En 2022, Jaeger-LeCoultre embarque à bord de The Stellar Odyssey afin de rendre hommage aux phénomènes astronomiques à l’origine de la mesure du temps. Dès que les mouvements des planètes et des étoiles ont pu être observés ils ont été utilisés pour mesurer le temps qui passe. Plus tard, ces mesures ont inspiré la structure des mécanismes des horloges et des montres. Aujourd’hui, une nouvelle génération d’horlogers de talent réinterprète ces phénomènes astronomiques les apprivoisant sous la forme de montres à complications.

En 2022 la manufacture Jaeger-LeCoultre célèbre les liens entre les phénomènes cosmiques, les origines de la mesure du temps et l'innovation horlogère avec The Stellar Odyssey

Les fonctions astronomiques ont joué un rôle majeur dans le portfolio des garde-temps à complications de Jaeger-LeCoultre et ce, depuis les origines de la Manufacture. Ayant réussi à dompter les trois mesures du temps – solaire, lunaire et sidéral – les horlogers de la grande Maison ont fait en permanence preuve d’innovation, afin de créer des mécanismes parmi les plus avancés et les plus précis, capables de représenter, voire de prédire, les phénomènes célestes.

Cette année, une large sélection de nouvelles montres à complications célestes rend hommage à cet héritage, et expriment de manière inédite près de 190 ans d'expertise. En plus de célébrer la beauté de ces garde-temps, The Stellar Odyssey renvoie aux origines de la mesure du temps et au fondement même de l'horlogerie.


L’exposition Odyssée Sidérale

Initiée en 2022, The Stellar Odyssey de Jaeger-LeCoultre s’affirme comme un véritable voyage au sens large du terme, puisque la Maison organise plusieurs événements à thèmes aux quatre coins du monde. Pour les clients de la Manufacture comme pour le grand public, c’est une invitation à découvrir les mystères du cosmos traduits et interprétés en trésors de micromécanique conçus pour le poignet. L'exposition The Stellar Odyssey fera ses débuts en mars lors du Salon « Watches & Wonders » avant d'entamer une tournée mondiale.

Retraçant les étapes de l'histoire du temps et dévoilant les derniers modèles d'inspiration céleste créés par Jaeger-LeCoultre, l'exposition mettra en scène de fascinantes installations multimédias immersives, dont un voyage virtuel dans le cosmos. Au cœur de l'Atelier d'Antoine, les Ateliers Découverte inviteront les visiteurs à découvrir les secrets des complications astronomiques et les origines célestes de la mesure du temps. Point d’orgue des nombreuses collaborations de la Maison avec des créateurs de tous horizons, le célèbre mixologue Matthias Giroud a également été mandaté pour venir compléter ces expériences, et composer des cocktails d’exception, inspirés du cosmos et révélant les saveurs typiques de la Vallée de Joux.

« Cette année, The Stellar Odyssey poursuivra le voyage de notre Manufacture à travers le monde. L’occasion de découvrir non seulement nos créations horlogères inspirées par les événements célestes, mais aussi d’admirer comment peut être traduit ce thème fascinant sous la forme d’installations artistiques et d’expériences immersives. Un tout nouvel atelier autour de la thématique sidérale sera proposé au sein de l’Atelier d’Antoine, afin d’offrir aux visiteurs une autre manière de transmettre et d’instruire le savoir-faire horloger » relate Catherine Rénier, CEO de Jaeger-LeCoultre.
Les origines du Temps

L’humanité a observé très tôt que certains phénomènes naturels apparaissaient à intervalles réguliers. C’est lors de la transition de l'obscurité vers la lumière au fur et à mesure que le Soleil se déplaçait dans le ciel, que date vraisemblablement notre première prise de conscience du passage du temps. Apparaît alors la volonté de mesurer ce passage, conséquence directe des routines quotidiennes qui suivent naturellement les cycles solaires : chasser, récolter, se nourrir, dormir et socialiser.

Les Égyptiens de l’Antiquité et les Babyloniens développèrent les cadrans solaires, divisant le jour en 12 parts égales grâce à l’ombre projetée par un objet vertical (gnomon) se déplaçant sur une échelle graduée. Ils divisèrent ensuite la nuit, également en 12 parts égales, créant ainsi la journée de 24 heures. Cependant, la durée de chaque heure variait au cours de l'année : une heure de jour durait plus longtemps en été qu'en hiver, tandis qu’une heure de nuit était plus longue en hiver qu'en été. Bien que l'astronome grec Hipparque ait proposé de rendre les heures égales tout au long de l'année en basant les 24 divisions sur les jours d'équinoxe, les heures fixes ne devinrent pas la norme avant l'avènement des horloges mécaniques au cours du 14e siècle.

Exposition Jaeger-LeCoultre Space Sime by Michael Murphy
Au fil des millénaires, de multiples instruments ont été inventés pour reproduire les cycles célestes et améliorer la compréhension des phénomènes astronomiques par les scientifiques. Créés pendant la période hellénistique et plus largement utilisés à partir du 8e siècle, les astrolabes étaient des modèles portatifs qui représentaient l’univers sur une surface plane. Permettant aux premiers astronomes d’étudier la relation entre différents corps cosmiques, ils étaient utilisés pour l’astronomie, l’astrologie, la navigation et la religion.

Avec la Renaissance, apparaît une nouvelle compréhension de l’Univers. Si l'hypothèse d'un modèle héliocentrique (avec le Soleil au centre de l’Univers) a été émise dans la Grèce antique par Aristarque de Samos, c’est le modèle géocentrique (avec le Soleil et les planètes tournant autour de la Terre fixe) qui a prévalu jusqu'en 1543, lorsque Copernic publia son modèle du système solaire. Les objets mobiles tridimensionnels connus sous le nom de tellurions (également appelés « tellurium »), furent développés pour illustrer les positions et les mouvements relatifs de la Terre et de la Lune par rapport au Soleil.

Si les astronomes ont toujours manifesté un vif intérêt pour l’horlogerie, ce fut Galilée qui, le premier, remarqua les qualités chronométriques du pendule – le premier « oscillateur ». En Europe, les horloges mécaniques sont apparues au 14e siècle, même si à l’époque la mesure du temps restait encore approximative. Une avancée spectaculaire eut lieu en 1656 lorsque l’astronome et physicien néerlandais Christiaan Huygens inventa l’horloge à pendule. Par la suite, astronomie et horlogerie se sont développées en symbiose, chacune de ces disciplines s’appuyant sur l’autre.

Guidé par un inépuisable esprit d’invention, Antoine LeCoultre fonde son atelier d’horlogerie en 1833, instaurant les jalons de ce qui deviendra une Manufacture. d'excellence. À la fois techniciens et inventeurs, les horlogers de la grande Maison ont maîtrisé toutes les formes de complications astronomiques, de la simple phase de lune aux calendriers perpétuels et cartes du ciel d’une extrême complexité. Ces experts sont parvenus à reproduire les phénomènes cosmiques dans l’espace limité d’un boîtier de montre, allant jusqu’à les combiner à de multiples fonctions pour créer les Grandes Complications. Également connues pour leurs propres montres, de nombreuses manufactures de renom achetaient ces remarquables calibres, ce qui valut à la Maison l’appellation d’« Horloger des Horlogers ».
Les anomalies du Temps

Bien que l'horlogerie mesure le temps en utilisant les valeurs des différents cycles des corps célestes, les unités du temps civil standard ne sont qu'approximatives, basées sur la valeur moyenne du cycle de la Terre. Cette différence rendait la conception d’un calendrier précis beaucoup plus complexe.

Vers l’an 100 av. J.-C., les astronomes égyptiens ont mesuré la durée d’une année en observant le temps qu’il fallait au Soleil pour revenir à la même position dans le ciel, achevant ainsi un cycle complet de saisons. L’année solaire (ou « tropicale ») compte néanmoins 365.242189 jours (en moyenne, 365.2425 jours) dépassant d’environ six heures notre année civile de 365 jours.

Introduit par Jules César en l’an 46 av. J.-C., le calendrier Julien était divisé en 12 mois de 30 ou 31 jours chacun. Cela signifie qu'il manquait près de six heures à une année solaire et que, pour compenser, un jour supplémentaire a été ajouté tous les quatre ans au mois de février. Il s'agissait toutefois d'une surcompensation et en 1582, le pape Grégoire XIII supprima certaines années bissextiles, ramenant la longueur des années solaires et civiles à 27 secondes l'une de l'autre.

Selon le calendrier Grégorien, que nous utilisons encore aujourd’hui, si l’année est divisible par 4, c’est une année bissextile mais si elle peut également être divisée par 100, ce n’est pas une année bissextile (par exemple 1900, 2100). Si elle peut en revanche être divisée par 400, alors c’est une année bissextile (2000, 2400).

Avec les années bissextiles et les mois de longueurs différentes, les irrégularités du calendrier représentent un véritable défi pour les horlogers, car seul un système d'engrenages très complexe peut prendre en considération des événements aussi changeants. Si Thomas Mudge développe en 1762 la première montre de poche à quantième perpétuel (ces mécanismes ayant déjà été réalisés mais uniquement sur des horloges), on notera que pendant 150 ans l’exploit fut rarement réitéré – probablement en raison de sa complexité. Depuis la fin du 19e siècle, la Manufacture maîtrise les subtilités du quantième perpétuel, le combinant même avec d’autres complications et donnant ainsi naissance aux mouvements Grandes Complications.
A suivre ...