L’architecte Jean Nouvel a inauguré au début du mois de juillet 2018 la restauration du Château La Grâce Dieu des Prieurs, à Saint-Émilion. Cette mission lui avait été confiée par le propriétaire du domaine, le Russe Andreï Filatov.
Lancée il y a quatre ans, la refonte du domaine prend vie désormais au cœur de ce terroir singulier.
Entre tradition et modernité
« Chaque projet est une aventure et l’occasion d’inventer. Cette architecture est un symbole de la vie, comme le vin », a déclaré Jean Nouvel le 5 juillet au Château La Grâce Dieu des Prieurs, à Saint-Émilion. Entre tradition et modernité, l’architecte français de renommée internationale, Jean Nouvel, lauréat du prix Pritzker, a donné un tout nouveau visage au lieu : son style reconnaissable s’érige entre les vignes.
« L’œuvre réalisée ici à la demande d’Andreï Filatov appartient désormais à Saint-Émilion », poursuit Jean Nouvel. « La modernité est dans la tradition du moment. Une réalisation architecturale ne se fait pas avec un architecte seul, elle se construit dans une relation riche avec le client. C’est toujours un don, un cadeau pour répondre aux désirs du client et lui faire plaisir. C’est le premier point du cahier des charges. » « Nos deux cultures sont entremêlées. Merci à Jean Nouvel de permettre à ceux qui font le vin de conquérir le monde », lui a répondu Andreï Filatov, fondateur d’Art Russe et propriétaire du Château La Grâce Dieu des Prieurs.
Andreï Filatov est entrepreneur, philanthrope et fondateur de l’Art Russe.
La Grâce Dieu des Prieurs représente pour lui un trait d'union entre deux histoires ; celles de la France et de la Russie. Andreï Filatov est aussi un grand amateur d'art et un amoureux des jeux d'échecs. En 2012, il crée la fondation Art Russe, consacrée à la culture artistique et à sa diffusion. Philanthrope, l'homme d'affaires russe s'emploie à partager le patrimoine riche et singulier de son pays avec le grand public. En 2013, il achète le domaine viticole La Grâce Dieu des Prieurs à Saint-Emilion et confie sa restauration à Jean Nouvel.
« L’œuvre réalisée ici à la demande d’Andreï Filatov appartient désormais à Saint-Émilion », poursuit Jean Nouvel. « La modernité est dans la tradition du moment. Une réalisation architecturale ne se fait pas avec un architecte seul, elle se construit dans une relation riche avec le client. C’est toujours un don, un cadeau pour répondre aux désirs du client et lui faire plaisir. C’est le premier point du cahier des charges. » « Nos deux cultures sont entremêlées. Merci à Jean Nouvel de permettre à ceux qui font le vin de conquérir le monde », lui a répondu Andreï Filatov, fondateur d’Art Russe et propriétaire du Château La Grâce Dieu des Prieurs.
Andreï Filatov est entrepreneur, philanthrope et fondateur de l’Art Russe.
La Grâce Dieu des Prieurs représente pour lui un trait d'union entre deux histoires ; celles de la France et de la Russie. Andreï Filatov est aussi un grand amateur d'art et un amoureux des jeux d'échecs. En 2012, il crée la fondation Art Russe, consacrée à la culture artistique et à sa diffusion. Philanthrope, l'homme d'affaires russe s'emploie à partager le patrimoine riche et singulier de son pays avec le grand public. En 2013, il achète le domaine viticole La Grâce Dieu des Prieurs à Saint-Emilion et confie sa restauration à Jean Nouvel.
LE BELVEDERE à l’Est, est ainsi nommé pour sa toiture terrasse panoramique. C’est une architecture agricole, dont l’imposante structure apparente est envahie par la végétation et la vigne sur trois façades. La quatrième façade, tournée vers le cuvier, prend la matérialité d’un miroir profond teinté de rouge, reflétant les scènes de vie de la cour de ferme ainsi créée.
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Cité chargée d’Histoire, perchée sur un coteau rocheux, à la croisée du Bordelais, de la Saintonge et du Périgord, Saint-Émilion et son vignoble tirent leur originalité de la pierre calcaire.
Patrimoine
Le Château La Grâce Dieu Des Prieurs, bâti sur le lieu-dit La Grâce Dieu des Prieurs, a été nommé ainsi depuis 1859 alors qu’un hospice était installé en son sein. Il est entouré par les châteaux Laroze, Figeac, La Dominique et Cheval blanc. Depuis 1999, le vignoble et les huit villages de la juridiction Saint-Émilion ont été inscrits au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO, au titre de « paysage culturel». A mi-chemin des clochers de Saint-Emilion et de Pomerol, le Château La Grâce Dieu des Prieurs est situé sur un terroir qui bénéficie d’un sol complexe de sables bruns, d’argile et de calcaire.
Les vins de la Grâce Dieu des Prieurs ont commencé à être mis en bouteille au château à partir de 1958. Ils ont toujours été appréciés par les connaisseurs des vins bordelais. Le domaine mesure neuf hectares, répartis sur plusieurs parcelles. Il se compose de 90% de merlot et de 10% de cabernet franc. Au total, pas moins de 60 000 pieds de vigne permettent la production de 35 000 bouteilles en appellation Saint-Emilion Grand Cru.
Patrimoine
Le Château La Grâce Dieu Des Prieurs, bâti sur le lieu-dit La Grâce Dieu des Prieurs, a été nommé ainsi depuis 1859 alors qu’un hospice était installé en son sein. Il est entouré par les châteaux Laroze, Figeac, La Dominique et Cheval blanc. Depuis 1999, le vignoble et les huit villages de la juridiction Saint-Émilion ont été inscrits au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO, au titre de « paysage culturel». A mi-chemin des clochers de Saint-Emilion et de Pomerol, le Château La Grâce Dieu des Prieurs est situé sur un terroir qui bénéficie d’un sol complexe de sables bruns, d’argile et de calcaire.
Les vins de la Grâce Dieu des Prieurs ont commencé à être mis en bouteille au château à partir de 1958. Ils ont toujours été appréciés par les connaisseurs des vins bordelais. Le domaine mesure neuf hectares, répartis sur plusieurs parcelles. Il se compose de 90% de merlot et de 10% de cabernet franc. Au total, pas moins de 60 000 pieds de vigne permettent la production de 35 000 bouteilles en appellation Saint-Emilion Grand Cru.
Restructuration
Entre 2014 et 2017, d’importants travaux de restructuration ont été réalisés au sein dudit domaine, ce qui a permis de préserver les traditions viticoles françaises existantes, tout en intégrant les innovations pour produire les vins d’une qualité exceptionnelle.
Grâce au travail de Jean Nouvel, l’architecture du château et les conditions de vinification ont été totalement repensées afin d’apporter la force des technologies modernes au savoir-faire des professionnels du métier.
Cette reconstruction a été guidée par une seule idée : sauvegarder l’historicisme des lieux en y apportant la modernité à travers l’utilisation de matériaux spécifiques et de technologies de pointe. L’implantation des bâtiments est réfléchie pour recomposer une cour de ferme, dont chaque corps est rattaché à une fonction spécifique des différentes activités d’un domaine viticole : la Girondine, le Cuvier, l’Ombrelle, le Belvédère et le Fortin.
Au sous-sol, les corps de ferme sont reliés entre eux par une grotte. Cet espace cryptique, dont la matérialité de béton fait penser à la roche, contient deux chais.
Le cuvier, de forme cylindrique, permet un fonctionnement optimal en période de vendanges. A l’intérieur, les inox et les cuves miroirs sont le prétexte pour la création d’une image conceptuelle en anamorphose où Youri Gagarine est en apesanteur avec le vin et les Dieux. À l’extérieur, le cylindre devient un véritable cyclorama porteur d’une fresque allégorique sur le travail dans la vigne.
« Andreï Filatov est un amateur d’art, il a une certaine idée de la valorisation du travail à travers l’art russe », explique l’architecte des lieux. « Cela m’a amené à travailler sur la figuration, avec le thème de l’anamorphose : une image déformée au sol qui se reconstitue sur les cylindres. J’ai imaginé une sérigraphie à l’échelle du paysage avec une surprise : Youri Gagarine en apesanteur avec son casque. C’est un jeu, un dialogue entre les cultures : la culture bordelaise du vin et la culture russe qui fait référence au travail. »
Entre 2014 et 2017, d’importants travaux de restructuration ont été réalisés au sein dudit domaine, ce qui a permis de préserver les traditions viticoles françaises existantes, tout en intégrant les innovations pour produire les vins d’une qualité exceptionnelle.
Grâce au travail de Jean Nouvel, l’architecture du château et les conditions de vinification ont été totalement repensées afin d’apporter la force des technologies modernes au savoir-faire des professionnels du métier.
Cette reconstruction a été guidée par une seule idée : sauvegarder l’historicisme des lieux en y apportant la modernité à travers l’utilisation de matériaux spécifiques et de technologies de pointe. L’implantation des bâtiments est réfléchie pour recomposer une cour de ferme, dont chaque corps est rattaché à une fonction spécifique des différentes activités d’un domaine viticole : la Girondine, le Cuvier, l’Ombrelle, le Belvédère et le Fortin.
Au sous-sol, les corps de ferme sont reliés entre eux par une grotte. Cet espace cryptique, dont la matérialité de béton fait penser à la roche, contient deux chais.
Le cuvier, de forme cylindrique, permet un fonctionnement optimal en période de vendanges. A l’intérieur, les inox et les cuves miroirs sont le prétexte pour la création d’une image conceptuelle en anamorphose où Youri Gagarine est en apesanteur avec le vin et les Dieux. À l’extérieur, le cylindre devient un véritable cyclorama porteur d’une fresque allégorique sur le travail dans la vigne.
« Andreï Filatov est un amateur d’art, il a une certaine idée de la valorisation du travail à travers l’art russe », explique l’architecte des lieux. « Cela m’a amené à travailler sur la figuration, avec le thème de l’anamorphose : une image déformée au sol qui se reconstitue sur les cylindres. J’ai imaginé une sérigraphie à l’échelle du paysage avec une surprise : Youri Gagarine en apesanteur avec son casque. C’est un jeu, un dialogue entre les cultures : la culture bordelaise du vin et la culture russe qui fait référence au travail. »
Le château a noué un partenariat avec la Fondation Art Russe, qui regroupe plus de quatre cent œuvres d’art russe et soviétique datant de la fin du XIXème siècle à 1991. Pour chaque millésime, les équipes du domaine et de la fondation sélectionnent douze tableaux qui ornent les étiquettes des bouteilles de la collection Art Russe Saint-Emilion Grand Cru.
Les bouteilles elles-mêmes ont une allure identifiable. Elles sont soufflées selon une forme qui était employée à la fin du XVIIIème siècle, plus courte et plus large que celles utilisées de nos jours. Cette forme exalte particulièrement les œuvres des artistes russes sélectionnées pour magnifier la bouteille.
« Au château La Grâce Dieu des Prieurs est l’illustration du dialogue des cultures franco-russes », fait remarquer Jean Nouvel. Récompensé par les prix les plus prestigieux, l’architecte est cependant resté attaché au travail de la terre. « Les vins doivent s’adapter aux nouvelles techniques, le vin est un symbole de la vie et l’architecture doit traduire ce symbole de la vie. »
Fondation Art Russe
Avec Andreï Filatov, entrepreneur et philanthrope à sa tête, la Fondation Art Russe a été créée en 2012. Elle a pour but d’approfondir les connaissances des amateurs d’art partout dans le monde dans l’œuvre des artistes russes et soviétiques, pour que leur contribution dans le patrimoine culturel mondial soit mieux appréciée. Sa collection réunit les objets d’art russes créés entre 1917 et 1991.
Avec Andreï Filatov, entrepreneur et philanthrope à sa tête, la Fondation Art Russe a été créée en 2012. Elle a pour but d’approfondir les connaissances des amateurs d’art partout dans le monde dans l’œuvre des artistes russes et soviétiques, pour que leur contribution dans le patrimoine culturel mondial soit mieux appréciée. Sa collection réunit les objets d’art russes créés entre 1917 et 1991.
Château La Grâce Dieu des Prieurs
1, La Grâce Dieu
33330 Saint-Emilion
www.lagracedieudesprieurs.com
Carine Loeillet
