Les Grands Boulevards version Luxe

Visuel : Hôtel de Mercy-Argenteau, salon doré. Photo L’École des Arts Joailliers © Benjamin Chelly.

C’est au 16 bis du boulevard Montmartre, Quartier populaire par excellence, que l’Hôtel de Metcy-Argenteau, a été construit en 1778, sur les plans de l'architecte Firmin Perlin. Ce lieu d'exception tient son nom de son premier occupant, le comte Florimond-Claude de Mercy-Argenteau. Ambassadeur autrichien proche de Marie-Antoinette, il assiste à l'affaire dite « du collier de la Reine » et protège les bijoux de la souveraine lors de son emprisonnement. Intimement lié à l'histoire de la joaillerie, l'hôtel de Mercy-Argenteau accueille le nouvel écrin de L'École des Arts Joailliers.

Ce bâtiment surprend par sa splendeur qu’à l’extérieur seules deux colonnes néoclassiques laisse entrevoir. L’installation de L’Ecole des Arts Joailliers dans ce site d’exception nous permet de découvrir de magnifiques décors classés.

En 1891, de splendides pièces de réception sont aménagées par l’architecte Henri Fernoux, afin d’accueillir l’Union latine franco-américaine de Paris.

Désormais, L’Ecole des Arts Joailliers y organise deux expositions par an en collaboration avec des musées ou des collectionneurs privés.

 

Un savoir-faire digne de la joaillerie

Pectoral ayant servi à Mounet-Sully pour le rôle de Joad dans Athalie de Jean Racine, 1892.
Alliage cuivré doré, textile, verres facerrés sur paillons. Issu de la Collection  de la Comédie Française. Photo Mildred Forman.

Si Sarah Bernard faisait appel à de grands joailliers pour faire réaliser des parures exceptionnelles, elle n’hésitait pas à mêler lors de représentations bijoux personnels et bijoux de scène. D’ailleurs, après sa mort, en 1923, une vente des bijoux de la tragédienne eut lieu à la Galerie Charpentier se transforma en événement mondain !

Ce n’est que dans la seconde partie du XIX siècle qu’apparaît la fonction de décorateur-costumier attaché à un théâtre. Leur inspiration prend source dans l’antiquité, mais aussi la renaissance et l’ancienne Russie. Réalisés généralement en métaux non-précieux et avec des pierres d’imitation , la réalisation de ces bijoux n’en pas pour autant de piètre qualité. Au contraire, la plupart du temps, ce sont les techniques de la bijouterie traditionnelle qui sont utilisées par les ateliers spécialisés.