Le sculpteur Michel Audiard et son complice Sébastien Forest ont ouvert une nouvelle voie culturelle, qui associe l’émotion de l’œuvre d’art, l’hédonisme du luxe et l’usage sublimé d’un accessoire du quotidien. Empreinte par Audiard, c’est une puissante expérience humaine et artistique à vivre, à partager et à transmettre. Pour laisser la plus forte et la plus émouvante des empreintes.

Empreinte : Une œuvre d’art organique   


Michel Audiard est un sculpteur inspiré, au cours d’une discussion avec un ami vigneron, ce dernier lui exprime son regret de ne posséder aucun objet de son grand-père, passionné comme lui par le travail de la vigne.

« Figure-toi, lui avoue-t ’il, que je n’ai même pas un tire-bouchon de lui, c’est triste ! ».

La phrase résonne plusieurs jours dans l’esprit de l’artiste, jusqu’à prendre la forme d’une idée. Il imagine un tire-bouchon d’art en bronze, un Ouvre-vin. Un objet personnel, absolument unique dont la prise de main est moulée sur l’empreinte de son propriétaire.

Dans sa fonderie de Rochecorbon, en Touraine, Michel réalise un exemplaire pour son ami vigneron, qui pourra ainsi transmettre un bel objet à ses descendants. Quelques privilégiés ont aussi droit à leur exemplaire. Puis, le sculpteur passe à autre chose et ne pense plus à son Ouvre-vin
Quand le hasard fait son œuvre, lui aussi...  

Quelques années plus tard, Sébastien Forest, pionnier français de la nouvelle économie, se passionne pour l’œuvre de Michel Audiard. À l’occasion d’une visite à la fonderie d’art du sculpteur, il tombe fortuitement sur un ancien exemplaire de l’Ouvre-vin. Il est fasciné par cet objet d’art du quotidien, en bronze habillé d’argent, qui porte ,gravées en lui, les empreintes indélébiles de son propriétaire.

Sébastien commande le jour même son Ouvre-vin, avec son empreinte. Puis, l’année suivante, il fait réaliser deux nouveaux Ouvres-vin, un à l’empreinte de son père, l’autre à celle de son oncle. Au moment de les leur offrir, il décide d’échanger les deux œuvres, afin que chacun des deux frères puisse mettre sa main dans celle de l’autre chaque fois qu’il ouvre une bouteille. Superbe allégorie du lien fraternel !

Mais c’est à l’été 2020, que Sébastien Forest est sollicité par son parrain pour faire réaliser un Ouvre-vin à sa main par son ami Michel. Quand ils se rendent chez l’artiste pour la prise d’empreinte, celui-ci déclare, péremptoire : « Je le fais par amitié, mais c’est la dernière fois. C’est trop compliqué à réaliser. » Quelques mois passent et les deux Tourangeaux se retrouvent à déjeuner. Sébastien évoque à nouveau l’avenir des Ouvres-vin. Il ne voudrait surtout pas que l’œuvre disparaisse, pour permettre aux esthètes, amateurs d’art et de grands vins, de posséder leur propre exemplaire d’Ouvre-vin, réalisé à leur main par l’artiste. Michel répète que c’est terminé. Sébastien insiste. Michel s’agace. Puis, il finit par concéder : « D’accord, mais à une condition... Que nous le fassions ensemble. » Ainsi naît la maison de luxe Empreinte par Audiard et son objet phare : Empreinte par Audiard, en version bronze argenté, nickel noir ou or. De la rencontre de deux épicuriens qu’à première vue tout éloignait – l’âge, le mode de vie, le métier – a émergé cette fusion inédite entre l’art, le luxe et le quotidien.

Un jeu de quinze opérations.

L’élaboration de chaque Ouvre-vin Empreinte par Audiard, dans la fonderie d’art de Rochecorbon, en Touraine, est un exploit artistique et artisanal qui nécessite plus de 15 opérations au cours de 10 à 12 semaines et mobilise toute l’équipe d’artisans d’art de Michel Audiard, du mouleur au polisseur.

Lorsque l’empreinte arrive à l’atelier, les contours en sont rectifiés, pour donner au manche une belle forme. Un premier moulage permet de réaliser le modèle en cire, qui à son tour est affiné à la main. Plusieurs opérations sont ensuite nécessaires pour réaliser le moule en plâtre réfractaire autour de la cire, puis pour couler dans le moule le bronze en fusion qui prend la place de la cire. Après quelques heures de refroidissement, le moule est cassé et l’Empreinte par Audiard est successivement trempée, dégrappée, ciselée et polie. Enfin, la soie (ou mèche) est fixée au manche. L’œuvre peut maintenant être signée et numérotée. Puis livrée à son heureux destinataire



« Ce tire-bouchon, on aime le regarder, puis le saisir, l’empoigner et, en perforant délicatement le bouchon, penser au vin qui va bientôt être bu... Car c’est tout un art, d’ouvrir une bouteille, tout un art de vivre, même. Et posséder un tel objet, c’est comme laisser une empreinte de l’art de vivre à la française aux générations futures.»


Guy Savoy


Visuel : Polissage

Une expérience unique

Coffret en bois, écrin, pochette, socle, certificat d’authenticité et numérotation de chaque Ouvre-vin participent au cérémonial de la découverte de cet objet de luxe. Recevoir son Ouvre-vin Empreinte par Audiard est en soi une expérience, un instant précieux, un pur cérémonial.

Provenant directement de la fonderie, un coffret en bois digne d’un orfèvre recèle l’œuvre d’art. À l’ouverture de l’écrin, seul apparaît le socle en bois portant la signature de l’artiste. Un cérémonial qui permet de découvrir l’objet, puis  de lui faire épouser la forme de la main et d’apprécier ses contours ergonomiques, les yeux fermés. Après le plaisir du toucher vient enfin celui de la vue : l’Ouvre-vin Empreinte par Audiard placé sur son socle, dissimule son arme secrète et devient sculpture contemporaine, sublime et mystérieuse.

Une fonderie qui devient une Maison de Luxe

Michel Audiard crée sa fonderie de bronze à la cire perdue, en 1978, à Rochecorbon, en Touraine.  Les années 1990, le rendent célèbre grâce aux stylos sculptures en matériaux précieux, comme l’ivoire de mammouth, la météorite, ou encore le bois pétrifié… réalisés pour les « grands de ce monde » : 70 chefs d’État dont Jacques Chirac, Barack Obama, Nelson Mandela et de nombreuses stars comme Madonna, Jean-Paul Gaultier, Mylène Farmer…

Premiers « Passages » sera l’œuvre des années 2000, avec des portraits découpés dans une feuille d’acier, jouant avec la lumière et les nuances de rouille. En 2007, la fonderie est labélisée Entreprise du Patrimoine Vivant. Et en 2008, Michel Audiard est fait Chevalier des Arts et Lettres.

Ses « Z’Animaux Musiciens » sont exposés à l’Opéra Garnier, à Paris, en 2013. Trois ans plus tard il crée le monumental « Ours, hommage à Pompon ». Pour « l’Année de Gaulle », en 2020, sa sculpture « Charles de Gaulle Bleu Blanc Rouge » voyage à travers 11 lieux emblématiques, sur 3 continents différents. Et la même année il fonde, avec Sébastien Forest, Empreinte par Audiard.

www.empreinteparaudiard.com