Propriété de la marque Esprit de France, il incarne tout ce que le siècle du Roi Soleil a fait de plus parfait. La façade sobre et crayeuse ne laisse rien deviner des secrets de cet hôtel particulier qui réunit quatre bâtiments autour d’un adorable patio arboré d’un magnolia et de plusieurs camélias. Construit en 1658 dans un style classique fait d’équilibre et de mesure, l’Hôtel des Saints Pères est l’œuvre de Daniel Gittard, architecte du Roi Soleil. Elle marque le début de l’histoire de ce bâtiment devenu hôtel au sortir de la première guerre mondiale. Loin du l’agitation de la rue, c’est un lieu qui reste confidentiel apprécié depuis longtemps par les artistes comme le peintre Francis Bacon, l’emblématique Juliette Greco, le pianiste Alfred Bendel, les écrivains tel Hervé Bazin ou le créateur Tom Ford. Nous sommes en effet à quelques pas du Boulevard Saint-Germain et des mythiques cafés de Flore et des Deux Magots, des galeries d’art et des boutiques de stylistes, du luxueux grand magasin Bon Marché, de l’Ecole des Beaux-Arts, du musée Delacroix, ou encore du théâtre de l’Odéon.

Dès mon arrivée, Rick, le Barman, se transforme en guide passionné et me fait les honneurs de la Maison en me faisant découvrir ses petits secrets. Chaque hôtel Esprit de France a en effet un supplément d’âme, comme il me dit, car les propriétaires aiment offrir des expériences culturelles dans leurs hôtels. En bas de l’escalier sur la droite, admirez le splendide hibou sculpté par Roseline Granet ; le Bar abrite une splendide terre cuite Adam et Eve de Georges Jeanclos. Dans un des petits salons, je suis séduite par la scène de basse-cour du XVIIème de l’Ecole Hollandaise. Puis, Rick m’invite à prendre l’escalier pour rejoindre ma chambre et me fait découvrir la Verdure aux biches, pièce de tapisserie de l’Ecole d’Aubusson. Il indique aussi que chacune des chambres de l’Hôtel des Saints Pères dégage une identité propre, avec ses peintures, ses gravures des XVIIème ou XVIIIème siècles.

Mais, le joyau se trouve dans la suite 100, Fresco. Découvert au début des années 1980, lors de travaux de rénovation, le plafond à voussure accueille une fresque en parfait état. Cachée par un faux plafond, cette œuvre exceptionnelle a conservé toute sa magnificence et ses couleurs vives et dorées. Il s’agit d’une allégorie attribuée à l’Ecole de Versailles et commandée en 1666 par Pierre Abraham, maître d’hôtel ordinaire du Roi Louis XIV : Elle montre le Bon Augure couronné par la Vertu, sous le regard de l’Intelligence. Quelques minutes plus tard, allongée sur mon lit, j’admire cette fresque qui a traversé si facilement les siècles. Je comprends que sa visite soit très demandée pendant les Journées du Patrimoine, car c’est le seul plafond de cette qualité que la rive gauche parisienne abrite de nos jours ! Une salle de bains a été joliment aménagée dans la chambre avec une ancienne baignoire patte de lion que coiffe un rideau à la polonaise. Et pour couronner le tout, ce sont les produits de la marque Codage qui ont été choisis pour mon plus grand confort.

Le petit-déjeuner se met aussi sur son trente-et-un ; il est servi soit dans la salle à manger, soit dans le patio intérieur si le temps le permet. Le buffet propose une sélection de produits français froids ou chauds : jus de fruits frais et confitures Alain Milliat, viennoiseries, plateau de fromages affinés et charcuterie, produits issus de l’agriculture biologique, pains sans gluten, fromage blanc, graines ou encore muesli. Ne manquez pas encore le tea time vers 17 heures avec ses pâtisseries faites maison et sa grande variété de thés.

4 expositions à ne pas manquer

L’année 2023 à Paris a encore réservé de belles surprises culturelles. Nous avons choisi donc quatre expositions à ne pas manquer pendant votre séjour parisien.

Sarah Bernhardt au Petit Palais

Monstre sacré, La Divine, la Voix d’or,… On lui a donné tant de surnoms. Figure emblématique du tournant des XIXème et XXème, Sarah Bernhardt (1844-1923) fait l’objet d’une exposition tout à fait exceptionnelle à l’occasion du centenaire de sa mort. Interprète mythique des plus grands comme Racine, Shakespeare ou Edmond Rostand, Sarah Bernhardt ne cesse de triompher sur les scènes du monde entier. L’exposition évoque ses plus grands rôles grâce à la présentation de ses costumes de scène, de photographies, de tableaux, d’affiches… Elle fascine autant le public que le monde artistique et littéraire qui lui voue un véritable culte. Avec plus de quatre cents œuvres, l’exposition montre la femme, l’actrice, la tragédienne mais aussi, l’écrivaine, la sculptrice, la directrice de théâtre ou encore la peintre.

Le Musée Bourdelle est à redécouvrir après deux ans de travaux. C’est un lieu comme on les aime car il renferme toujours l’âme de l’artiste. Nous sommes en 1885 lorsqu’Antoine Bourdelle emménage dans cette ancienne cité d’artistes comme en connaissait le quartier de Montparnasse à la fin du XIXème. Il habite ici avec sa femme Cléopâtre et sa fille Rhodia. Et c’est comme si rien n’avait changé : Entrons dans l'atelier du sculpteur, avec son mobilier et ses œuvres emblématiques comme le Centaure mourant ou le torse de Pallas en marbre. La salle des techniques et les six salles qui composent le parcours des collections, en rez-de-chaussée et autour du jardin intérieur, ont été entièrement repensées et présentent l’œuvre de Bourdelle : Cent dix sculptures, des contretypes de photographies et fac-similés d’œuvres graphiques, « Aux combattants » (autour du monument aux morts de Montauban), « Apollon », « Héraklès », « Pénélope », ou encore « Le Théâtre des Champs-Élysées ».

Au premier étage, faites une halte dans le nouveau café-restaurant baptisé Le Rhodia qui invite à la détente et à une déconnexion gourmande à base de spécialités sud-américaines dans un décor original et contemporain signé par le cabinet SAME. Prendre un thé en terrasse est également un grand bonheur car vous surplombez le jardin et ses gigantesques sculptures.

Ramsès et l’or des pharaons

Remontons le temps, 1279 avant Jésus- Christ, remontons le Nil, à la rencontre de l’un des plus grands pharaons d’Egypte : Ramsès Le Grand, Ramsès II ou seulement Ramsès car nous le connaissons tous. Sa simple évocation nous transporte dans l’Egypte des temples magnifiques, de la Vallée des Rois, des dieux égyptiens. L’exposition fait voyager du Caire, à Assouan en passant par Louxor ou Tanis, et retrace sa vie (il a régné 67 ans et a vécu 92 ans), sa famille, ses sujets, ses contemporains, ses guerres ou encore ses monuments. Les œuvres présentées sont emblématiques de l’époque ramesside, mais évoquent aussi sa postérité. Eblouie, j’admire les colosses, les bijoux, de très rares ostracons, et je reste plusieurs minutes émue et passionnée devant le cercueil en cèdre de Ramsès où le roi est figuré comme un Osiris. Enfin, pour terminer notre visite, je vous invite à un retour en 2023 avec une expérience de réalité virtuelle immersive qui conduit de manière impressionnante dans les temples d’Abou Simbel et la tombe de la reine Néfertari !

14 avril 1912, naufrage du Titanic

Alors qu’il entamait son voyage vers New York, le paquebot réputé insubmersible entra en collision avec un iceberg à 23 h40 et coula 2 heures et 40 minutes plus tard le 15 avril, entraînant la perte de près de mille cinq cent vies. Après avoir obtenu votre carte d’embarquement, vous entrez dans la vraie histoire avec de vrais objets ayant appartenu aux hommes et aux femmes qui avaient embarqué en première, deuxième ou troisième classe du légendaire RMS Titanic. A travers plus de deux cent soixante objets, - bijoux, vêtements, vaisselle, cartes à jouer, feu de mât, télégraphe ou bouteilles de champagne - , je découvre avec beaucoup d’émotions les visages et les noms de ces passagers partis pour le Nouveau Monde. L’exposition montre aussi de nombreuses reconstitutions des cabines et autres lieux emblématiques du navire comme le grand escalier où vous pourrez même vous prendre en photo ! Découverte en 1985, le site de l’épave du Titanic est situé à 1550 kilomètres au nord- est de New York et à 729 kilomètres au sud-est des côtes de Terre-Neuve. Le Titanic repose à 4 kilomètres sous la surface de l’océan, où la pression est de 6 000 livres par pouce carré. Il ne peut pas être extrait des fonds marins, mais cette exposition permet d’en raconter l’extraordinaire et tragique aventure.

Bonnes tables de l’été

Direction les quais en plein quartier du marais, face à l’île Saint Louis et au Pont Louis Philippe. SENA, dernier bébé du groupe Coming Soon, s’est installé sur une péniche et propose une délicieuse carte aux parfums de cuisine italienne. Son nom est bien sûr un clin d'œil à la Seine et au Cena (dîner) italien. La décoration nous transporte dans les années 60 avec des canapés en bois, des chaises et luminaires en rotin, des banquettes et des parasols aux couleurs lumineuses. Vous pouvez déjeuner, dîner ou prendre un verre en terrasse sur le quai, sur la péniche, ou à la proue du bateau pour une soirée en amoureux. La carte est signée par le chef Napolitain Alfredo Sartore, et propose les savoureuses polpettes de la mama, les incontournables bruschetta ou encore de délicieuses pizze. SENA est aussi l’unique Spritzeria de Paris où chacun peut déguster des déclinaisons créatives de l’incontournable cocktail Spritz en écoutant les playlists élaborées spécialement par des artistes amis. Vive la Dolce Vita.

Avec l’Eglise de la Madeleine en ligne de mire, la terrasse Grand Café Fauchon est un incontournable de l’été. Nous voici dans le 1^er arrondissement parisien à deux pas des luxueuses boutiques du Faubourg Saint-Honoré. En ce dimanche ensoleillé, il fait bon sous les stores roses et noirs, couleurs de la célèbre marque Fauchon. La carte toujours gourmande fait saliver les papilles : Œufs mollés à la truffe, koulibiac ou cœur de thon rouge. Pour présenter les pâtisseries, le serveur n’hésite pas à venir avec un plateau où le célèbre entremet Bisou Bisou côtoie un Paris-Brest, des éclairs du moment ou la très chocolatée tarte gianduja. Quel plaisir ! L’été 2023 est aussi fait de nouveautés comme les fameux macarons qui deviennent des crèmes glacées avec un choix de neuf parfums. Enfin, pour une pause rafraichissante, Fauchon a imaginé avec la marque de Gin Bombay Sapphire, quatre cocktails pour quatre caractères féminins : Audacieuse, Mystérieuse, Inspirante ou Tonic (à consommer avec modération).

A quand votre prochain séjour parisien ? L’été ne fait que s’installer. Belles vacances.

www.paris-hotel-saints-peres.com

www.esprit-de-france.com/fr

www.hotel-fauchon-paris.fr

www.petitpalais.paris.fr

www.bourdelle.paris.fr

www.expo-ramses.com

www.titanicexpo.fr