de la Haute Couture à Paris, c’est un honneur pour moi. Cela offre de grandes opportunités de pouvoir présenter mes créations, mon univers et mon savoir-faire, j’en suis très heureuse.

Votre travail est aussi une manière pour vous de transmettre un message qui va au-delà de l’univers de la Haute Couture ?

En effet, je puise toujours mon inspiration dans la Nature, mais elle est de plus en plus mise en péril avec le réchauffement climatique, mais aussi avec les tonnes de déchets en plastique qui sont déversés dans les océans. Cette année, j’ai pu me rendre compte à quel point de magnifiques coraux, qui a l’origine offraient de flamboyantes nuances colorées, ont perdu toutes leurs couleurs en l’espace de vingt-cinq ans. Mon propos est de montrer que, même dans l’univers feutré de la Haute Couture, il est possible en récupérant des déchets en plastique de réaliser des broderies ou des décors qui subliment le vêtement.

A quel endroit est faite votre collection ?

La collection a été réalisée dans mon atelier parisien, je travaille avec une équipe de petites mains merveilleuse et avec un maitre plisseur qui a créé pour nous d’incroyables plissés soleil. Et j’ai aussi développé une collection de chaussures pour ce défilé qui sera commercialisée à partir de février.