A deux pas du Vieux Nice, l’Anantara Plaza Nice Hôtel, ouvert depuis la mi-décembre, conjugue luxe, élégance et hospitalité. Membre des Leading Hotels of the World, il illustre l’héritage glamour de la French Riviera. Mireille Gignoux vous convie dans ce premier hôtel européen de la chaine asiatique Anantara, au cœur du Carré d’Or niçois.

hotel, reception
Les débuts de la villégiature hivernale niçoise

Du Vieux Nice à la Promenade des Anglais, en passant par les collines de Cimiez ou le parc du Château, la capitale azuréenne affiche de multiples facettes qui séduisaient déjà au dix-neuvième siècle l’aristocratie européenne (française, anglaise, russe). Le temps n’était pas encore aux plaisirs balnéaires, mais à la douceur de l’hiver niçois et aux fastueuses réceptions loin du tumulte citadin. Un visionnaire, Domenico Leiraud, confie alors à l’architecte Jean-Antoine Scoffier la construction d’un grand hôtel proche du centre-ville, mais pas directement en front de mer comme le Negresco, qui verra le jour 60 ans plus tard. Baptisé Hôtel de France, puis Plaza, il accueille dès 1848 une clientèle huppée. En 1919-1920, sous l’impulsion d’un autre architecte, Charles Dalmas, il prend une allure Belle Epoque. Au fil des ans, les propriétaires s’y succèdent jusqu’à son acquisition en 2018 par le groupe Covivio Hôtels, leader de l’investissement immobilier hôtelier en Europe. Métamorphosé après quatre années de travaux colossaux, le 5-étoiles est exploité par le groupe thaïlandais Minor sous le nom d’Anantara (qui signifie « sans fin » en sanskrit).

Icône Belle Epoque réinventée

Face aux jardins Albert 1er, en retrait de la Promenade des Anglais, la Méditerranée en toile de fond, l’hôtel affiche une impressionnante façade jaune safran de 140 m de long, éclairée dès le lever du soleil. Ponctuée de colonnes, de corniches et d’entablements, elle a été entièrement revue par Jean-Paul Gomis. L’architecte niçois a également rendu aux espaces intérieurs leur majesté d’antan (double hauteur sous plafond, verrière). Il a aussi modifié le rooftop des années 50 pour créer un lieu de restauration avec terrasse et pergola ombragée, offrant une vue panoramique unique de la Baie des Anges aux toits de la vieille ville.

Les parties communes ont été́ confiées au studio londonien David Collins, qui a décliné une palette de tons doux et naturels. L’ensemble est égayé de banquettes tapissées en mohair vert, d’œuvres d’art, de tapis sur mesure incrustés, de colonnes de travertin, d’appliques encastrées dans des niches dorées. Clin d’œil à la proximité de la mer, ici et là quelques objets, meubles et luminaires évoquent bateaux, vagues, coquillages, coraux.

Mixer la philosophie Anantara et la culture locale

Le cabinet madrilène TBC Interior Design & Architects a conçu les 151 chambres et suites. Pourvues pour la plupart de balcon ou de terrasse, elles dégagent une atmosphère apaisante, accentuée par des tonalités taupe, parées ici d’un encadrement en marbre, là de mobilier en bois sombre rehaussé de détails en laiton. Aux murs, des photos ravivent l’âge d’or de la Riviera.

Dans les salles de bains, les produits d’accueil, dont les gels douche (98 % naturels à base de pamplemousse pour homme et d’orange pour femme), sont signés Anantara, mais fabriqués par une société aixoise. Une illustration de l’esprit de la marque : intégrer des touches locales à son identité. Même option circuit court pour la machine à café avec les capsules GreenCoffee Monaco bio et équitable.

terrasse, mer
Multiples expériences sur le rooftop

Le must de cet hôtel est le toit-terrasse, où s’ouvre un panorama à 360°. Conjuguée à plusieurs temps, la restauration est orchestrée par le chef exécutif Denis Gamard. Membre des disciples Escoffier, le jeune maître queux a fait ses classes notamment chez Jean-Luc Rabanel** (Arles) et à l’Oiseau Blanc** (Peninsula Paris). Il déploie son art dans un registre fusion food, mariant saveurs asiatiques et niçoises. A midi, il propose sous l’appellation Blunch, une live-cooking devant la cuisine ouverte, où la clientèle compose elle-même ses plats, selon une farandole de produits frais et locaux, ainsi que des viandes et poissons grillés minute.

Le soir, Denis veille sur le SEEN Restaurant by Olivier, le concept du chef franco-portugais Olivier da Costa, qui a déjà fait ses preuves à Sao Paulo, Lisbonne et Bangkok. Il s’agit d’une immersion dans une ambiance musicale entre vue panoramique, cadre intimiste, cuisine éclectique et bar à cocktails. Ici, les convives sont invités à découvrir d’autres horizons à travers une carte contemporaine mêlant spécialités japonaises et traditions nissardes revisitées. Tels le gunkan hotate (bouchée de riz, thon et St-Jacques snackée), les petits farcis niçois juchés sur un énorme os à moelle, ou les ravioles de daube provençale.

Les repas sont aussi l’occasion de découvrir les vins produits au Château de Crémat, sur le vignoble de Bellet, le seul à posséder une AOP entièrement implantée sur une grande agglomération. L’Anantara a signé un partenariat avec le domaine, qui a créé une Cuvée spéciale Riviera pour le blanc et une Cuvée du Paillon pour le rouge.
Marché ou bar à champagne ?

Désireux de faire découvrir sa passion pour la cuisine niçoise traditionnelle, Denis organise des master cooking classes « Spice Spoons ». Ces sessions sont précédées par une incursion au célèbre marché Saleya chez ses fournisseurs préférés. Pour devenir un pro de la pissaladière ou de la tourte sucrée aux blettes !

Autre concept original, le Voyage Anantara imaginé par Marco Stella. Le chef barman a composé une douzaine de cocktails avec des alcools et des ingrédients typiques rapportés de ses pérégrinations de Bangkok à Nice. Tel le Savonology à base de sirop de lavande/eucalyptus, gin, citron, champagne.

Envie d’un rendez-vous gourmand plus feutré ?  Direction Les Colonnades au rez-de-chaussée pour se restaurer de petits en-cas, de fruits de mer ou de plats niçois à partager. A l’heure du tea-time, sous l’appellation Delici Carnaval, des mignardises salées et sucrées sont déposées à l’emplacement des nacelles d’une Grande Roue, inspirée par celle déployée place Masséna au moment du Carnaval. Pour un moment plus festif, Les Colonnades deviennent aussi bar à champagne et à caviar.

D’olfactives notes niçoises

Le bien-être des clients est au cœur de l’ADN d’Anantara. Témoin l’apaisant spa qui offre une approche holistique personnalisée. Sur 300 m², ce cocon à la décoration épurée est doté d’un sauna, d’un hammam et de cinq cabines spacieuses, munies de larges tables avec matelas à mémoire de forme.

En vedette, un soin signature corps galets et pochons de 90 mn. Les manœuvres lissées sont réalisés à l’aide d’une huile gingembre-mimosa avec des galets chauds, puis avec des pochons aux herbes. De la Haute Couture cosmétique aux senteurs niçoises ! La carte inscrit aussi des soins déclinés avec les produits Thalion, élaborés à partir d’algues bretonnes récoltées en mer d’Iroise, et, en exclusivité en France des rituels mains et pieds du pédicure des stars Bastien Gonzales.

Anantara Plaza Nice Hotel
12 avenue de Verdun, 06000 Nice

www.anantara.com/fr/plaza-nice




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