L'histoire de cette marque a pour origine la rencontre du liquide et de la mécanique.

Pas moins de 26 brevets ont été déposés, 22 chimistes et 10 horlogers experts ont planché ensemble, afin de réaliser ce mariage improbable, même si dans les temps anciens la clepsydre conjuguait liquide et temporalité.

Les montres HYT, lancées en 2012, proposent une nouvelle relation au temps. Son ADN est l'hydro mécanique. Dès le modèle H1, c'est un fluide qui indique l'heure, et les aiguilles les minutes. Deux pistons, issus de l'industrie spatiale, sont les soufflets. Et c'est la came, en forme d'escargot, qui permet au piston de remonter.

Le grand challenge de départ fut de trouver comment ne pas mélanger l'eau et l'huile.
Une autre prouesse fut celle d'offrir de nouvelles couleurs de liquide. En effet, chaque nouvelle couleur requiert plus d'un an de développement. Car le tube minuscule, en Pyrex, où se trouve le liquide, est composé d'une trentaine de revêtements chimiques ; chacune des couleurs ayant des composants particuliers, il est nécessaire de traiter le tube en fonction de ses propriétés afin qu'il n'y ait absolument aucune adhérence contre les parois.


La montre SHRULL MAORI

En cohérence avec le crâne, symbole du dénuement, de l’essentiel, HYT a choisi de se dispenser de minutes ! Ce parti pris audacieux permet deux choses. D’abord, de donner toute son importance au capillaire, unique témoin sensoriel du temps qui passe. Ensuite, de concentrer toute l’attention sur le design architectural de la pièce, ce crâne affirmé, assumé, qui occupe la quasi-totalité du cadran. Dans la même perspective, HYT a choisi, contrairement à ses autres pièces, de masquer presque totalement le mouvement côté cadran.
Pour donner vie à ce crâne, HYT a multiplié les développements. D’abord, les deux soufflets verticaux sont en action constante : c’est leur imperceptible compression et dépression qui permet au fluide de progresser.
Ensuite, les yeux de la Skull sont vivants. L’œil droit est la réserve de marche de la pièce. Grâce à un jeu d’inserts translucides aux teintes nuancées, il va progressivement s’assombrir à mesure que la pièce arrivera au terme de ses 65 heures d’autonomie. L’œil gauche, lui, cache un disque des secondes, en rotation continue, à peine perceptible. Il faut oser regarder la Skull dans les yeux pour en capturer l’essence, cette vie qui coule, au sens propre, en son for intérieur.
Dans les deux cas, une légère trame décalquée au motif de nid d’abeille permet de donner du relief et de la profondeur à chacun des yeux. Le crâne de la Skull n’est pas inerte, son mouvement vit en permanence. Il s’anime, au sens le plus noble du terme : il possède une âme. C’est la première création horlogère où l’on ne regarde pas le temps, mais où le temps nous regarde.
La forme crânienne donnée à ce tube de moins d’un millimètre de diamètre fut un véritable défi pour l'équipee de HYT. En cause : les quatre angles que le capillaire adopte, dont deux presque à 90° à sa base. Ces coudes ont requis un pliage du verre particulièrement délicat. Xavier Casals, directeur artistique de HYT, explique que
« Leur structure verticale, développée dans la H1, nous a servi de base. Mais, en somme, il a fallu revoir la puissance suffisante pour passer ces angles vifs, tout en la maitrisant parfaitement de manière à ce que le fluide indique la bonne heure, en se déplacement à la bonne vitesse et avec une parfaite régularité sur 12 heures ».
Ces développements ne se limitent d’ailleurs pas au mouvement. Une nouvelle boîte de 51 mm a été créée pour la Skull. HYT y a adjoint de nouvelles cornes plongeantes. Le poussoir unique de remontage de la couronne de mise à l’heure se trouve entre 2h et 3h. 
Plus d'info sur les autres modèles de HYT dans la rubrique "La vie des marques".