Expositions, festivals, opéras, théâtre, ventes aux enchères… C’est la rentrée pour tout le monde en 2016 et surtout pour les antiquaires qui se donnent rendez-vous sous la verrière du Grand Palais, du 10 au 18 septembre. L’occasion de présenter au public les plus beaux trésors d’un marché qui font rêver. La Biennale des Antiquaires 2016, une formule nouveau siècle alliant scénographie innovantes et traditions pour célébrer le beau, de tous temps.


Daniel Buren- Photo-souvenir : Peinture aux formes variables, mai 1966 ©GalerieDanielTemplon / Jean-Baptiste Carpeaux, Rieur aux pampres - vers ? Marbre © TREBOSC VAN LELYVELD

Que ce soit à Paris ou à un niveau international, la Biennale des Antiquaires de la capitale, c’est le rendez-vous à ne pas manquer, depuis près d’un demi-siècle. Marchands, antiquaires, commissaires-priseurs, galeries, collectionneurs, passionnés, amateurs, curieux… L’événement a l’avantage de réunir tant les férus d’art que les mordus de beaux objets afin de chanter les louanges d’un marché bien trop souvent perçu comme élitiste.


Au programme, 123 exposants venus de 14 pays différents, la 28ème édition de la Biennale est sur les chapeaux de roues du renouveau : dès 2017, l'événement deviendra annuel, soulignant le prestige d’une semaine unique. Le rendez-vous du chic et du beau qui se voit présidé pour la première fois par Henri Loyrette, ancien Président du Louvre, dont le Conseil d’administration se compose de plusieurs membres du Syndicat National des Antiquaires (SNA), conservateurs, historiens de l’art et collectionneurs. La nouvelle version de la Biennale marque aussi son évolution en invitant à ses côtés d’autres figures tels que le prestigieux salon Paris Tableau, et de grandes institutions. Aux côtés des stands de spécialistes, trois temples culturels d’exception présentent eux aussi leurs plus beaux trésors à travers trois expositions : Un siècle d’élégance française, chefs d’oeuvre du XVIIIème siècle présentée par le Musée de l’Ermitage de Saint Pétersbourg ; Tradition et audace présente les perles du Mobilier National et ses plus grandes créations du XXème siècle ; enfin la Fondation de la Haute Horlogerie ouvre les portes du temps pour explorer les plus bijoux à la Conquête du temps. C’est donc la France qui est à l’honneur sous la verrière du Grand Palais, un rendez-vous international invitant les plus grands noms - mais aussi les nouvelles têtes - d’un marché à la gloire d’un savoir-faire traditionnel unique en son genre. Mobilier et objets d’art, joaillerie, tous les membres d’une même famille réunis dans un écrin résolument moderne, avec une scénographie innovante signée Nathalie Crinière.

Vase en porcelaine de Sèvres peint par Moriot et Julienne ; 1845 © Galerie Dragesco-Cramoisan / Secrétaire, Serge Manzon (1930 - 1998) styliste, designer 1978 © Philippe Sébert Prototype réalisé par l’Atelier de recherche et de création du Mobilier national.

Des marbres de Jean-Baptiste Carpeaux aux rayures de Daniel Buren en passant par des vases de porcelaine de Sèvres, tableaux hollandais, bureaux Boulle, verreries Gallé ou encore aux fusains de Joan Miro, la Biennale représente une sélection rigoureuse couvrant près de cinq mille ans d’histoire au service de l’authenticité culturelle du beau.  

Au-delà des galeries présentant des oeuvres d’art, toiles anciennes ou modernes, mobiliers d’époque reflétant l’histoire et l’incroyable richesse du monde du marché de l’art, la haute joaillerie est au rendez-vous de l’événement. Autour de ces grandes maisons, une même ambition de construire un dialogue entre les temps et les cultures, dans le plus grand respect de la tradition d’un savoir-faire unique au monde. Parmi elles, la Maison Boghossian, implantée à Londres et Bruxelles, présente des pièces parmi les plus belles de leurs créations. A leur image, un saphir du Ceylan de taille coussin inséré dans un bracelet de chalcédoine et de saphir, rivalise de finesse et de rayonnement. Un travail ancré dans l’histoire depuis six générations aux accents d’inspirations arménienne, perse, syrienne et byzantine. Une véritable saveur d’orient au coeur d’une culture à la française. Parmi les pièces les plus frappantes, le public saura remarquer la richesse du collier en émeraude de Maharani, sur trois rangs, signé par la maison Nirav Modi. Une institution internationale bâtie sur un siècle de tradition familiale dans le fascinant domaine de la diamanterie, qui a marqué son temps en créant trois découpes de diamants uniques : Endless, Ainra et Mughal. Autant de noms que de formes reconnues par delà les frontières... 


Saphir du Ceylan taille coussin inséré dans un bracelet de chalcédoine et de saphir, 26,26 carats, origine : Ceylan. © Maison Boghossian / Collier en émeraude de Maharani – 2014 © NIRAV MODI


De Modigliani à des peintres inconnus, de Rodin à Zadkine, du bronze au marbre et du bois de rose au plexiglas, du raffinement du XVIIème siècle à l’innovation du présent… Voici donc le credo d’un événement qui a vu naître sa première édition en 1956, sous la houlette de Pierre Vendermeersch, porte de Versailles : l’occasion exceptionnelle de rencontrer des pièces rares sélectionnées avec soin par les plus grands experts du marché de l’art. Un musée éphémère ouvert à tous, pour le ravissement des yeux, du coeur et de l’esprit. Un rendez-vous à ne pas manquer ! 

Informations pratiques :

Biennale des Antiquaires
Grand Palais – Avenue Winston Churchill 75008 Paris
Ouverture au public du samedi 10 au dimanche 18 septembre 2016 
Tous les jours de 11 heures à 20 heures Nocturne jusqu’à 23 heures jeudi 15 septembre

Métro Lignes 1 & 13 / Champs Elysée-Clémenceau
Train RER C Invalides
Bus ligne 72
Parking Invalides, Concorde, François 1er, Franklin Roosevelt