La Fondation des Artistes est une fondation mécène, reconnue d’utilité publique et à but non lucratif, au statut singulier, dont l’objet est d’être présente aux moments déterminants de la carrière d’un plasticien. Elle doit se positionner comme un acteur important et reconnu de l’art contemporain en France, en affirmant la singularité, la générosité et la cohérence de ses missions qu’elle est la seule à assumer réunies.

Un nouveau nom, un nouveau logo…
 Les statuts de la FNAGP dataient de sa création et n’avaient fait l’objet que de très peu de modifications. Il était nécessaire de les actualiser pour se rapprocher des préconisations du Conseil d’État. Cette actualisation des statuts de la Fondation a été l’occasion, dans le même temps, de changer son nom. Son intitulé long, assorti d'un acronyme peu éloquent qui s'additionnait à ceux de la MABA et de la MNA, est donc désormais remplacé par un nouveau nom : la Fondation des Artistes.

Une nouvelle identité visuelle
Au terme d’une consultation lancée auprès d’équipes de graphistes, un jury a retenu la proposition des Graphiquants. Ce studio de design graphique a choisi de réduire les signes graphiques au seul emblème de la Fondation des Artistes, le F et le A réunis en un logo. Ils ont dessiné un signe d’abord perçu comme le A de Artiste / Art / Atelier, que le F de la Fondation vient structurer et soutenir. L'objectif de cette nouvelle identité est de mettre en avant les enjeux de la Fondation des Artistes, mécène des plasticiens, en définissant une identité forte, fédératrice et inédite qui se décline pour servir, respectivement, l'activité de ses deux entités nogentaises et celle du siège.
 
Selon une démarche philanthropique, culturelle et sociale sans équivalent, la Fondation des Artistes (ancienne Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques/ FNAGP), créée par l’État et reconnue d’utilité publique en 1976 (décret du 6 décembre 1976 paru au Journal Officiel du 18 décembre 1976), accompagne les artistes plasticiens tout au long de leur activité professionnelle, de leur sortie d’école d’art à la toute fin de leur activité.

Présente aux moments stratégiques de la vie d’un artiste, la Fondation des Artistes soutient les écoles d’art, accorde des bourses d’aide à la production d’œuvre, assure la diffusion de la création dans un centre d’art contemporain – la MABA (Maison d’Art Bernard Anthonioz) à Nogent-sur-Marne comme à l’international, attribue aux artistes des ateliers et ateliers-logements et leur réserve un hébergement, dans leur grand âge, dans une maison de retraite qui leur est dédiée, la Maison nationale des artistes.

L'Hôtel Salomon de Rothschild, vu du jardin, ancienne demeure d'Adèle de Rothschild
Extrait de la Programmation culturelle 2019


Jazz  à Nexport - Michel Duplaix
A voir jusqu'au 17 février 2019

Journaliste-photographe et illustrateur franco-américain, Michel Duplaix (1931-2018) étudie à l’Académie Julian avant de poursuivre des études d’art graphique sous la direction de Josef Alberf à l’université de Yale (1953-55) aux États-Unis. Il travaille ensuite à New York comme journaliste-photographe pour Paris Match puis pour Life Magazine et photographie de nombreuses célébrités (Khrouchtchev, Fidel Castro, Grace Kelly, Marilyn Monroe…). De retour en France en 1961, il mène une double carrière d’éditeur chez Golden Press avec l’antenne parisienne des Deux Coqs d’or et chez Flammarion en tant que directeur du département jeunesse, avant de fonder sa propre maison d’édition Les Livres du Dragon d’Or et d’illustrer des albums jeunesse. L’exposition Jazz à Newport revient plus particulièrement sur sa carrière américaine et sur le reportage qu’il réalise lors de l’édition de 1958 du célèbre festival de jazz. Elle réunit des portraits des grands noms du jazz (Louis Armstrong, Dave Brubeck, Duke Ellington, Ella Fitzgerald ou encore Dizzy Gillespie…) et restitue l’ambiance générale de l’événement en photographiant musiciens au repos, spectateurs et soirées privées.

Cette exposition s’inscrit dans le cadre de la saison thématique « Jazz » de la Ville de Nogent-sur-Marne. Michel Duplaix est un ancien résident  de la Maison nationale des artistes.

LA VÉRITÉ N’EST PAS LA VÉRITÉ / 17 janvier – 21 avril

Meris Angioletti (IT), Nina Canell (SWE), Ilanit Illouz (FR), Jonathan Martin (FR), Marijke De Roover (BEL), Gaia Vincensini (CH) Commissaire : Caroline Cournède

La phrase de Rudy Giuliani en soutien à Donald Trump « La Vérité n’est pas la Vérité » évoque d’autres sombres époques où la vérité, elle non plus, n’était pas la vérité. Lorsqu’il s’agissait d’éradiquer les sorciers - mais plus particulièrement les sorcières - des femmes qui dérangeaient et qui faisaient toujours dans les procès en sorcellerie l’objet de plaidoiries à charge. Les sorcières n’ont été rien d’autre que cela : des femmes qui dérangeaient et dérogeaient à un certain ordre social. Exutoire à certaines situations de tensions sociales, il fallait trouver un bouc émissaire et la femme libre car célibataire, veuve, homosexuelle, connaissant empiriquement les plantes et la nature, était une victime toute désignée.

La vérité n’est pas la vérité, mais parfois aussi la vérité qui est la vérité dérange, celle des mouvements #metoo ou #balance ton porc. La parole des femmes se libère et dérange encore. Et la vérité qui n’est pas la vérité pourrait devenir une nouvelle vérité aussi c’est maintenant qu’il nous faut être particulièrement vigilant∙e∙s et que nous nous devons d’invoquer à nouveau le concours des sorcières.

La Vérité n’est pas la Vérité raconte ainsi différentes histoires de sorcières. Des sorcières qui photographient des territoires qui s’assèchent et se délitent petit à petit à cause de luttes géopolitiques, des histoires de sorcières qui se réunissent et créent des sororités particulières, d’autres sorcières encore qui explorent les questions liées à la maternité et à la famille nucléaire. Des sorcières, il y en a toujours eu, ce sont toutes ces femmes qui luttent, qui parlent, chantent, ou crient pour dire la vérité sur des situations écologiques ou économiques critiques, qui font circuler les énergies et transforment des éléments et, pourquoi pas, peuvent peut-être amener à (é)changer des points de vue.

Exposition réalisée avec le concours du FRAC Grand Large-Hauts-de-France (Dunkerque).


Fondation des Artistes
Hôtel Salomon de Rothschild

11, rue Berryer - 75008 Paris

Tél. : 01 45 63 59 02

www.fondationdesartistes.fr