L’exposition itinérante, initiée par Francéclat, à travers les savoir-faire de la bijouterie-joaillerie pose ses valises à Paris, durant une semaine, au mois de novembre 2023. Cette exposition est ouverte gratuitement au grand public s'installera au Couvents des Cordeliers, près d'Odéon. C'est l'occasion pour les créateurs et les fabricants de présenter des pièces uniques de qualité et de mettre en avant leur travail.


Le Réfectoire des Cordeliers, un lieu historique

Francéclat - Comité professionnel de développement économique de l’Horlogerie, de la BijouterieJoaillerie et des Arts de la Table- a choisi un lieu historique, à Paris, au cœur de Saint-Germain-des-Prés, pour installer cette nouvelle édition de l'exposition « Secrets de Bijoux ». Entièrement rénové récemment, le Réfectoire des Cordeliers a été un  site majeur de l’enseignement supérieur pendant près de six siècles.

L'exposition « Secrets de Bijoux »a déjà été présentée à Lyon en 2018, puis à Bordeaux en 2019, et arrivera à Paris dans une version enrichie cet automne.

Le couvent des Cordeliers de Paris a été fondé grâce au roi Louis IX, cet établissement monastique, issu de l'ordre franciscain, est devenu pendant la Révolution française, le siège du Club des Cordeliers de Danton et Desmoulins. Le couvent comprenait à l'époque une chapelle, une des plus vastes de Paris. Elle était accolée à un cloître dont l'une des faces était surélevée par un bâtiment où se réunissaient les théologues de l'ordre. Elle donnait tout à la fois sur le cloître et le beau jardin qui s'étendait derrière, jusqu'au collège d'Harcourt. Sous le règne d'Henri IV, il y fut installé temporairement la bibliothèque du Roi. Avant la Révolution, les moines louaient certaines de leurs salles à des artistes ou à des sociétés. C'est ainsi que l'urbaniste Edme Verniquet y installa avec ses collaborateurs en 1785 un atelier où fut dessiné le plan de Paris terminé en 17912. Le couvent connaissait alors une période de décadence due à une crise de recrutement.
La chapelle du couvent fut réquisitionnée par le club que fonda Georges Jacques Danton en mai 1790. Il prit le nom de Club des Cordeliers. Cependant, le club, dont la dénomination exacte était Société des amis des droits de l'homme et du citoyen, fut chassé du couvent par la Municipalité de Paris qui apposa des scellés sur la porte le 16 mai 1790.

De nombreux changements structurels vont toucher le réfectoire sur la toute fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe.
Une décision va radicalement changer le visage du site des Cordeliers. En 1795, l’Etat décide d’installer l’école de santé de Paris dans l’ancien couvent. Le réfectoire accueille les cours d’anatomie et de médecine opératoire. Cette ordonnance vient affecter définitivement les locaux des Cordeliers à la Faculté de Médecine. La quasi-totalité des bâtiments du couvent vont être détruits et seuls le réfectoire et une partie du cloître vont subsister jusqu’à aujourd’hui. En 1805, le réfectoire fut aménagé pour accueillir les ateliers de travail de M. Merklein où étaient fabriqués billets, timbres et sceaux de la Banque de France. L’autre partie du réfectoire était occupée par Francesco Belloni et les élèves de l’Ecole de mosaïque. Le baron Regnault louait enfin les combles pour y installer son logement et son atelier de peinture.

En 1826 et face aux demandes répétées du doyen de la faculté de Médecine de demander le départ des ateliers de travail, on décida d’installer l’Ecole mutuelle et les salles de dissection de l’Ecole pratique de Médecine. 1835 marque l’arrivée du musée Dupuytren, le musée d’anatomie pathologique de la ville. Des travaux de réhabilitation et de réaménagement seront notamment supervisés par l’architecte Alphonse de Gisors. La vocation médicale du site est définitivement scellée en 1875 avec la décision de la Mairie de Paris d’accorder à titre perpétuel ces terrains et bâtiments aux services de la faculté de Médecine. L’année suivante voit la destruction des bâtiments neufs construits par Alphonse de Gisors. De nouveaux bâtiments plus amples viennent remplacer le cloître afin de permettre l’arrivée de l’Ecole pratique d’Anthropologie. Une bibliothèque et une galerie de 10 000 pièces d’anatomie et morphologie se trouvaient également dans le réfectoire.

Le 20e siècle : la sauvegarde du Réfectoire des Cordeliers
Après les travaux des années 1870, aucun aménagement ne sera fait au Réfectoire. Malgré les débats sur la possible destruction du Réfectoire, il est décidé de classer le bâtiment à la liste des monuments historiques en 1905 (ce classement sera confirmé définitivement en 1975 par arrêté). Cette décision sauve ce grand bâtiment de la destruction qui devient donc le seul et dernier vestige de l’ancien couvent des Cordeliers.
L’entre-deux-guerres marque une période de réhabilitation du réfectoire car très peu de soins avaient été apportés à l’entretien. Entre 1929 et 1935, une campagne de restauration est menée pour rénover notamment la toiture, les lucarnes qui dataient du XIXe siècle et la suppression des souches de cheminées. Le musée Dupuytren fut également fermé en 1939. Il faudra attendre 1985 pour voir le Réfectoire bénéficier d’une nouvelle campagne de restauration qui entrainera notamment la destruction du mur de refend qui avait été construit durant les aménagements de 1806.

Récemment restauré par la RIVP, le lieu a été restructuré et une mise aux normes de la salle événementielle de 700 m² située au rez-de-chaussée du bâtiment a été effectuée. Depuis une quinzaine d'années, cet ancien réfectoire est un lieu d'expositions temporaires artistiques et accueille parfois des défilés de mode pendant la Fashion-Week. Le cloître appartient à Sorbonne Université et abrite des laboratoires de recherche ainsi que certains des services administratifs des études doctorales et des services de médecine préventive.

Une exposition pédagogique et féérique


L’exposition a été imaginée pour sensibiliser tous les publics à l’univers des bijoux précieux, à la découverte des coulisses de fabrication et à la mise en écrin de 250 pièces de marques françaises. Or, platine, argent, diamant, pierres de couleur, chaque bijou se distingue par la préciosité des matériaux qui le compose et par ses techniques de fabrication.

À travers un parcours ludique et immersif, « Secrets de Bijoux » retrace les secrets de création et de fabrication de cet univers. Inspirations, tendances, fabrication traditionnelle, fabrication additive, pierres et métaux précieux… Entre savoir-faire ancestral et innovation, le programme s'annonce haut en découvertes.




« Secrets de Bijoux » : un voyage immersif en trois étapes


La Création
L’imaginaire du créateur à portée de main. Immersion dans le processus de création d’un bijou : de l’inspiration au prototype, les visiteurs découvriront toutes les étapes de conception.

La Fabrication
Fabrication traditionnelle Au cœur des ateliers de fabrication, les visiteurs pourront découvrir les gestes du joaillier grâce à un format pédagogique et digital. Fabrication additive Une expérience immersive au cœur de l’impression 3D à partir de poudre d’or, un processus novateur qui repousse les horizons créatifs.

Le Porté
Découverte d’un panel de bijoux du plus classique au plus contemporain. Découverte des poinçons à la française, de leur signification et de leur histoire. Des contenus à la fois pédagogiques et expérientiels pour explorer ce qui se cache derrière nos bijoux. Pour conclure ce voyage à travers l’histoire des bijoux précieux, les visiteurs auront accès à un espace dédié à la gemmologie pour découvrir une collection spectaculaire de pierres précieuses, de quoi émerveiller les curieux !


Informations pratiques


Exposition « Secrets de Bijoux »

Du vendredi 10 novembre au dimanche 19 novembre 2023

Ouverture de l'exposition au grand public le vendredi 10 novembre 2023 de 14h à 19h

À partir du samedi 11 novembre 2023, l'exposition est ouverte tous les jours de 11h à 19h

Réfectoire des Cordeliers
15 rue de l’École de Médecine
75006 Paris
Entrée gratuite

Métro : Odéon, ligne 4

www.lesbijouxprecieux.com

Accélérateur de développement, Francéclat décrypte les marchés, provoque des rencontres, soutient l’innovation, accompagne les transformations, et valorise les filières de l’horlogerie, de la bijouterie-joaillerie et des arts de la table en France et dans le monde entier. La mission de service public de Francéclat est financée par les 13 000 entreprises des 3 filières.

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